1650: Les péripéties de Soeur Saint Michel, Ursuline. The Adventures of Sister Saint Michel, Ursuline.

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The English version follows the French one

1650: Les péripéties de Soeur Saint Michel, Ursuline.

par Robert Bérubé

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Une jeune femme, notre ancêtre, serait arrivée vers 1650 à Québec. Certains historiens disent qu’elle est arrivée avec Jeanne Mance, le 8 septembre 1650, mais nous n’avons pas de preuves à ce sujet. Il est évident que tôt après son arrivée, elle a fait demande et elle est devenue postulante chez les Ursulines de Québec. Son nom de postulante était Soeur Saint Michel. Elle était à ce moment précis, non pas une fille à marier mais une fille de Dieu.

Le monastère des Ursulines existait à Québec depuis 1639. Il était le plus grand de la colonie. Selon les descriptions du monastère vers 1650, il y avait un dortoir, une chapelle et des parloirs où les religieuses éduquaient les Amérindiens. Il y avait des granges autour du Monastère. Ces ce que Soeur Saint Michel aurait vu!

Quelques mois plus tard, le 30 décembre 1650, le couvent des Ursulines a été détruit par les flammes. Voici le récit captivant de Mère Marie de l’Incarnation parlant des événements qui ont mené au feu et aux conséquences du désastre. Nous pouvons retrouver ce récit dans les écrits de Marie de l’Incarnation. La version suivante a été repéré dans le texte: L’incendie du monastère des Ursulines dans le document “La ville de Québec sous le régime français” à http://www.boitearecettes.com/ville_de_quebec/08-06-23.htm

L’INCENDIE DU MONASTÈRE DES URSULINES

Source: Les Ursulines de Québec, récit de la Mère Marie de l’Incarnation.

En ce trentième de décembre 1650, en l’octave de la naissance de Notre-Seigneur, il nous voulut faire part des souffrances et des pauvretés de sa crèche en la manière que je vais dire. Une bonne sœur, ayant à boulanger le lendemain, disposa ses levains et enferma du charbon allumé dans le pétrin, de crainte qu’ils ne gelassent. Son dessein était d’ôter le feu avant que de se coucher; mais comme elle n’avait pas coutume d’user du feu en cette occasion, elle s’en oublia facilement. Le pétrin était si bien étoupé de tous côtés, qu’une sœur étant allée en ce lieu sur les huit heures du soir, ne vit aucune marque qu’il y eût du feu. Or, sur le minuit, le charbon ayant séché le pétrin, qui était de bois de pin naturellement onctueux, y mit le feu et embrasa incontinent la boulangerie et les caves où nous avions mis en réserve toutes nos provisions pour l’année. Le feu s’étant pris à tout cela s’éleva aussitôt aux planchers et gagna l’escalier qui était justement sous le séminaire où la Mère des Séraphins était couchée pour garder ses filles. Elle s’éveilla en sursaut au bruit et au pétillement du feu, et se leva tout à coup s’imaginant qu’on lui disait: ” Levez-vous promptement, sauvez vos filles, elles vont brûler toutes vives! ” En effet, le feu avait déjà percé les planchers, et les flammes entraient dans la chambre où elles faisaient un grand jour.

Alors, tout effrayée, elle crie à ses filles : ” Sauvez-vous, sauvez-vous!” De là, elle monte au dortoir pour éveiller la communauté, ce qu’elle fit d’une voix si lamentable qu’au même moment chacune fut en place: l’une va à la cloche pour appeler le secours, les autres se mettent en devoir d’éteindre le feu. Moi, au lieu d’y travailler, je cours dire aux Sœurs qu’il fallait tout abandonner, que le mal était sans remède. Je voulus monter au lieu où j’avais mis les étoffes et les autres commodités pour les Sœurs, ayant dans l’esprit qu’elles s’étaient sauvées à demi nues et qu’il fallait de quoi les couvrir; mais Dieu me fit perdre cette pensée pour suivre celle de sauver les papiers d’affaires de notre communauté. Je les jette par la fenêtre de notre chambre avec ce qui se trouva sous ma main. Le peu de temps que j’employai à cela me sauva la vie, car en moins d’un Miserere, le feu entrait déjà non seulement au dortoir et au lieu où je voulais aller et où je fusse demeurée, mais encore au long du toit de la maison et dans les offices d’en bas. Enfin, j’étais entre deux feux, un troisième me suivait comme un torrent, et pour me sauver, il me fallut passer sous la cloche dont la fonte coulait et sous laquelle je pensai être ensevelie. J’évitai donc ces dangers, mais peu s’en fallût que je ne fusse étouffée de la fumée.

La Mère assistante avec notre Sœur Saint-Laurent avaient rompu la grille, qui n’était que de bois, afin de se sauver avec une partie des enfants qui étaient montés au dortoir. Il n’y eut pourtant que les plus grandes qui se sauvèrent. Les petites étant encore dans le danger, la Sœur Saint-Ignace fit une réflexion, savoir si elle pourrait en conscience donner sa vie pour sauver ces petites innocentes, car le feu était déjà aux cloisons. Elle entre généreusement dans la chambre, elle les sauve, et au même temps les planchers croulèrent. J’étais encore dans les dortoirs, où voyant qu’il n’y avait plus rien à faire pour moi, et que j’allais périr, je fis une inclination à mon crucifix, acquiesçant aux ordres de la divine Providence et lui faisant un abandon de tout, je me sauvai par le parloir qui était au bout du dortoir.

Enfin, tout fut embrasé en moins d’une heure, et tout ce que nous possédions d’habits, de vivres, de meubles et de semblables fut consumé en moins de deux heures. Tous qui nous voyaient fondaient en larmes de nous voir réduites à extrémité. Un honnête homme ne pouvant comprendre comment on pouvait porter un tel coup sans en faire paraître de la douleur par quelque démonstration extérieure dit tout haut:” II faut que ces filles-là soient folles ou qu’elles aient un grand amour de Dieu.” Celui qui nous a touchées de sa main sait ce qui en est, et ce que sa bonté opéra pour lors dans nos cœurs.”

Cet incendie a ravagé la totalité du Monastère, ne laissant debout que les murs et les granges. Les soeurs Hospitalières, reçoivent les Ursulines à leur couvent et leur fournissent vêtements et nourriture. Les Ursulines viennent ensuite loger dans une petite maison que Madame de la Peltrie s’est fait construire près du monastère. La communauté décida de rebâtir le Monastère à partir des fondations de l’ancien, en l’agrandissant un peu pour mieux répondre aux nouveaux besoins.

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 Habit des Ursulines Cabane pour dormir.

Vivre cette catastrophe a probablement été très difficile pour toutes les religieuses et pensionnaires impliquées y compris notre ancêtre Soeur Saint Michel. Elles se sont sauvées des proies des flammes pour sortir dans la neige à peine vêtue et pieds nus.

Une soeur converse, jeune novice, avait décidé de placer des braises, sous la huche pour empêcher la pâte à pain de geler. Elle avait oublié d’enlever les braises avant de se coucher et le feu enflamma la huche et ensuite tout le monastère!

Plusieurs chercheurs et historiens affirment que soeur Saint Michel est la jeune novice qui a commencé le feu. Bien qu’il n’y ait pas de novices d’identifiées dans la liste des religieuses, le terme s’applique aussi à une religieuse qui quitte avant de prononcer ses voeux. Certains accusent Charlotte Barré de Saint Ignace mais cette religieuse avait fait sa profession de foi en 1648. Certains établissent un lien de causation entre le feu et le départ de Soeur Saint Michel.

Soeur Saint Michel, mieux connue par son nom de Françoise Capel (Cape, Capelle) a quitté le couvent le 3 mai 1651 et elle est allée vivre à l’Île-d’Orléans avec Éléonore de Grandmaison, la veuve de François de Chavigny. Le départ de Soeur Saint Michel a été assez important pour recevoir une mention dans les Relations des Jésuites. En quittant le couvent, elle n’était plus fille de Dieu mais fille à marier!

D’une manière ou de l’autre qu’elle soit coupable par accident ou qu’elle soit accusée François Capel a vécu le sinistre et la destruction du feu et elle a dû apprendre à composer avec cette triste réalité.

Françoise Capel est née vers 1626 à Cesny aux Vignes à Caen, en Normandie. Elle est la fille de Julien Capel et de Laurence Lecomte.

Le 25 avril 1651, elle passa un contrat de mariage sous seing privé à Trois-Rivières avec Jean Turcot, fils de François Turcot et de Josephe Puinandeau. La première mention de Jean en Nouvelle France, est en 1647. Il savait signer son nom.

Le 19 août 1652, il est pris par les Iroquois à Trois-Rivières et il connut une mort tragique aux mains des Iroquois. Il aurait été amené et martyrisé dans le pays des Iroquois. On retrouve des descriptions de faits de cet incident dans plusieurs livres d’histoire qui sont inspirés par les Relations des Jésuites.

Un parti de cent vingt Iroquois avait fait quelques prisonniers et enlevé des bestiaux. M. Du Plessis-Bochart, gouverneur des Trois-Rivières, voulant les reprendre et chasser les maraudeurs, fit embarquer sur des chaloupes quarante ou cinquante Français avec une douzaine de Sauvages. À deux lieues au-dessus du fort, il aperçut des Iroquois cachés dans des broussailles sur la lisière de la forêt; il était dangereux d’essayer de les atteindre dans leur retraite car la grève était bordée de marécages qui rendaient la descente fort difficile. Malgré les représentations que lui adressèrent plusieurs anciens habitants sur le danger de suivre les Iroquois dans les bois, il donna l’ordre de débarquer et de marcher à l’ennemi. Lui-même s’avança à la tête de ses hommes; mais, embarrassés par les difficultés du terrain et placés à découvert, les Français tombaient sous le feu d’adversaires qu’ils ne pouvaient ni voir ni approcher. Dans cette tentative désespérée, M. Du Plessis fut tué avec quinze de ses hommes; plusieurs restèrent prisonniers et les autres, se jetant dans leurs chaloupes, allèrent porter cette triste nouvelle aux Trois-Rivières…

…Peu de jours après ce désastre, des Français, étant allés visiter le lieu du combat, trouvèrent sur un bouclier iroquois ces mots écrits avec du charbon: Normanville, Francheville, Poisson, La Palme, Turcot, Chaillou, Saint-Germain, Onneiochronnons et Agnechronnons. Je n’ai encore perdu qu’un ongle.

Jean Baptiste Antoine Ferland : Cours d’histoires du Canada. volume 1, pp. 405-406.

En plus de Turcot, nous avons un autre ancêtre qui est décédé dans ce conflit et c’est le sieur Jean Véron de Grandmesnil, époux de Marguerite Hayet. Vous pouvez lire l’histoire de Marguerite Hayet dans le texte : 1646 : L’influence de Marguerite Hayet auprès des explorateurs Radisson et Des Groseillers à https://robertberubeblog.wordpress.com/2017/04/27/1646-linfluence-de-marguerite-hayet-aupres-des-explorateurs-radisson-et-desgroseillers-the-influence-of-marguerite-hayet-on-the-explorers-radisson-and-desgroseillers/

Nous assumons que Jean Turcot est décédé le 19 août 1652 ou peu de temps après. Son fils Jacques est né 16 jours plus tard. Cette période de temps en était une de difficultés et de défis pour notre ancêtre Françoise Capel.

Françoise Capel et Jean Turcot sont parents d’un fils.

Nom Naissance Mariage Décès Conjointe
Jacques Turcot 4 septembre 1652 Trois Rivières 4 avril 1674 6 avril 1699 Champlain Anne Desrosiers

Le 9 novembre 1653, Françoise Capel, jeune veuve passa un deuxième contrat de mariage chez le notaire Ameau avec Jacques Lucas dit Lépine. Jacques est le fils de Martin Lucas et de Renée Hereber de Port, Normandie. Le contrat de mariage stipule que Jacques Lucas gardera le fils de Françoise, Jacques Turcot, comme s’il était le sien. Donc, Françoise et le petit Jacques sont allé vivre avec Jacques Lucas au Cap-de-La-Madeleine. Françoise loua son ancienne demeure à Michel Serois.

Françoise Capel et Jacques Lucas dit Lépine sont parents des enfants suivants:

Nom Naissance Mariage Décès Conjoint(e)
Marie Lucas 22 janvier 1655 Trois Rivières 10 novembre 1671 Batiscan 29 novembre 1700 Trois Rivières Louis Fafard Longval
François Lucas(Dontigny) 24 février 1658 Trois Rivières 12 janvier 1695 Champlain 15 mars 1699 Champlain Madeleine Beaudoin

Jacques Lucas est aussi tué par un Iroquois le 12 septembre 1659. Le “Journal des Jésuites” de septembre-octobre 1659, rapporte le suivant:

Iroquois tuent un françois.

Fuyard pris

Un françois nommé l’Épine tué aux Trois Rivières par les Yroquois, peut etre par l’un des deux qui s’éftoient éfchappés des prifons de Quebek, dont l’un a efté repris. p. 266

Notre jeune Françoise devient veuve une seconde fois avec deux jeunes enfants et un bébé!

Le 1 février 1660, Françoise passa un troisième contrat de mariage chez le notaire Ameau avec Jacques Marchand. (LeMarchand) Nous ne connaissons pas les noms des parents de Jacques, ni son lieu d’origine. Selon certains, il est né à Caen ou près de Caen en Normandie, vers 1638. À 18 ans, il s’engage auprès de François Peron, de La Rochelle, pour venir travailler en Nouvelle France pour une période de trois ans, au salaire de 75 livres par an. Le contrat se passe chez le notaire Cherbonnier. La traversée se fait sur le navire le Taureau. Le départ a lieu le 30 avril, 1656 et l’arrivée, à Québec est le 15 juin de la même année.

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Françoise Capel et Jacques Marchand sont parents des enfants suivants:

Nom Naissance Mariage Décès Conjoint(e)
Marie Madeleine Marchand 12 décembre 1660 Trois Rivières 1 mars 1688 Batiscan            6 octobre 1715 Montréal 15 décembre 1722 Montréal Jean Maillet 1696            René Legardeur
Françoise Marchand 1663 8 novembre 1683 La Pérade 17 février 1740 Trois Rivières Jean Baptiste Fafard
Marguerite Marchand 1664 1664
Alexis Marchand 1666 Trois Rivières 18 février 1697 Batiscan          19 août 1703 Trois Rivières 31 mai 1738 Batiscan Catherine Rivard      Jeanne Testard

Le 24 mars 1666, Jacques obtient une concession des Jésuites et en 1669, il déménage à Batiscan, pour une trentaine d’années, avec Françoise Capel et les enfants.

Jacques est décédé le 6 octobre 1695 lors d’un voyage d’affaires à Trois-Rivières où il est inhumé dans l’église, en face de la porte.

Françoise Capel décède le 19 avril 1699, et sa sépulture est le 20, à Champlain. Elle meurt un peu plus d’un mois après le décès de son fils François Lucas (Dontigny) et 13 jours après le décès de son fils Jacques Turcot. Elle est décédée chez sa bru Anne Desrosiers, veuve de JacquesTurcot. Françoise est pionnière de Trois Rivières.

Il est évident que Françoise a vécu plusieurs péripéties dans sa vie. Elle a quitté sa terre natale et a traversé l’Atlantique dans des conditions périlleuses. Elle a tenté la vie de religion mais elle abandonna cette vocation suite à un grand feu et selon certains, elle avait causé l’incendie. Ses deux premiers conjoints sont décédés aux mains d’Iroquois. Sa fille Marguerite est décédée jeune. Nous ne connaissons pas les causes du décès de son troisième conjoint. Les deux dernières grandes douleurs ont été la mort de ses deux fils quelques semaines avant son propre décès.

La rue Françoise-Capel a été nommée pour honorer la mémoire de Françoise Capel, novice chez les Ursulines de Québec sous le nom de sœur Saint-Michel, épouse de Jean Turcot en premières noces, de Jacques Lucas dit Lépine en secondes noces et de Jacques Le Marchand en troisièmes noces. Elle est l’ancêtre des familles Turcotte, Lépine, Dontigny et Marchand établies à Cap-de-la-Madeleine.

Voici la descendance de Françoise Capel jusqu’à moi.

Françoise Capel (1626-1699)

Jacques Turcot (1652-1699)

Madeleine Jacquette Turcot (1685-1723)

Jean Baptiste Dussault (Toupin) (1707-1780)

Catherine Dussault (1753-1837)

Joseph Lamy (1780-1848)

Louis Lamy (1813-1855)

Julie Lamy (1849-1906)

Olive Paquin (1876-1925)

Lucinda Fréchette (1899-1969)

Eugène Bérubé (1926-1992)

Robert Bérubé

Un petit mot pour vous REMERCIER de lire mes textes! Pour ceux et celles qui m’encouragent, je vous remercie du plus profond du coeur! Je ne suis ni écrivain, ni historien! Je raconte des histoires! Je tente de les rendre aussi justes que possible par mes recherches. Cependant, il peut y avoir des erreurs. Certaines personnes m’ont fait remarquer diverses coquilles en privé et même publiquement et j’ai eu la chance de corriger les histoires pour les rendre plus congruentes. Je suis reconnaissant envers ces gens. Je remercie aussi les individus qui me demandent la permission avant de partager, copier, et répéter mes textes.

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First residence of the Ursulines de Québec in 1639.

 

1650: The adventures of Sister Saint Michel, Ursuline.

by Robert Bérubé

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A young woman, our ancestor, would have arrived around 1650, in Québec City. Some historians say that she came with Jeanne Mance on September 8, 1650, but we have no evidence of this. It is obvious that soon after her arrival, she applied and she became a postulant at the Ursulines of Québec. Her postulant name was Sister Saint Michel. She was at that moment not a  fille à marier (a marriageable girl), but a maiden of God.

The monastery of the Ursulines had existed in Québec since 1639. It was the largest one of the colony. According to the descriptions of the monastery, around 1650, there was a dormitory, a chapel and a parlour room where the nuns educated the Amerindians. There were barns around the Monastery. This is what Sister Saint Michel would have seen at that time.

A few months later, on December 30, 1650, the convent of the Ursulines was destroyed by flames. Here is the captivating narrative of Mère Marie de l’Incarnation talking about the events that led to the fire and the consequences of the disaster. We can trace this account in the writings of Marie de l’Incarnation. The following version was found in the text: “L’incendie du monastère des Ursulines” in the document “La ville de Québec sous le régime français” (The Conflagration of the Ursulines Monastery in the document “The City of Quebec under the French Regime”) at (in French) http://www.boitearecettes.com/ville_de_quebec/08-06-23.htm

FIRE OF THE URSULINE MONASTERY

Source: Les Ursulines de Québec, story of Mère Marie de l’Incarnation.

On this thirtieth of December, 1650, in the octave of the birth of Our Lord, who wished to tell us of the sufferings and poverty of his crib in the manner I am about to speak. A good sister, having to bake the next day, laid out her leaven and locked up the lighted coal in the bread hamper (hutch) for fear that it might freeze. Her design was to take the embers out before going to bed; But as she was not accustomed to use fire in this circumstance, she easily forgot about it. The kneader (for dough) was so well stuck on all sides, that a sister having gone to this place at eight o’clock in the evening, saw no sign that there was a fire. Now, at midnight, the embers (charcoal), which had dried the kneader, which was of pine-wood, naturally unctuous, set fire to it, and immediately burned the bakery and the cellars, where we had placed all our provisions for the year, in reserve. The fire, caught up in all of this, and immediately rose to the floors, and reached the staircase, which was precisely under the seminary where Mère des Séraphims was lying watching her daughters. She awoke, startled at the noise and the crackling of the fire, and suddenly stood up and imagined that someone was saying to her: “Get up quickly, save your daughters, they will burn alive!” Fire had already pierced the floors, and the flames entered the room where they were making it look like daylight.

Then, quite afraid, she cries to her daughters: “Save yourself, save yourself!” From there, she goes up to the dormitory to awaken the community, which she did in such a lamentable voice that at the same time each one was in place: one goes to the bell to call for help, the others set about to dutifully extinguish the fire. Instead of working, I go and tell the Sisters that we must abandon everything, that this evil has no remedy. I wanted to go up to the place where I had put the clothes and other conveniences for the Sisters, having in mind that they had run away half naked, and that it was necessary to cover them; but God made me lose that thought to follow that of saving the business papers of our community. I threw them out of the window of our room with my hand. The little time I spent on it, saved my life, for in less than one Miserere the fire was already entering not only at the dormitory and the place where I wanted to go and where I would have remained but it entered the roof of the house and in the offices below. At last I was between two fires, a third, followed me like a torrent, and to save myself, I had to pass under the bell, the cast-iron of which was melting and I thought that it would bury me. So I avoided these dangers, but I was choking on smoke.

The Mother who was assisting our Sister Saint Laurent had broken the grating, which was only of wood, in order to save herself with some of the children who had gone to the dormitory. Yet, only the oldest fled. As the little ones were still in danger, Sister Saint Ignatius reflected on whether she could consciously give her life to save these innocent little ones, for the fire was already on the walls. She generously enters the room, she saves them, and at the same time the floors crumbled. I was still in the dormitories, and seeing that there was nothing more to do for me, and that I was about to perish, I made an inclination to my crucifix, acquiescing to the orders of the Divine Providence, abandoning everything, I ran away by the parlor which was at the end of the dormitory.

At last everything was burnt in less than an hour, and all that we had of clothes, provisions, furniture, and the like were consumed in less than two hours. Everyone who saw us burst into tears at seeing us reduced to extremity. An honest man could not understand how one could bear such a blow without making pain appear, by some external demonstration said aloud: “These girls must be crazy or have a great love of God.” The one who touched us with his hand knows what is, and what his goodness then worked in our hearts. “

This fire ravaged the entire Monastery, leaving only the walls and barns standing. The Hospitalières nuns receive the Ursulines at their convent and provide them with clothing and food. The Ursulines then came to live in a little house which Madame de la Peltrie had built near the monastery. The community decided to rebuild the monastery from the foundations of the old one, enlarging it a little, to better meet the new needs.

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 Ursuline costume  History of Québec  “Cabane” a cabin where the  sisters slept.

Living through this disaster had probably been very difficult for all the nuns and residents involved, including our ancestor Sister Saint Michel. They escaped from the prey of the flames to go out in the snow, barefoot and partially clothed.

A converse sister, a young novice, had decided to place embers under the crib to prevent the dough from freezing. She had forgotten to remove the embers before going to bed and the fire ignited the crib and then the whole monastery!

Several researchers and historians claim that Sister Saint Michel is the young novice who started the fire. Although there are no novices identified in the list of nuns, the term also applies to a nun who leaves before pronouncing her vows. Some accuse Charlotte Barre of Saint Ignatius but this nun made her profession of faith in 1648, so she is not the one. Many establish a causal link between the fire and the departure of Sister Saint Michel.

Sister Saint Michel, better known by her name as Françoise Capel (Cape, Capelle) left the convent on May 3, 1651 and went to live on Île d’Orléans with Éléonore de Grandmaison, the widow of François de Chavigny. The departure of Sister Saint Michel was important enough to receive a mention in the Jesuit Relations. When she left the convent she was no longer a maiden of God, but a fille à marier! (a girl to be married)

In one way or another, if she is guilty by causing this catastrophe or if she is falsely accused Françoise Capel lived through the sinister and destructive fire and she had to learn to deal with this sad reality.

Françoise Capel was born around 1626 in Cesny aux Vignes in Caen in Normandy. She is the daughter of Julien Capel and Laurence Lecomte.

On April 25, 1651, she entered into a private marriage contract at Trois-Rivières with Jean Turcot, son of François Turcot and Josephe Puinandeau. The first mention of Jean in New France, is in 1647. He knew how to sign his name.

On August 19, 1652, he was captured by the Iroquois at Trois-Rivières, and he was killed by them. He was believed to have been brought and martyred in the land of the Iroquois. Descriptions of the facts of this incident can be found in several history books inspired by the Jesuit Relations.

A party of one hundred and twenty Iroquois had taken some prisoners and carried off the cattle. M. Du Plessis-Bochart, governor of the Trois-Rivières, wishing to take them back and drive away the marauders, sent forty or fifty Frenchmen with a dozen “Sauvages” (Savages) on boats. Two leagues above the fort, he perceived the Iroquois hidden in brushwood on the edge of the forest; It was dangerous to try to reach them in their retreat because the land was lined with swamps which made the descent very difficult. In spite of the representations made by several former inhabitants about the danger of following the Iroquois in the woods, he gave orders to disembark and march to the enemy. He himself advanced at the head of his men; But, embarrassed by the difficulties of the ground and exposed, the French fell under the fire of adversaries, whom they could neither see nor approach. In this desperate attempt M. Du Plessis was killed with fifteen of his men; Several remained prisoners, and the others, throwing themselves into their boats, went to carry the sad news to Trois-Rivieres.

A few days after this disaster, the French, having gone to visit the place of combat, found on an Iroquois shield these words written with coal: Normanville, Francheville, Poisson, La Palme, Turcot, Chaillou, Saint-Germain, Onneiochronnons and Agnechronnons. I have only lost one nail…

Jean Baptiste Antoine Ferland: Cours d’histoire du Canda (History of Canada). Volume 1, pp. 405-406.

In addition to Turcot, we have another ancestor who died in this conflict and he is the Jean Véron de Grandmesnil, husband of Marguerite Hayet. You can read the story of Marguerite Hayet in the text: 1646: Marguerite Hayet’s Influence with Radisson and Des Groseillers at https://robertberubeblog.wordpress.com/2017/04/27/1646-linfluence-de-marguerite-hayet-aupres-des-explorateurs-radisson-et-desgroseillers-the-influence-of-marguerite-hayet-on-the-explorers-radisson-and-desgroseillers/

We assume that Jean Turcot died on August 19, 1652 or shortly after. His son Jacques was born 16 days later. This period of time was one of difficulties and challenges for our ancestor Françoise Capel.

Françoise Capel and Jean Turcot are parents to one son.

Name Birth Marriage Death Spouse
Jacques Turcot 4 september 1652 Trois Rivières 4 april 1674 6 april 1699 Champlain Anne Desrosiers

On November 9, 1653, Françoise Capel, a young widow, passed a second marriage contract with notary Ameau with Jacques Lucas dit Lépine. Jacques is the son of Martin Lucas and Renée Hereber of Port, Normandy. The marriage contract stipulates that Jacques Lucas will keep Francoise’s son, Jacques Turcot as if he were his. So Françoise and little Jacques went to live with Jacques Lucas in Cap-de-la-Madeleine. Francoise rented her former home to Michel Serois.

Françoise Capel and Jacques Lucas dit Lépine are parents of the following children:

Name Birth Marriage Death Spouse
Marie Lucas 22 jan. 1655 Trois Rivières 10 nov. 1671 Batiscan 29 nov. 1700 Trois Rivières Louis Fafard Longval
François Lucas(Dontigny) 24 feb. 1658 Trois Rivières 12 jan. 1695 Champlain 15 march 1699 Champlain Madeleine Beaudoin

Jacques Lucas was also killed by an Iroquois on September 12, 1659. The “Journal des Jésuites” of September-October 1659, reports the following:

Iroquois kill a Frenchman.

Fugitive caught

A Frenchman named Lepine, killed at the Trois Rivières by the Yroquois, may be by one of the two who escaped from the prisons of Quebek, one of which was picked up again. p. 266

Our young Françoise becomes a widow a second time with two young children and a baby!

On February 1, 1660, Françoise passed a third marriage contract with the notary Ameau with Jacques Marchand. (LeMarchand) We do not know the names of Jacques’s parents, nor his place of origin. According to some, he was born in Caen or near Caen in Normandy, around 1638. At 18 years old, he enlisted with François Peron of La Rochelle to work in Nouvelle France for a period of three years at the salary of 75 pounds per year. The contract takes place at the notary Cherbonnier. He crosses the Atlantic on the ship Le Taureau. The departure takes place on April 30, 1656, and the arrival in Québec City is June 15 of the same year.

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Françoise Capel and Jacques Marchand are parents of the following children:

Name Birth Marriage Death Spouse
Marie Madeleine Marchand 12 dec. 1660 Trois Rivières 1 march 1688 Batiscan            6 oct. 1715 Montréal 15 déc. 1722 Montréal Jean Maillet

René Legardeur

Françoise Marchand 1663 8 nov. 1683 La Pérade 17 feb. 1740 Trois Rivières Jean Baptiste Fafard
Marguerite Marchand 1664 1664
Alexis Marchand 1666 Trois Rivières 18 feb. 1697 Batiscan          19 aug. 1703 Trois Rivières 31 may 1738 Batiscan Catherine Rivard

Jeanne Testard

On March 24, 1666, Jacques obtained a concession from the Jesuits, and in 1669 he moved to Batiscan, for about thirty years, with Françoise Capel and the children.

Jacques died on 6 October 1695 on a business trip to Trois-Rivières where he was buried in the church opposite the door.

Françoise Capel died on April 19, 1699, and her burial was on the 20th at Champlain. She died a little more than a month after the death of her son François Lucas (Dontigny) and 13 days after the death of her son Jacques Turcot. She died at her daughter-in-law’s house, Anne Desrosiers, widow of Jacques Turcot. Françoise is a pioneer of Trois Rivières.

It is evident that Françoise has lived several vicissitudes in her life. She left her native land and crossed the Atlantic in perilous conditions. She attempted religious life, but abandoned her vocation after a great fire and, according to some, she had caused the fire. Her first two spouses died at the hands of Iroquois. Her daughter Marguerite died young. We do not know the causes of the death of her third spouse. The last two great painful situations in her life were the death of her two sons a few weeks before her own death.

Rue-Françoise-Capel (street) was named to honor the memory of Francoise Capel, a novice at the Ursulines of Québec City under the name of Sister Saint-Michel, wife of Jean Turcot in a first marriage, Jacques Lucas dit Lépine in a second marriage, and Jacques Marchand in a third one. She is the ancestor of the families Turcotte, Lépine, Dontigny and Marchand established in Cap-de-la-Madeleine.

Here are the descendants of Françoise Capel to me.

Françoise Capel (1626-1699)

Jacques Turcot (1652-1699)

Madeleine Jacquette Turcot (1685-1723)

Jean Baptiste Dussault (Toupin) (1707-1780)

Catherine Dussault (1753-1837)

Joseph Lamy (1780-1848)

Louis Lamy (1813-1855)

Julie Lamy (1849-1906)

Olive Paquin (1876-1925)

Lucinda Fréchette (1899-1969)

Eugène Bérubé (1926-1992)

Robert Bérubé

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2 thoughts on “1650: Les péripéties de Soeur Saint Michel, Ursuline. The Adventures of Sister Saint Michel, Ursuline.

  1. Don’t ever stop your story telling.. Your descriptions are excellent and one can “see” the events you describe so well. Thank you and many blessings, Barbara

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