1755: Alexis Chenette : Le dernier des Acadiens. 1755 : Alexis Chenette : The Last of the Acadians.

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The English version follows the French one.

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1755: Alexis Chenette : Le dernier des Acadiens.

par Robert Bérubé

J’affirme que lorsqu’on a un certain succès à obtenir des résultats en généalogie c’est parce que nous sommes debout sur les épaules de géants! Un de mes géants est monsieur Joseph Chenette de la Floride qui depuis des années, se sacrifie corps et âme à découvrir la biographie d’Alexis Chenette. Je le remercie de son dévouement et j’admire son zèle!

Lorsque j’étais très jeune ma mère me parlait d’un événement historique sérieux qui avait bouleversé plusieurs membres de notre famille. Elle appelait cette catastrophe la déportation des Acadiens. Maman mentionnait aussi qu’un des ancêtres déportés s’appelait Alexis Chenette. Cinquante ans plus tard, je constate que j’ai plusieurs ancêtres qui ont été prisonniers de ce que certains nomment “Le Grand Dérangement”. Ayant fait plusieurs découvertes au sujet des souffrances, des défis et des malheurs qu’ont éprouvés mes ancêtres Acadiens, je trouve que déportation et dérangement ne sont pas des termes assez justes ou assez forts pour décrire ce séisme humain. Des mots plus exacts et pertinents seraient des crimes contre l’humanité ou bien un génocide. Les politiciens n’aimeront peut-être pas cette nomenclature mais les faits justifient ma terminologie.

Dans un texte ultérieur, je tenterai de parler de tous mes ancêtres acadiens qui ont été prisonniers et survivants de ce crime. Aujourd’hui j’aimerais parler d’Alexis Chenette…

Il est difficile de trouver des documents concernant les naissances, mariages et décès des Acadiens qui vivaient avant 1755 car les Anglais ont presque tout détruit. En généalogie, il est préférable de trouver des documents originaux qui prouvent les faits.

Nous ne pouvons pas trouver un certificat de naissance concernant Alexis. Donc, nous ne pouvons pas dire avec certitude le nom de ses parents, ni l’endroit il est né.

Le recensement de 1801 de Saint Denis au Québec, nous révèle qu’Alexis a 57 ans et que son épouse Marguerite Brault est âgée de 55 ans. Donc, Alexis est né vers 1743-1744 et Marguerite vers 1745-1746. Nous pouvons déterminer qu’Alexis avait environ 11 ou 12 ans, lors des événements de 1755.

Le prochain document nous révélant des renseignements est le certificat de la réhabilitation de mariage du 6 septembre 1767, à l’Assomption. Celui-ci ne donne pas les noms des parents mais nous révèle le suivant, une dispense des 3 bans de mariage. En plus le document dit :

«…entre Alexis Chenet et Marguerite Brot lesquels ayant été conduits de l’Acadie à Boston ou ils auraient été détenus prisonniers environ douze ans. Se seraient pris l’un et l’autre pour mari et femme en présence de (témoins) Pierre Brot, Pierre Dupuy, Michel Dupuis, François Dupuis…les pères et mères des conjoints morts (ou absents).

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 Réhabilitation du mariage partie 1 Réhabilitation du mariage partie 2 Réhabilitation du mariage partie (Copie complète)

Le document nous confirme qu’Alexis et Marguerite sont des Acadiens et qu’ils avaient été expulsés et exilés à Boston et détenus prisonniers pendant une période de 12 ans. Il n’y a pas mentions d’enfants dans les pages précédentes, ni dans les pages suivant la mention du mariage réhabilité. Nous assumons qu’aucun enfant est né avant la réhabilitation du mariage.

Les certificats de naissance de leurs enfants nous révèlent qu’en février 1768, Alexis et Marguerite ne vivaient plus à l’Assomption mais plutôt à Saint Ours. Trois de leurs enfants sont nés à Saint Ours : Angélique, Rose (Marthe) et Geneviève. Entre le 3 mars 1771 et le 23 janvier 1773, ils sont déménagés à Saint Denis. Les neuf autres enfants sont nés et baptisés à Saint Denis sauf Antoine, qui a été baptisé à Saint Antoine qui est de l’autre côté de la rivière Richelieu. Tous, sauf un des enfants, se sont mariés à Saint Denis. Presque tous les enfants sont décédés à Saint Denis. Marguerite et Alexis sont aussi décédés au même endroit.

Le dernier document officiel qui nous donne des renseignements concernant Alexis est le certificat de décès. Alexis est décédé le 11 décembre et son inhumation est le 14 décembre 1842, à Saint Denis. On mentionne qu’il est veuf de Marguerite Brault et que « vivant il était cultivateur en cette paroisse. On le dit âgé de près de 100 ans. Ce qui place sa date de naissance vers 1742-1743.

Suite à son décès deux articles de journaux sont parus. Un en français intitulé « Mort du dernier des Acadiens en Canada » dans le journal « La Minerve » du jeudi 29? décembre 1842. Celui en anglais est paru plus tard, et est une traduction de l’article en français: « Death of the Last of the Acadians ». On dit d’Alexis qu’il est un vénérable patriarche. Qu’il « fut un des ceux qui vit tous ses compatriotes chassés de leur terre natale et transportés dans les colonies anglaises » Qu’il fut mis à bord d’une frégate anglaise et retenu comme matelot pendant 12 ans. On ajoute qu’il se fixa à Saint Denis et ce fut lui qui coupa le premier arbre et défricha la quatrième concession de Saint Denis. Il laisse neuf enfants et 71 arrière-petits-enfants.

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 La Minerve  Mort du dernier des Acadiens en Canada  Death of the Last of the Acadian

Il y aussi d’autres documents que je considère des ressources importantes l’on mentionne Alexis Chenet.

Le livre « St-Denis » mentionne le fait suivant :

« Beaucoup d’autres ne se sont pas laissé transporter si tôt à leur dernière demeure. Alexis Chenette et François Mailloux, les plus tenaces jusqu’alors, ne sont décédés tous deux qu’à l’âge de cent ans, en 1842 et 1848. » p.40.

Dans le même livre, il y plusieurs mentions au sujet de la révolte des Patriotes à Saint Denis. Ceci est la preuve qu’Alexis a vécu à travers deux événements historiques significatifs pour les francophones et les Acadiens : Le crime contre l’humanité en Acadie, mieux connu comme étant Le Grand Dérangement  et la Rébellion des Patriotes. De plus, un des fils d’Alexis a été impliqué dans l’affaire de la cassette! Dans un des textes au sujet d’Alexis, il est dit qu’il haïssait tellement les Anglais pour la destruction et les torts faits à lui et sa famille que s’il avait été plus jeune lors de la rébellion qu’il aurait été un participant très actif. Difficile à prouver car il n’y a pas de documents à cet égard et Alexis était âgé de près de 94 ans.

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 Retour des Acadiens  Bataille de Saint Denis  Bataille de Saint Denis
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 Demande d’Alexis La Cassette ou le Coffre- fort  La Cassette ou le Coffre- fort

Un document dans lequel Alexis demande un dédommagement à cause de la Rébellion existe. Plusieurs personnes et même des Patriotes ont fait des réclames. Ce qui est intéressant c’est le commentaire écrit dans le : Copy of the Report of the Commissioners Appointed in Lower Canada to Inquire Into the Losses Sustained During the Late Rebellion. 1840.

69: Alexis Chenette, père, of St. Denis – –

This is a loyal Canadian, more than a hundred years old; he was robbed and cruelly treated by the rebels on the day after the affair at St. Denis.

François Lafleche, proprietor of one farm, is proved to have been concerned in this outrage and robbery.

70: Scholastique Chenette, of St. Denis.

This case, not being closed, will be hereafter reported

Traduction: Copie du rapport des commissaires nommés dans le Bas-Canada pour se renseigner sur les pertes subies lors de la rébellion tardive de 1840
69: Alexis Chenette, père, de Saint-Denis – –

C’est un Canadien fidèle, âgé de plus de cent ans; Il a été volé et cruellement traité par les rebelles le lendemain de l’affaire à St. Denis.

François Laflèche, propriétaire d’une ferme, s’est avéré concerné par cet outrage et son vol qualifié.

70: Scholastique Chenette, de Saint-Denis.

Cette affaire, qui ne sera pas fermée, sera par la suite déclarée

La conclusion de ces deux affaires n’est pas révélée!

Alexis Chenette et Marguerite Brault sont parents des enfants suivants :

Nom et conjoint (e) Naissance Mariage Décès – sépulture
Angélique           Jean Marie Richard Le 18, 19 février 1768 Saint Ours Le 21 janvier 1799 Saint Denis Le 1, 3 avril 1855 Saint Denis
Rose (Marthe)Charles Gaudet Le 26 novembre 1769 Saint Ours Le 27 juillet 1801 Saint Denis Le 25, 27 avril 1849 Saint Denis
Geneviève Germain Talon (L’espérance) Le 2, 3 mars 1771 Saint Ours Le 19 septembre 1791 Saint Denis Le 20, 23 mai 1859 Saint Denis
Scholastique Cajetan Leblanc Le 23, 24 janvier 1773 Saint Denis Le 22 septembre 1794 Saint Denis Le 3, 5 août 1846 Saint Denis
Élisabeth Joseph Bousquet Le 12 septembre 1774 Saint Denis Le 26 septembre 1808 Saint Denis Le 4 6 juillet 1860 Saint Denis
Alexis 2   Marguerite Giguère Le 1, 2 février 1776 Saint Denis Le 21 octobre 1799 Saint Denis Après 1825.
Joseph      Françoise Gaudette Agathe Girouard Le 29 avril 1778 Saint Antoine Le 5 novembre 1801 Saint Denis Le 30 octobre 1809 Saint Denis Le 2, 5 septembre 1857 Saint Denis
Jean Baptiste Le 24, 25 février 1780 Saint Denis Le 24, 25 avril 1781 Saint Denis
Pierre    Marguerite Vigeant Le 20 janvier 1782 Saint Denis Le 26 novembre 1804 Saint Denis Le 6 août 1832 Saint Charles (Richelieu)
Jean Baptiste 2 Marguerite Chapdelaine Le 31 mai, 1 juin 1784 Saint Denis Le 19 septembre 1808 Saint Ours Le 21, 23 juillet 1836 Saint Denis
Olivier Le 3, 4 mai 1786 Saint Denis Le 17, 18 sept. 1786 Saint Denis
Séraphin  Élisabeth Gaudette Le 15 mai 1791 Saint Denis Le 23 juin 1813 Saint Denis Le 30 déc. 1870, s 2 janvier 1871 Notre Dame Montréal

Alexis Chenet et Marguerite Brault ne sont PAS mentionnés par Stephen White dans son “Dictionnaire Généalogique  des Familles Acadiennes” pourtant Alexis Chenet et Marguerite Brault sont clairement identifiés comme étant des Acadiens dans le certificat de réhabilitation de mariage du 6 septembre 1767, à l’Assomption. La raison de l’exclusion est que les recherches pour ce premier dictionnaire s’arrêtent à l’année 1714. Donc, nous attendons la parution du prochain dictionnaire. Placide Gaudet dans ses recherches mentionne le couple Chenette-Brault. De plus, il nomme les parents d’Alexis Chenette.

Plusieurs personnes recherchent l’histoire d’Alexis Chenette et certains partagent des renseignements erronés. Il y a au moins six personnes qui ont effectué des recherches étoffées, ou ont partagés le récit, concernant Alexis Chenette. Le premier est un monsieur Joseph Chenette de l’État de Floride, le deuxième Louis Chenette, oncle de ce Joseph de Floride. La troisième est Laura Lacasse Chenette-Comeau, la quatrième est Cécile Gosselin et la cinquième est ma mère Huguette Marion (et son père Thomas Marion et sa sœur Edwidge Marion). Le sixième, un monsieur Stéphane Chenette ne figure pas dans le présent discours, car il n’a pas pas partagé une version de la “fameuse histoire de l’ancêtre”. Cependant, Stéphane Chenette a colligé plusieurs documents d’intérêt pour la famille Chenette et ses recherches sont solides!

Étant donné la pénurie de renseignements concernant les ancêtres, j’ai consulté les sources secondaires ou tertiaires ci-haut mentionnées dans le but d’identifier ce qui est commun entre les sources.

Joseph Chenette de Floride a obtenu ses renseignements de son grand-père, Joseph A. Zenon Chenette. Ce Zenon Chenette avait écrit une histoire des Chenette. On peut trouver une version de cette histoire dans la bibliothèque Tolland au Connecticut. Apparemment Zénon avait utilisé les recherches de sa sœur, Marie Louise Chenette, qu’il avait obtenu d’elle vers 1900. Zénon et Marie Louise avaient appris les histoires de leur père qui avait connu et parlé à Alexis avant sa mort. Joseph Chenette de Floride a amassé une grande collection de renseignements.

Louis Chenette, oncle de Joseph de Floride avait donné un récit écrit de son père Joseph au prêtre Hector Hébert du Holy Cross College. Ce récit se trouve à la bibliothèque de Tolland Connecticut. La lettre de Louis Chenette est à l’origine d’une erreur. Il identifie Alexis comme étant Joseph. Hector Hébert correspondait avec le père Clarence d’Entremont au sujet d’Alexis.

Laura Lacasse Chenette a obtenu ses renseignements de sa grand-tante qui connaissait Alexis. Cécile Gosselin a probablement obtenu ses renseignements de Laura Lacasse Chenette donc, nous devons les considérer comme un seul et unique renseignement. Une copie des recherches de Laura Lacasse Chenette se trouve à la bibliothèque du Séminaire de Saint-Hyacinthe et un peu partout sur l’internet. Des copies des recherches de Cécile Gosselin sont à la Société généalogique de Montréal. Il se pourrait que Placide Gaudet eût obtenu ses renseignements de Laura Lacasse Chenette.

Placide Gaudet dans ses recherches et notes écrites vers 1900 avait aussi identifié Joseph Chenette et Isabelle Thibodeau comme parents d’Alexis. Cette documentation se trouve aux Archives nationales d’Ottawa. Placide Gaudet note le microfilm H-2529 (écrit à la main) et H-2520 (dactylographié).

Donc, il y a trois chroniques distinctes, la première celle de Zénon, son frère Louis et leur sœur Louise; celle de Laura Lacasse et de Cécile Gosselin et celle de la grand-mère paternelle de ma mère, Fernande Chenette dont le père Joseph Chenette fils de Séraphin connaissait bien son grand-père, Alexis. Ce Joseph Chenette avait 18 ans lorsque son grand-père Alexis est décédé. Cette histoire des Acadiens nous a tellement été raconté que mon cousin Denis Marion avaient l’impression (comme je l’avais été avant mes recherches) que presque tous nos ancêtres du côté Marion, étaient Acadiens.

Il faut noter que les sources de Zenon Chenette, Laura Lacasse Chenette et Fernande Chenette étaient indépendantes les unes des autres. Il appert que différents petits-enfants d’Alexis ont rapporté l’histoire à leurs descendants. Les trois biographies ont des variances mais les trois relatent une grande histoire tragique de la déportation des Acadiens.

Les trois chronologies racontent que les parents d’Alexis Chenette se nommaient Joseph Chenette et Isabelle Thibodeau. Cependant, il n’y a aucun certificat de baptême, de mariage, de décès ni aucun recensement ou document légal qui corrobore ce fait.

Pour recréer l’histoire ci-dessous, j’ai seulement inclus les faits retrouvés dans les trois anecdotes. Je mentionnerai l’inclusion des différences.

Les souvenirs d’Alexis Chenette.

Les témoignages parlent d’Alexis, de sa mère et d’un frère. Certains mentionnent que le frère était plus jeune, d’autres disent plus vieux.

Alexis a été emprisonné vers l’âge de 12 ans par les Anglais. Il a été expulsé de Pisaquid (Pigaquit) dans la région de Grand Pré en 1755 .

Il a été séparé de sa mère et de son frère Il faisait très froid. Il donna à son frère un manteau rouge pour le garder au chaud. Sa mère a tenté de retourner à la maison et de repérer leurs biens, mais le chien l’a retenue. Elle a vu les Anglais brûler leur maison.

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 Scènes de la catastrophe!  …selon des artistes!

Son frère est monté trop vite de la cale et les Anglais ont mis son frère sur un autre navire. Sa mère est morte sur le rivage. C’était la dernière fois qu’il voyait sa famille.

(La mère est probablement morte à Boston. À cause d’un ouragan, des bateaux de Grand Pré ont été rassemblés dans ce port. Les morts et les malades ont été jetés sur la rive).

Il a été détenu pendant huit ans comme mousse (marin). S’il travaillait au ralenti il était fouetté comme un esclave. Lors d’escales à des ports, Alexis était emprisonné dans la calle. Il tentait de garder son Français en récitant les prières enseignées par sa mère. Environ huit ans plus tard, il a été libéré et a vécu à l’extérieur de Boston. C’est là Marguerite Brault et lui se sont pris comme époux. La pratique était de se marier devant des témoins, dans les bois, sans curé et ce, à cause des interdictions car ils étaient des prisonniers.

Marguerite avait huit ans lors de son emprisonnement. Elle a d’abord été gardée à Nantucket avant d’être envoyée dans la région de Boston.

Avec le traité de Paris en 1763, les Acadiens étaient libres de partir. Certains ont décidé de renter en France, d’autres étaient incapables de voyager et sont restés sur place. Plusieurs Acadiens ont abouti en Louisiane et d’autres au Québec.

Initialement j’avais écrit: Pour ce qui est d’Alexis et de Marguerite, nous ne savons pas s’ils ont parcouru la route terrestre jusqu’au lac Champlain comme l’ont fait plusieurs voisins de Saint-Denis ou de l’Assomption, ou s’ils ont quitté sur un navire parti du Connecticut avec d’autres Acadiens en 1766.

L’auteur du livre: “Les Acadiens déportés qui acceptèrent l’offre de Murray” (Tracadie, La Grande Marée, 2016, p. 234) André Carl Vachon me partagea le suivant: “Selon mes recherches, Alexis Chenet et Marguerite Breau/Brault étaient passagers sur la goélette Abigail allant à Québec, sous le commandement du capitaine Samuel Sinclair. Le départ de Boston était vers le 17 mai 1767 et l’arrivée au port de Québec, était le 18 juin 1767″. 

Selon l’histoire de Zénon, Alexis a été déposé par les Anglais à Sorel. Qu’il a reçu 50 cents et qu’il était pieds nus. Mais cette escale pourrait être autant Boston après son esclavage sur le navire.

Isabelle Thibodeau, mère de Joseph Chenette?

Nous n’avons aucune preuve tangible du nom de la mère d’Alexis Chenette. Joseph Chenette de Floride a effectué une recherche monumentale. Il a repéré le certificat de mariage de Joseph Thibodeau (fils de Simon) et de Marie Roslie Migneau du 26 juin 1804, à Saint Denis qui indique qu’Alexis Chenette est le cousin de Joseph Thibodeau. Or, Marguerite Brault n’est pas la cousine. L’épouse de Joseph, Marie Rosalie Mageau et la mère de celui-ci, ne sont pas Acadiennes, ce qui veut dire qu’Alexis est cousin des Thibodeau par sa mère Isabelle Thibodeau. Cette Isabelle est l’épouse d’un autre Thibodeau, nommé Benjamin. Si ce lien s’avère juste, Alexis serait le fils d’Isabelle soit par une relation naturelle ou par un mariage non inscrit. Ceci voudrait dire que Firmin Grégoire Thibodeau est son demi-frère. Cette Isabelle est la fille de Philippe Thibodeau et d’Isabelle Vincent. Elle serait née vers 1725 et non 1738 comme le préconisent certains sites! Un rappel ceci n’est pas une preuve définie! Cette découverte par Joseph Chenette devrait être entérinée par les spécialistes de l’histoire de l’Acadie avant de l’affirmer comme preuve.

Pour déterminer le père et le grand-père Chenette, il n’y a pas encore assez de preuves concluantes pour justifier ou même suggérer un nom pour le père et le grand-père Chenette!

Marguerite Brault est décédée le 4 novembre 1809 à Saint Denis et Alexis le 11 décembre 1842. Sa sépulture a eu lieu à Saint Denis, le 14 décembre de la même année.

Notre ancêtre acadien a perdu ses parents et sa famille. De plus, on a volé les territoires et les possessions des gens de ce peuple. Dans le cas d’Alexis on l’a enlevé, rendu prisonnier et esclave et torturé. De plus, il a vu sa mère mourir et son frère disparaître à cause de ce crime. Les Acadiens et Acadiennes n’étaient pas soldats et ils n’avaient pas déclaré la guerre. Il est difficile de comprendre pourquoi des êtres humains vont bafouer des innocents. Ce qui est encore plus difficile c’est qu’encore aujourd’hui il y a des politiciens, des politiciennes et même des gens ordinaires qui refusent de reconnaître cette triste histoire au sujet de nos ancêtres.

Pour nous les descendants d’Alexis Chenette, nous avons perdu de notre histoire. Il est fort probable que les preuves donnant les noms des parents et des ancêtres d’Alexis Chenette ne seront jamais trouvées! Ce serait une grande victoire si l’on pouvait identifier les ancêtres d’Alexis. De façon poétique, il faudrait peut-être dire que le navire d’Alexis et de sa famille n’est pas encore rendu au port des Acadiens!

Voici la descendance d’Alexis à moi!

Alexis Chenette = Marguerite Brault

Séraphin Chenette = Élisabeth Gaudette

Joseph Chenette = Stéphanie Mousseau

Fernande Chenette = Cyriac 2 Marion

Thomas Marion = Maria Fortin

Huguette Marion = Eugène Bérubé

Robert Bérubé = Michele Barbara

Dans le petit village j’ai grandi, il y a plusieurs familles Gaudette. Les Gaudette et les Chenette se connaissent et sont parents depuis longtemps. Étant donné que Clara Chenette est la soeur de Fernande Chenette, mon arrière-grand-mère, j’ajoute la lignée pour mes cousins et cousines.

Alexis Chenette = Marguerite Brault

Séraphin Chenette = Élisabeth Gaudette

Joseph Chenette = Stéphanie Mousseau

Clara Chenette = Raphaël Gaudette (13 enfants dont 3 ci-dessous)

Arthur Gaudette = Florida Tessier Ligourie Gaudette = Alice Tessier Lionel Gaudette = Florida Legault
Laurier Gaudette = Hélène Tétrault                     Claudette Gaudette =Marcel Laframboise                Gilbert Gaudette = Raymonde Champagne Plusieurs autres Jeanne Gaudette = Thomas Marion fils                Plusieurs autres Guy Gaudette                 Gilles Gaudette          Paulette Gaudette         Anita Gaudette etc. Plusieurs autres

Un petit mot pour vous REMERCIER de lire mes textes! Pour ceux et celles qui m’encouragent, je vous remercie du plus profond du coeur! Je ne suis ni écrivain, ni historien! Je raconte des histoires! Je tente de les rendre aussi justes que possible par mes recherches. Cependant, il peut y avoir des erreurs. Certaines personnes m’ont fait remarquer diverses coquilles en privé et même publiquement et j’ai eu la chance de corriger les histoires pour les rendre plus congruentes. Je suis reconnaissant envers ces gens. Je remercie aussi les individus qui me demandent la permission avant de partager, copier, et répéter mes textes.

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1755 Alexis Chenette: The Last of the Acadians

by Robert Bérubé

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I assert that when you have some success in getting results in genealogy it is because you are standing on the shoulders of giants! One of my giants is Mr. Joseph Chenette of Florida who for years has sacrificed body and soul to discover the biography of Alexis Chenette. I thank him for his devotion and admire his zeal!

When I was very young my mother told me about a serious historical event that had upset the lives several members of our family. She called this disaster the deportation of the Acadians. Maman also mentioned that one of the deported ancestors was Alexis Chenette. Fifty years later, I find that I have several ancestors who have been prisoners of what some call “The Great Disturbance”. Having made several discoveries about the sufferings, challenges and misfortunes that have been experienced by my Acadian ancestors, I find that deportation, disruption and disturbance are not strong enough terms to describe this human catastrophe. More accurate and relevant words would be crimes against humanity or genocide. Politicians may not like this nomenclature, but the facts justify my terminology.

In a later text, I will try to talk about all my Acadian ancestors who were prisoners and survivors of this crime. Today, I would like to talk about Alexis Chenette …

It is difficult to find records concerning the births, marriages and deaths of the Acadians who lived before 1755 because the English have almost destroyed everything. In genealogy, it is better to find original documents that prove the facts.

We cannot find a birth certificate for Alexis. So we can not state with certainty the name of his parents, nor the place where he was born.

The 1801 census of Saint Denis in Québec reveals that Alexis is 57 years old and his wife Marguerite Brault is 55 years old. So Alexis was born about 1743-1744 and Marguerite around 1745-1746. We can determine that Alexis was about 11 or 12 years old, during the events of 1755.

The next document revealing information is the certificate of marriage rehabilitation of September 6, 1767, at the village of Assumption. This one does not give the names of the parents, but reveals the following, a dispensation of the 3 marriage bans. In addition the document says:

« …between Alexis Chenet and Marguerite Brot who had been taken from Acadia to Boston where they would have been held prisoners about twelve years. They would have taken each other for husband and wife in the presence of (witnesses) Pierre Brost, Pierre Dupuy, Michel Dupuis, François Dupuis. The fathers and mothers of the spouses are dead (or absent) »

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 Rehabilitation of the marriage part 1 Rehabilitation of the marriage part 2 Rehabilitation of the marriage (Complete)

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The document confirms that Alexis and Marguerite are Acadians and that they were expelled and exiled to Boston and detained as prisoners for a period of 12 years. There are no mentions of children in the preceding pages, nor in the pages following the mention of the rehabilitated marriage. We assume that no child was born before the rehabilitation of the marriage.

The birth certificates of their children reveal that in February 1768, Alexis and Marguerite no longer lived in Assumption but rather in Saint Ours. Three of their children were born at Saint Ours: Angélique, Rose (Marthe) and Geneviève. Between March 3, 1771 and January 23, 1773, they moved to Saint Denis. The nine other children were born and baptized at Saint Denis except Antoine, who was baptized at Saint Antoine which is on the other side of the Richelieu River. All but one of the children married in Saint Denis. Almost all the children died in Saint Denis. Marguerite and Alexis also died in the same place.

The last official document that gives us information about Alexis is the death certificate. Alexis died on December 11 and his burial is on December 14, 1842 in Saint Denis. It is mentioned that he is a widower of Marguerite Brault and that “alive, he was a farmer in this parish. He is said to be nearly 100 years old. This places his date of birth around 1742-1743.

Following his death two newspaper articles were published. One in French entitled Mort du dernier des Acadiens en Canada” in the newspaper “La Minerve” on Thursday 29? December 1842. The English one appeared later, and is a translation of the article in French: “Death of the Last of the Acadians”. Alexis is said to be a venerable patriarch. That he “was one of those who saw all his compatriots driven from their native land and transported to the English colonies.” That he was placed on board an English frigate and held prisoner as a sailor for 12 years. It is added that he settled at Saint Denis and it was he who cut the first tree and cleared the fourth concession of Saint Denis. He left nine children and 71 grandchildren.

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 La Minerve  Mort du dernier des Acadiens en Canada  Death of the Last of the Acadians

There are also other documents that I consider important resources mentioning Alexis Chenet.

The book “St-Denis” mentions the following fact: “Many others did not allow themselves to be transported so early to their last abode. Alexis Chenette and Francois Mailloux, who were the most tenacious until then, both died only at the age of one hundred in 1842 and 1848. “

In the same book, there are several mentions concerning the revolt of the Patriotes in Saint Denis. This is proof that Alexis lived through two significant historical events for Francophones and Acadians: A Crime against Humanity in Acadia, better known as The Great Upheaval and the Rebellion of the Patriots. In addition, one of Alexis’ sons was involved in the case of the cassette (wooden box)! In one of the texts about Alexis it is said that he hated the English so much for the destruction and the wrongs done to him and his family that if he had been younger during the rebellion he would have been an active participant. This is difficult to prove because there are no documents and Alexis was nearly 94 years old.

 

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 Acadians returning  Battle of  Saint Denis  Battle of  Saint Denis
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 Alexis’ request The Cassette or Safe. Story in French1  The Cassette or Safe.

A document in which Alexis asks for compensation for the Rebellion exists. Several people and even Patriots had made requests. What is interesting is the commentary in the “Copy of the Report of the Commissioners Appointed in Lower Canada to Inquire Into the Losses Sustained During the Late Rebellion” 1840.

69: Alexis Chenette, père, of St. Denis – –

This is a loyal Canadian, more than a hundred years old; he was robbed and cruelly treated by the rebels on the day after the affair at St. Denis.

François Lafleche, proprietor of one farm, is proved to have been concerned in this outrage and robbery.

70: Scholastique Chenette, of St. Denis.

This case, not being closed, will be hereafter reported

The conclusion of these cases is not revealed!

Alexis Chenette and Marguerite Brault are parents of the following children:

Name and spouse Birth Marriage Death – Burial
Angélique

Jean Marie Richard

18, 19 feb. 1768 Saint Ours 21 jan, 1799 Saint Denis 1, 3 april 1855 Saint Denis
Rose (Marthe)

Charles Gaudet

26 nov.1769 Saint Ours 27 july 1801 Saint Denis 25, 27 april 1849 Saint Denis
Geneviève

Germain Talon (L’espérance)

2, 3 march 1771 Saint Ours 19 sept. 1791 Saint Denis 20, 23 may 1859 Saint Denis
Scholastique

Cajetan Leblanc

23, 24 jan. 1773 Saint Denis 22 sept. 1794 Saint Denis 3, 5 aug. 1846 Saint Denis
Élisabeth

Joseph Bousquet

12 sept.1774 Saint Denis 26 sept. 1808 Saint Denis 4 6 july 1860 Saint Denis
Alexis 2

Marguerite Giguère

1, 2 feb. 1776 Saint Denis 21 oct. 1799 Saint Denis After1825.
Joseph

Françoise Gaudette

Agathe Girouard

29 april 1778 Saint Antoine 5 nov. 1801 Saint Denis

30 oct. 1809 Saint Denis

2, 5 sept. 1857 Saint Denis
Jean Baptiste 24, 25 feb. 1780 Saint Denis 24, 25 april 1781 Saint Denis
Pierre

Marguerite Vigeant

20 jan. 1782 Saint Denis 26 nov. 1804 Saint Denis 6 aug. 1832 Saint Charles (Richelieu)
Jean Baptiste 2

Marguerite Chapdelaine

31 may, 1 june 1784 Saint Denis 19 sept. 1808 Saint Ours 21, 23 july 1836 Saint Denis
Olivier 3, 4 may 1786 Saint Denis 17, 18 september 1786 Saint Denis
Séraphin

Élisabeth Gaudette

15 may 1791 Saint Denis 23 june 1813 Saint Denis 30 déc. 1870, s 2 jan. 1871 Notre Dame Montréal

Alexis Chenet and Marguerite Brault are NOT mentioned by Stephen White in his Dictionnaire Généalogique  des Familles Acadiennes” (Acadian Families Genealogical Dictionary) yet Alexis Chenet and Marguerite Brault are clearly identified as Acadians in the marriage rehabilitation certificate of September 6, 1767, at Assumption. The reason for the exclusion is that the research for this first dictionary stopped in 1714.  Placide Gaudet in his research mentions the couple Chenette-Brault. In addition, he names the parents of Alexis Chenette.

Many people research the story of Alexis Chenette and some share misinformation. There are at least six people who have done extensive research, or have shared the story, about Alexis Chenette. The first is a gentleman, Joseph Chenette of the State of Florida, the second Louis Chenette, uncle of this Joseph of Florida. The third is Laura Lacasse Chenette-Comeau, the fourth is Cécile Gosselin and the fifth is my mother Huguette Marion (and her father Thomas Marion and his sister Edwidge Marion). The sixth, a Mr. Stéphane Chenette will not appear in this discourse because he did not share a version of the “famous history of the ancestor”. However, Stéphane Chenette has collected several documents of interest for the Chenette family and his research is solid.

Given the lack of ancestral information, I have consulted the above-mentioned secondary or tertiary sources in order to identify what is common among the sources.

Joseph Chenette of Florida obtained his information from his grandfather, Joseph A. Zenon Chenette. This Zenon Chenette had written a story about the Chenette. A version of this story can be found in the Tolland Library in Connecticut. Apparently Zenon had used the research of his sister, Marie Louise Chenette, whom he had obtained from her around 1900. Zenon and Marie Louise had learned the stories from their father who had known and spoken to Alexis before his death. Joseph Chenette of Florida has amassed a great collection of information.

Louis Chenette, uncle of Joseph of Florida had given a written account of his father Joseph to the priest Hector Hebert of Holy Cross College. This story can be found in the Tolland, Connecticut Library. The letter of Louis Chenette is at the origin of an error. He identifies Alexis as Joseph. Hector Hébert corresponded with Father Clarence D’Entremont about Alexis.

Laura Lacasse Chenette got her information from her great-aunt who knew Alexis. Cécile Gosselin probably got her information from Laura Lacasse Chenette, so we have to look at these as one piece of information. A copy of Laura Lacasse Chenette’s research can be found in the library of the Saint-Hyacinthe Seminary and on the Internet. Copies of Cécile Gosselin’s research are at the Société généalogique de Montréal. Placide Gaudet may have obtained his information from Laura Lacasse Chenette.

Placide Gaudet in his research and notes written about 1900 had also identified Joseph Chenette and Isabelle Thibodeau as parents of Alexis. This documentation can be found at the National Archives of Ottawa. Placide Gaudet notes, microfilm H-2529 (handwritten) and H-2520 (typed).

So there are three distinct chronicles, the first one that of Zenon, his brother Louis and their sister Louise; That of Laura Lacasse and Cécile Gosselin, and that of my mother’s paternal grandmother, Fernande Chenette, whose father, Joseph Chenette, son of Séraphin, was well acquainted with his grandfather, Alexis. This Joseph Chenette was 18 years old when his grandfather Alexis died. This story of the Acadian, was told so much that my cousin Denis Marion had the impression (as I had been before my research) that almost all of our ancestors on the Marion side were Acadians.

It should be noted that the sources of Zenon Chenette, Laura Lacasse Chenette and Fernande Chenette were independent of one another. It appears that various grandchildren of Alexis have reported the story to their descendants. The three biographies have variances, but the three relate a great tragic history of the deportation of the Acadians.

The three chronologies tell that the parents of Alexis Chenette were Joseph Chenette and Isabelle Thibodeau. However, there is no certificate of baptism, marriage, death or any census or legal document that corroborates this fact.

To recreate the story below, I only included the facts found in the three anecdotes. I will mention the inclusion of differences.

The memories of Alexis Chenette.

The testimony speaks of Alexis, his mother and a brother. Some mention that the brother was younger, others say older.

Alexis was imprisoned at the age of 12, by the English. He was expelled from Pisaquid (Pigaquit) in the Grand Pré area in 1755.

He was separated from his mother and his brother. It was very cold. He gave his brother a red coat to keep him warm. Her mother tried to go home and find their belongings, but the dog prevented her from doing so. She saw the English burn their house.

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 Scenes of the catastrophe!  …as depicted by artists!

His brother got up too quickly from the hold and the English put his brother on another ship. His mother died on the shore. It was the last time he saw his family.

(The mother probably died in Boston.) Because of a hurricane, Grand Pré boats were gathered in the harbor, and the dead and sick were thrown on the shore.

He was detained for eight years as a ship boy (sailor). If he worked slowly, he was whipped like a slave. When stopping at ports, Alexis was imprisoned in the hold. He tried to keep his French by reciting the prayers taught by his mother. About eight years later, he was released and lived outside of Boston. That’s where Marguerite Brault and he got married. The practice was to marry with witnesses in the woods, without a parish priest because of the prohibitions because they were prisoners.

Marguerite was eight years old when he was imprisoned. She was first kept in Nantucket before being sent to the Boston area.

With the Treaty of Paris in 1763, the Acadians were free to leave. Some decided to return to France, others were unable to travel and remained there. Several Acadians ended up in Louisiana and others in Québec.

I initially had published the following: “As for Alexis and Marguerite, we do not know whether they traveled the land route to Lake Champlain as did several neighbors of Saint-Denis or Assumption, or whether they left on a ship from Connecticut with other Acadians in 1766.”

The author of the book “Les Acadiens déportés qui acceptèrent l’offre de Murray” (Tracadie, La Grande Marée, 2016, p. 234) ( The Acadians who accepted Murray’s offer), André Carl Vachon shared the following : ” According to his research, Alexis Chenet and Marguerite Breau/Brault were passengers on the  schooner Abigail, that went to Québec, and Samuel Sinclair was the captain. They left Boston around May 17, 1767 and arrived at the Québec city port on June 18, 1767¨. 

According to the history of Zenon, Alexis was dropped by the English at Sorel. That he got 50 cents and that he was barefoot. But this stopover could be as much Boston after his enslavement on the ship.

Isabelle Thibodeau, mother of Joseph Chenette?

We have no tangible proof of the name of Alexis Chenette’s mother. Joseph Chenette of Florida has carried out a monumental research. He found the marriage certificate of Joseph Thibodeau (son of Simon) and Marie Roslie Migneau of June 26, 1804, in Saint Denis which indicates that Alexis Chenette is the cousin of Joseph Thibodeau. Now, Marguerite Brault is not the cousin. Joseph’s wife, Marie Rosalie Mageau and his mother, are not Acadian, which means that Alexis is a cousin of Thibodeau by his mother Isabelle Thibodeau. This Isabelle is the wife of another Thibodeau named Benjamin. If this link is correct, Alexis would be the son of Isabelle either by a natural relationship or by an unregistered marriage. This would mean that Firmin Grégoire Thibodeau is his half-brother. This Isabelle is the daughter of Philippe Thibodeau and Isabelle Vincent. She was born about 1725 and not 1738, as suggested by certain sites! A reminder! This is not a definite proof! This discovery by Joseph Chenette should be endorsed by scholars of the history of Acadia before we accept it as fact!

As for the Chenette father and grandfather, there is not enough conclusive evidence to justify or even suggest a name for the father and grandfather Chenette!

Marguerite Brault died on November 4, 1809 in Saint Denis and Alexis on December 11, 1842. His burial took place in Saint Denis on December 14, of the same year.

Our Acadian ancestor lost his parents and family. In addition, the territories and possessions of his family were stolen. In the case of Alexis he was taken away, made a prisoner, enslaved and tortured. In addition, he saw his mother die and his brother disappear because of this crime. The Acadians were not soldiers and they had not declared war. It is difficult to understand why human beings will violate innocent people. What is even more difficult is that even today there are politicians, and even ordinary people who refuse to recognize this sad story about our ancestors.

For us the descendants of Alexis Chenette, we lost our history. It is very likely that the proofs, giving the names of the parents and ancestors of Alexis Chenette will never be found! It would be a great victory if we could identify the ancestors of Alexis. Poetically, it may be necessary to say that that Alexis and hisfamily’s ship has not yet returned to the port of Acadia!

Here’ are Alexis’s descendants down to me.

Alexis Chenette = Marguerite Brault

Séraphin Chenette = Elisabeth Gaudette

Joseph Chenette = Stéphanie Mousseau

Fernande Chenette = Cyriac 2 Marion

Thomas Marion = Maria Fortin

Huguette Marion = Eugène Bérubé

Robert Bérubé = Michele Barbara

In the small village where I grew up, there are several Gaudette families. The Gaudette and the Chenette know each other and have been relatives for a long time. Given that Clara Chenette is the sister of Fernande Chenette, my great-grandmother, I added the lineage for my cousins.

Alexis Chenette = Marguerite Brault

Séraphin Chenette = Elisabeth Gaudette

Joseph Chenette = Stéphanie Mousseau

Clara Chenette = Raphaël Gaudette (13 children including 3 below)

Arthur Gaudette = Florida Tessier Ligourie Gaudette = Alice Tessier Lionel Gaudette = Florida Legault
Laurier Gaudette = Hélène Tétrault

Claudette Gaudette =Marcel Laframboise

Gilbert Gaudette = Raymonde Champagne

Many others

Jeanne Gaudette =Thomas fils Marion

Many others

Guy Gaudette

Gilles Gaudette

Paulette Gaudette

Anita Gaudette etc.

Many others

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A word to THANK all of YOU for reading my texts! For those of you who take the time to encourage me, I thank you from the bottom of my heart! I am neither a writer nor an historian! I tell stories! I try to make them as accurate as possible by doing a lot of research. However, there are sometimes errors.
Some people have pointed out to me some mistakes in private and even publicly, and I have had the chance to correct the texts to make them more accurate. I thank those individuals who took the time to help me out. I also thank the persons who ask me for permission before sharing, copying, and repeating my texts

 

 

 

 

Mathilde de Flandre, une ancêtre royale. Mathilde de Flandre, a royal ancestor

The English version follows the French one.

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Une fausse tapisserie racontant le mariage de Mathilde de Flandres à Guillaume le Conquérant.

Mathilde de Flandres, une ancêtre royale.

par Robert Bérubé

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Un jeune membre de la famille me demanda si nous avions des ancêtres royaux et si j’étais pour écrire au sujet de ses anciens, dans un de mes textes. Étant donné que la plupart des gens parlent presque toujours de Charlemagne, de Rollon (Rolf) ou de Guillaume le Conquérant comme aînés des dynasties, j’ai décidé de partager la vie d’une femme, Mathilde princesse de Flandre, duchesse de Normandie et reine consort d’Angleterre.

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La raison pour laquelle j’ai choisi Mathilde de Flandre en tant que personnage historique et royal à vous présenter c’est qu’elle était une femme puissante et intelligente. Elle a régné en Normandie et en Angleterre pendant les absences de Guillaume le Conquérant. Elle a été la première Reine d’Angleterre à prononcer des jugements conjointement avec le roi, Guillaume. Donc, son pouvoir était presque égal à celui du roi. Elle est jugée comme étant une des trois femmes ayant le plus d’influence durant le Moyen Âge en France et en Europe.

Mathilde de Flandre née vers 1031, en Flandre, est la fille d’Adèle de France, comtesse de Corbie et de Baudouin V (le Pieux), de Lille , comte de Flandre. Elle est par sa mère, petite-fille du roi de France, Robert II. Elle est la sœur des comtes de Flandre, Baudouin VI, de Mons, et Robert Ier, le Frison. Elle est la nièce du roi de France, Henri Ier.

Vers 1050, elle épousa le duc de Normandie, Guillaume le Bâtard, fils illégitime de Robert Ier, le Magnifique, duc de Normandie, et d’Arlette de Falaise. Guillaume est né à Falaise en 1027. Le mariage a lieu à Rouen, la capitale du duché de Normandie. Guillaume devient plus tard Guillaume le Conquérant, roi d’Angleterre.

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Les négociations pour leur mariage débutent dès 1048, mais en octobre 1049, au concile de Reims, le pape Léon IX, n’a pas accepté, ni bénit, cette union. Il justifiait cette interdiction en affirmant que les deux étaient des descendants du chef Viking Rolf (Rollon), créateur du duché de Normandie. Une réalité plus probable serait qu’il jugeait cette union politique comme étant néfaste à son propre pouvoir.

Ce mariage était une alliance politique. La filiation de Mathilde était considérée comme importante. En plus d’être la fille du comte de Flandre, on retrouve parmi ses ancêtres, Charlemagne, couronné empereur du Saint Empire romain germanique en l’an 800 et Alfred le grand, roi d’Angleterre. Ces ancêtres étaient importants si Guillaume voulait appuyer ses revendications sur le trône anglais!

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Vers 1050, Mathilde et Guillaume unissent leur destiné. En 1059, le pape Nicolas II, valide le mariage à condition que les deux réparent l’affront d’un mariage sans l’assentiment du pape précédent, en construisant chacun son abbaye. Mathilde fonde alors l’abbaye aux Dames de Caen, dédiée à la Sainte-Trinité, et Guillaume fonde l’abbaye aux Hommes dédiée à saint Étienne. L’église monastique est dédicacée le 18 juin 1066. La fondation de l’église Notre-Dame du Pré de Quevilly leur est aussi attribuée.

 

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Abbaye aux Dames de Caen, Sainte Trinité

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Mathilde de Flandre et Guillaume le Conquérant ont huit ou neuf enfants, quatre garçons et quatre ou cinq filles :

Nom Naissance Mariage Décès Conjoint(e) Renseignements
Robert II Courteheuse, duc de Normandie 1051-52 1100 1134 Sibylle de Conversano Emprisonné à vie à partir de 1106.
Adélise Adelida 1113 avant Nonne à Saint-Léger de Préaux Devient nonne après plusieurs tentatives ratées de mariage
Cécile 1126 Oblate à l’abbaye aux Dames de Caen Devient abbesse en 1113
Richard 1058-69 1074 Ordres à Caen Tué dans un accident de chasse
Guillaume le Roux 1060 1100 Roi d’Angleterre de 1087 à 1100, tué dans un accident de chasse
Constance 1061-65 1086 13 août 1090 Alain IV Fergent de Cornouailles, duc de Bretagne et comte de Rennes, Empoisonnée?
Adèle 1067 1080-85 1137 Étienne Henri, comte de Blois-Chartre
Henri I Beauclerc 1068 1135 Plusieurs épouses ou concubines Édith (Mathilde) de l’Écosse Adélize (Adélaïde) de Louvain Roi d’Angleterre et duc de Normandie
Mathilde ??? (Maude) 1113

La fille Mathilde est mentionnée dans le “Domesday Book”, cependant Orderic Vital et Guillaume de Malmesbury, chroniqueurs et historiens du Moyen Âge, n’en parlent pas. Elle est mentionnée comme fille de Guillaume dans la nécrologie des chroniques de Saint Niçaise de Meulan.

Certaines généalogies prétendent qu’Agathe et Guntrade seraient aussi des filles de Mathilde de Flandre et de Guillaume le Conquérant mais cela est improbable. Les dernières recherches affirment que Gundrade a été faussement identifiée comme une fille du couple.

Certains affirment qu’Agathe et Mathilde seraient la même personne. Agathe, est seulement mentionnée par Orderic Vital. Elle pourrait être une des filles déjà mentionnées plus haut ou bien elle n’a jamais existé. Ceux qui en parlent en font une fiancée d’Harold II d’Angleterre, et ensuite d’Alphonse VI de Castille.

Il semblerait que Mathilde de Flandre a de bonnes relations avec tous ses enfants. Elle est très proche de son aîné Robert. Celui-ci se dispute avec son père et il s’exile en France. Cette situation délicate entre son fils et son conjoint la place dans un arrangement complexe. En bonne mère, elle envoie de l’argent et de l’or aux dépens de son mari Guillaume mais quand il découvre ce fait, Guillaume menace de blessures le messager qu’elle utilise.

 

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Tapisserie de Bayeux

 

Lors de la conquête normande de l’Angleterre, Mathilde est régente du duché de Normandie, et elle s’acquitte de cette tâche avec succès. Elle travaille de concert avec son fils Robert ainsi que les conseillers Roger II de Montgommery et Roger de Beaumont. Elle contribue à la flotte d’invasion en donnant un bateau nommé Mora. On retrouve ce vaisseau sur la “Tapisserie de Bayeux”.

 

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Tapisserie de Bayeux

 

En 1068, jour de la Pentecôte, elle se fait couronner reine de l’Angleterre à Westminster. Suite à ceci, elle s’occupe de la régence de la Normandie durant de nombreuses années. Reine du Moyen Âge, elle assume un rôle actif dans la gérance du duché et dans l’administration de ses nombreuses terres. Elle garde une relation d’influence auprès de l’évêque Guy d’Amiens, et elle entretient une correspondance avec le pape Grégoire VII.

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La conquête de l’Angleterre lui apporte de nombreuses terres et fait d’elle une riche propriétaire avec des terres dans huit comtés. Elle fait divers dons aux abbayes de Saint-Évroult, Corneille, Cluny et La Trinité de Caen.

Mathilde tombe malade durant l’été et meurt le 2 novembre 1083. Elle est inhumée dans l’église de La Trinité ou l’Abbaye aux Dames, à Caen.

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Mathilde lègue toutes ses terres anglaises et son argent à son fils Henri, futur roi d’Angleterre. Elle donne sa couronne et son sceptre aux religieuses de La Trinité.

Sa tombe subsiste encore de nos jours et porte l’inscription suivante (traduction):

“Cette belle tombe abrite dignement, Mathilde, de mœurs insignes et de lignage royal. Le duc de Flandre était son père, et sa mère Adèle, fille du roi des Francs Robert, et sœur d’Henri qui posséda le trône royal. Unie en mariage au magnifique roi Guillaume, elle fonda cette abbaye, et fit construire cette église, qu’elle dota de tellement de terres et d’ornements dignes et qu’elle prit soin de consacrer. Consolatrice des pauvres, amie de la piété, en dispersant ses trésors, elle fut pauvre pour elle-même et riche avec les pauvres. Ainsi elle gagna la vie éternelle, le premier jour de novembre après les lueurs de prime.”

Guillaume meurt en 1084 à Rouen, des conséquences d’une chute à cheval. Sa dépouille a été inhumée à l’Abbaye aux Hommes.

Plusieurs fables et fausses légendes circulent au sujet de Mathilde. Les ossements de Mathilde, conservés à l’abbaye aux Dames de Caen, ont été exhumés et étudiés en 1961. Certaines sources ont faussement rapporté qu’elle était très courte ou même naine. Sa taille, calculée à partir de son fémur et de son tibia, a été estimée être de 152 cm, (4.98688 pieds) ce qui était probablement au-dessus de la moyenne de son temps. L’examen de son squelette montre aussi qu’elle était fluette et fort mince. En revanche, certains avancent que si elle avait été aussi petite que les faux témoignages le préconisent, elle n’aurait pas été capable de donner naissance à autant d’enfants!

Dès le XIIIe siècle, des textes racontent les malheurs hypothétiques de Mathilde. Le récit le plus connu rappelle qu’au moment d’apprendre le mariage proposé avec le duc de Normandie, Mathilde déclare refuser d’épouser “un bâtard”. Vexé, Guillaume s’introduit dans sa chambre, la jette à terre, la foule aux pieds jusqu’à ce qu’elle consente au mariage.

Une autre interprétation de cette histoire chimérique raconte qu’après avoir entendu ce commentaire, Guillaume est monté à cheval de Normandie à Bruges, a trouvé Mathilde en route vers l’église. Il l’a traînée hors de son cheval par ses longues tresses, et il l’a jeté dans la rue, devant tous présents. Ensuite, il s’est retiré.

Un troisième apocryphe indique que Guillaume est monté à cheval jusqu’à la maison du père de Mathilde, à Lille. Une fois arrivé, il l’a jetée au sol dans sa chambre, encore une fois en la prenant par les tresses et il l’a violemment battu, avant de quitter. Le père de Mathilde, Baudoin s’est senti méprisé mais, avant de pouvoir tirer les épées, Mathilde a réglé la problématique en acceptant d’épouser son abuseur!

Il faut constater que les nouvelles fausses et exagérées ne datent pas d’aujourd’hui!

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Un autre racontar de véracité douteuse veut que la rue Froide à Caen s’appelle ainsi en raison du cancan suivant: un jour, Guillaume se fâche contre Mathilde. Il attache les cheveux de, celle-ci à la queue d’un cheval et traîne son épouse dans la rue Froide sous les yeux des habitants qui regardent le drame…froidement.

La Heimskringla, une saga islandaise rapporte aussi les agressions du duc de Normandie à l’égard de son épouse. Avant de partir pour l’Angleterre en 1066, Guillaume éventre Mathilde en la frappant à coups de couteau. Mathilde s’écroule morte. La réalité c’est que Mathilde a vécu longtemps après ce départ vers l’Angleterre, car elle meurt en 1083.

L’historien Michel de Bouard considère ces divers récits comme des fables. Il propose que le but de ces histoires est la satire. Il affirme que les historiens n’ont découvert aucune maîtresse, ni aucun enfant illégitime à Guillaume le Conquérant. De plus, il semble avoir été un mari fidèle et les historiens proposent le fait que Mathilde et Guillaume étaient heureux dans leurs relations de mariage.

Jadis, on attribuait à Mathilde la réalisation de la très célèbre “Tapisserie de Bayeux” ou “Tapisserie de la Reine Mathilde”. Mais cette thèse est aujourd’hui abandonnée. La Tapisserie de Bayeux est en réalité une broderie qui relate comment Guillaume, le duc de Normandie, s’est emparé de l’Angleterre en 1066. Il s’agit d’un témoignage sur un épisode important de l’histoire de l’Europe. La tapisserie aurait été réalisée entre 1066 et 1077. Les historiens n’ont pas encore déterminé le responsable de cette tapisserie. Il vaut la peine de voir cette tapisserie, même sur YouTube!

 

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Guillaume (Tapisserie de Bayeux)

 

Une grande partie de francophones de l’Amérique du Nord et les descendants des pionniers de la Nouvelle-France peuvent retrouver au moins un ancêtre royal voire même un roi ou une reine. Lorsque tu en trouves un, il y en a d’autres qui apparaissent. J’ai tenté de trouver une lignée ancestrale pour chacun de mes huit arrières-grands-parents qui menaient jusqu’à Mathilde de Flandre. Dans les cas de Marguerite Blain épouse d’Alexandre Bérubé père et Fernande Chenette épouse de Cyriac Marion fils, je n’ai pas encore trouvé d’ancêtres royaux. Ceci ne veut pas dire qu’il y en pas car, dans le cas de ces deux femmes, je n’ai pas terminé mes recherches. Pour ce qui reste des six autres arrières-grands-parents, j’ai repéré des lignes royales qui descendent jusqu’à certains de leurs premiers parents en Nouvelle-France qui étaient des migrants. Catherine de Baillon est l’ancêtre d’Alexandre Bérubé père (Marguerite Blain) et de Pierre Fortin (Célina Lepage). Anne Le Neuf est l’ancêtre de Joseph Fréchette, fils et aussi de son épouse Olive Paquin. Charles de Saint Étienne de la Tour est l’ancêtre de Cyriac Marion fils (Fernande Chenette) et Toussaint Ledran est l’ancêtre de Célina Lepage (Pierre Fortin).

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Plusieurs de ces migrants, pionniers de la Nouvelle-France ont plus d’une ligne qui mène soit à Charlemagne, à Rollon (Rolf) et à Mathilde de Flandre. J’ai seulement choisi une ascendance par personne. J’espère que ce ne sont pas des branches erronées!

Sachez que lorsque vous avez étudié l’histoire de la France et de l’Angleterre en tant qu’élève ou étudiant que certains des personnages illustres figurant dans les manuels d’histoire, étaient vos parents.

Étant plutôt républicain que monarchiste, mon grand plaisir à étudier les vies de la noblesse est de découvrir l’histoire contemporaine des anciens. En plus de la politique, il y a l’art, l’architecture, les conflits, les guerres, les traditions, en somme la vie du temps! Les quelques gouttes de sang royal dans mon être ne me méritent pas encore un thrône, ni un sceptre, ni une couronne! Hélas!

Un danger à éviter c’est que certains sites font remonter les lignées jusqu’à Jésus-Christ et ses ancêtres! D’autres jusqu’au Pharaons d’Égypte. En ce moment, il est très difficile de prouver ces dynasties. Il ne faut surtout pas prendre les désirs de certains chercheurs naïfs, pour des réalités!

Certaines filiations touchant notre famille n’ont pas encore été validées et acceptées. Quelques-unes pourraient être fausses. C’est la raison pour laquelle je n’ai pas inclus l’ascendance de nos patriarches Olivier Morel, Julien de Sévigny, Jean Sicard de Carufel et Mathieu D’Amours!

Donc, voici quelques descendances issues de Mathilde de Flandre, à mes migrants et migrantes de la Nouvelle France et de l’Acadie, à moi! (et mes descendantes et descendants)

Descendances issues de Mathilde de Flandre aux migrantes et migrants de la Nouvelle France: Catherine de Baillon et ses fils Charles et Jean Miville Deschênes, Toussaint Ledran, Anne Le Neuf et ses deux filles Marie et Anne Desrosiers et Charles Amador de Saint Étienne de la Tour.

Baillon à Bérubé Baillon à Fortin Ledran à Lepage
1 Mathilde de Flandre = Guillaume le Conquérant Mathilde de Flandre = Guillaume le Conquérant Mathilde de Flandre = Guillaume le Conquérant
2 Adèle de Normandie = Étienne Henri de Blois Adèle de Normandie = Étienne Henri de Blois Adèle de Normandie = Étienne II Henri Blois
3 Thibaud IV Le Grand = Maude de Carinthie Thibaud IV Le Grand = Maude de Carinthie Thibaud IV = de Blois = Mathilde de Carinthie
4 Adèle de Blois de Champagne = Louis VII Le Jeune Adèle de Blois de Champagne = Louis VII Le Jeune Alix (Adèle) de Champagne = Louis VII de France
5 Philippe II Auguste = Isabelle de Flandre Philippe II Auguste = Isabelle de Flandre Philippe II Auguste de France = Isabelle de Hainaut
6 Marie de France = Henri de Brabant Marie de France = Henri de Brabant Louis VIII de France = Blanche de Castille
7 Élisabeth de Brabant = Thierry de Clèves Élisabeth de Brabant = Thierry de Clèves Robert de France = Mathilde de Brabant
8 Mathilde de Clèves = Gérard de Luxembourg Mathilde de Clèves = Gérard de Luxembourg Robert II d’Artois = Amicie de Courtenay
9 Marguerite de Luxembourg = Jean III de Ghistelles Marguerite de Luxembourg = Jean III de Ghistelles Philippe I d’Artois = Blanche de Bretagne
10 Jean IV de Ghistelles = Marie de Haverskerke Jean IV de Ghistelles = Marie de Haverskerke Catherine d’Artois = Jean de Ponthieu
11 Roger de Ghistelles = Marguerite de Dudzeele Roger de Ghistelles = Marguerite de Dudzeele Blanche de Ponthieu = Jean de Harcourt
12 Isabelle de Ghistelles = Arnould VI de Gavre Isabelle de Ghistelles = Arnould VI de Gavre Jeanne d’Harcourt = Raoul de Coucy
13 Catherine de Gavre-d’Escornaix = Guy I Le Bouteillier Catherine de Gavre-d’Escornaix = Guy I Le Bouteillier Blanche de Coucy = Hugues II de Roucy
14 Guy II Le Bouteillier = Isabeau Morhier Guy II Le Bouteillier = Isabeau Morhier Jean VI de Roucy = Isabelle de Montagu
15 Jean Le Bouteillier = Marie de Venois Jean Le Bouteillier = Marie de Venois Jeanne de Roucy = Robert de Sarrebruche
16 Bénigne Le Bouteillier = Jacques de Maillard Bénigne Le Bouteillier = Jacques de Maillard Jeanne de Sarrebruche = Christophe de Barbançon
17 Miles Nicolas Maillard = Marie Morant Miles Nicolas Maillard = Marie Morant François de Barbançon = Françoise de Villiers
18 Renée Maillard = Adam Baillon Renée Maillard = Adam Baillon Marguerite de Barbançon = Robert de Joyeuse
19 Alphonse de Baillon = Louise de Marle Alphonse de Baillon = Louise de Marle François de Joyeuse = Nicole Françoise de Beauvais
20 Catherine de Baillon = Jacques Miville-Deschênes Catherine de Baillon = Jacques Miville-Deschênes Jean de Joyeuse = Nicole des Ancherins
21 Charles Miville Deschênes = Marthe Vallée Jean Miville Deschênes = Madeleine Dubé Louise de Joyeyse = Charles de Longueval
22 Joseph Miville Deschênes = Charlotte Morin Jean Bernard Miville-Deschênes = Françoise Soucy Antoinette de Longueval = Guillaume Couvent
23 Madeleine Anne Miville = Jean Joseph Gagnon Joseph Bernard Miville-Deschênes = Catherine Mignier Lagacé Charlotte Couvent = Louis Ledran
24 Marie Claire Gagnon = Jean Bénoni Bérubé Josephte Miville-Deschênes = Pierre Choret Toussaint Ledran = Louise Menacier
25 Alexandre 1 Bérubé = Angèle Marguerite Ouellet Osite Choret = Xavier Briand Marie Ledran = Louis Roy
26 Jean Baptiste Bérubé = Clarisse Saint Pierre Lydia Briand = Pierre Fortin 1 Jean Baptiste Roy = Jeanne Bizeux (Larose)
27 Alexandre Bérubé père = Marguerite Blain Pierre Fortin 2 = Célina Lepage Marie Anne Roy = Jean Claude Poliquin
28 Alexandre Bérubé fils = Lucienda Fréchette Maria Fortin = Thomas Marion Joseph Poliquin = Marie Louise Fourmoy
29 Eugène Bérubé = Huguette Marion Huguette Marion = Eugène Bérubé Marie Poliquin = Louis Augustin Racette
30 Robert Bérubé = Michele Barbara Robert Bérubé = Michele Barbara Eulalie Racette = Louis Moisan
31 Stéphanie Bérubé et Véronique Bérubé = Omar Lopez Stéphanie Bérubé et Véronique Bérubé = Omar Lopez Euphémie Moisan = Israël Lepage
32 Omar Lopez fils et Isabella Lopez Omar Lopez fils et Isabella Lopez Célina Lepage = Pierre Fortin
33 Maria Fortin = Thomas Marion
34 Huguette Marion = Eugène Bérubé
35 Robert Bérubé = Michele Barbara
36 Stéphanie Bérubé et Véronique Bérubé = Omar Lopez
37 Omar Lopez fils et        Isabella Lopez
Anne Le Neuf à Marie Desrosiers à Fréchette Anne Le Neuf à Anne Desrosiers à Paquin Charles Amador de Saint Étienne de la Tour (Marion)
1 Mathilde de Flandre = Guillaume le Conquérant Mathilde de Flandre = Guillaume le Conquérant Mathilde de Flandres = Guillaume le Conquérant
2 Henri I Beauclerc Henri I Beauclerc Adèle de Normandie = Étienne II de Blois
3 Alix (Aline) FitzRoy = Mathieu I de Montmorency Alix (Aline) FitzRoy = Mathieu I de Montmorency Thibaud IV de Blois = Mathilde De Carinthie
4 Bouchard V de Montmorency = Laurence de Hainaut Bouchard V de Montmorency = Laurence de Hainaut Adèle de Champagne = Louis VII de France
5 Alix de Montmorency = Simon IV de Montfort Alix de Montmorency = Simon IV de Montfort Philippe II Auguste = Isabelle de Hainaut
6 Guy de Montfort = Pétronille de Bigorre Guy de Montfort = Pétronille de Bigorre Louis VIII le Lion = Blanche de Castille
7 Pétronille (Peronnelle) de Montfort = Raoul Paynel-Tesson Pétronille (Peronnelle) de Montfort = Raoul Paynel-Tesson Louis IX = Marguerite de Provence
8 Jean I Tesson Jean I Tesson Robert de Clermont = Béatrice de Bourgogne
9 Jean II Tesson = Thomasse Jean II Tesson = Thomasse Louis I de Bourbon = Marie d’Avesnes (Haynaut)
10 Isabelle Tesson = Roland III de Vassy Isabelle Tesson = Roland III de Vassy Marguerite de Bourbon = Jean II de Sully
11 Jeanne de Vassy = Robert Roussé Jeanne de Vassy = Robert Roussé Louis I Sully = Isabeau de Craon
12 Perette Roussé = Jean de la Poterie Perette Roussé = Jean de la Poterie Marie de Sully = Guy VI de la Trémouille
13 Almaric de la Poterie = Philipotte de Lignon Almaric de la Poterie = Philipotte de Lignon Georges de la Trémouille
14 Jean de la Poterie = Perrette de Roussel Jean de la Poterie = Perrette de Roussel Marie de la Trémouille = Jean de Salazar
15 Jeanne de la Poterie = Jean de Saont Germain Jeanne de la Poterie = Jean de Saont Germain Hector de Salazar = Hélène de Chastellus
16 Olivier de Saint Germain = Jeanne de Rouellé Olivier de Saint Germain = Jeanne de Rouellé (Christian) de Salazar
17 François de Saint Germain = Hélène de Corday François de Saint Germain = Hélène de Corday Hector de Salazar = Antoinette de Courcelles
18 Olivier de Saint Germain = Françoise de Breul Olivier de Saint Germain = Françoise de Breul Marie de Salazar Claude de Saint Étienne de la Tour
19 Venotte (Stevenotte) de Saint Germain = Gervais Le Marchand Venotte (Stevenotte) de Saint Germain = Gervais Le Marchand Charles Amador de Saint Étienne de la Tour = Jeanne Motin
20 Jeanne Le Marchand = Mathieu Le Neuf Jeanne Le Marchand = Mathieu Le Neuf Marie de Saint Étienne de la Tour = Alexandre Le Borgne
21 Michel Le Neuf Michel Le Neuf Marie Le Borgne = Alexandre Girouard
22 Anne Le Neuf = Antoine Desrosiers Anne Le Neuf = Antoine Desrosiers Jeanne Girouard = François 1 Forest
23 Marie Desrosiers = Alexandre Rault Anne Desrosiers = Jacques Turcot Françoise 2 Forest = Félicité Dugas
24 Anne Rault = Nicolas Toutant Madeleine Jacquette Turcot = Jean Baptiste 2 Dussault (Toupin) Isabelle Forest = Jean Baptiste Marion
25 Geneviève Toutant = Jean Baptiste Rivard (Laglanderie) Jean Baptiste 1 Dussault (Toupin) = Marie Catherine Veronneau Cyriaque Marion = Olive Raymond (Labrosse)
26 François I Rivard (Laglanderie) = Ursule Ledroit (Drouet) Catherine Dussault (Toupin) = François Lamy Cyriac Marion = Fernande Chenette
27 François 2 Rivard (Laglanderie) = Pélagie Lefebvre (Villemure) Joseph Lamy = Monique Gouin Thomas Marion = Maria Fortin
28 Félicité Rivard (Laglanderie) = Zéphirin Fréchette Louis Lamy = Sophie Lesage Huguette Marion = Eugène Bérubé
29 Joseph I Fréchette = Louise Auger Lemaître Julie Lamy = Joseph Paquin Robert Bérubé = Michele Barbara
30 Joseph 2 Fréchette = Olive Paquin Olive Paquin = Joseph 2 Fréchette Stéphanie Bérubé et  Véronique Bérubé = Omar Lopez
31 Lucienda Fréchette = Alexandre Bérubé Lucienda Fréchette = Alexandre Bérubé Omar Lopez fils et         Isabella Lopez
32 Eugène Bérubé = Huguette Marion Eugène Bérubé = Huguette Marion
33 Robert Bérubé = Michele Barbara Robert Bérubé = Michele Barbara
34 Stéphanie Bérubé et Véronique Bérubé = Omar Lopez Stéphanie Bérubé et Véronique Bérubé = Omar Lopez
35 Omar Lopez fils et Isabella Lopez Omar Lopez fils et Isabella Lopez

Un petit mot pour vous REMERCIER de lire mes textes! Pour ceux et celles qui m’encouragent, je vous remercie du plus profond du coeur! Je ne suis ni écrivain, ni historien! Je raconte des histoires! Je tente de les rendre aussi justes que possible par mes recherches. Cependant, il peut y avoir des erreurs. Certaines personnes m’ont fait remarquer diverses coquilles en privé et même publiquement et j’ai eu la chance de corriger les histoires pour les rendre plus congruentes. Je suis reconnaissant envers ces gens. Je remercie aussi les individus qui me demandent la permission avant de partager, copier, et répéter mes textes.

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A “false tapestry” of Mathilde and William

 

Mathilde de Flandre, a royal ancestor.

by Robert Bérubé

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A young member of the family asked me if we had royal ancestors and if I was to write about those elders in one of my texts. Given that most people almost always speak of Charlemagne, Rollon (Rolf) or William the Conqueror as the elders of the dynasties, I decided to share the life of a woman, Mathilde, Princess of Flanders, Duchess of Normandy and Queen consort of England.

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The reason why I chose Mathilde of Flanders as an historical and royal person to present to you is that she was a powerful and intelligent woman. She reigned in Normandy and England during the absences of William the Conqueror. She was the first Queen of England to pronounce judgments jointly with the king, William. So her empowerment was almost equal to that of the King. She is perceived as one of the three most powerful women of the Middle Ages, in France and Europe.

Mathilde of Flanders, born about 1031, in Flanders, is the daughter of Adèle of France, Countess of Corbie and of Baudouin V (the Pious), of Lille, count of Flanders. She is by her mother, grand daughter of the King of France, Robert II. She is the sister of the Counts of Flanders, Baldwin VI of Mons, and Robert I, the Frisian. She is the niece of the King of France, Henri I.

About 1050 she married the Duke of Normandy, William, the Bastard, the illegitimate son of Robert I, the Magnificent, Duke of Normandy, and Arlette de Falaise. William was born in Falaise in 1027. The marriage takes place in Rouen, the capital of the Duchy of Normandy. He later became William the Conqueror, King of England.

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Negotiations for their marriage began in 1048, but in October 1049, at the Council of Reims, Pope Leo IX, did not accept or bless this union. He justified this prohibition by asserting that both were descendants of the Viking leader Rolf (Rollon), creator of the Duchy of Normandy. A more probable reality would be that he considered this political union to be detrimental to his own power.

This marriage was a political alliance. The filiation of Mathilde was considered important. In addition to being the daughter of the Count of Flanders, one finds among her ancestors, Charlemagne, crowned emperor of the Holy Roman Empire in the year 800 and Alfred the great King of England. These ancestors were important, if William wanted to support his claims to the English throne!

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About 1050, Mathilde and William unite their destiny. In 1059, Pope Nicholas II, validates the marriage provided that both make amends for the affront of a marriage without the assent of the previous pope, by each building an abbey. Mathilde then founded the Abbey of the Ladies of Caen, dedicated to the Holy Trinity, and William founded the Abbey for Men dedicated to Saint Stephen. The monastic church was dedicated on 18 June 1066. The foundation of the church of Notre-Dame du Pré de Quevilly is also attributed to them.

 

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Abbey of the Ladies of Caen, the Holy Trinity

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Mathilde of Flanders and William the Conqueror have eight or nine children, four boys and four or five girls.

Name Birth Marirage Death Spouse Information
Robert II Courteheuse Duke of Normandy 1051-52 1100 1134 Sibyl of Conversano Imprisoned for life from 1106 onwards
Adélise Adelida 1113 avant Nun at Saint-Léger de Préaux Became a nun after many failed marriage proposals
Cécile 1126 Oblate at the Abbey of the Ladies of Caen Becomes abbess in 1113
Richard 1058-69 1074 Orders in Caen Killed in a hunting accident
Guillaume le Roux 1060 1100 King of England from 1087 to 1100. Killed in a hunting accident
Constance 1061-65 1086 13 août 1090 Alain IV Fergent of Cornwall, duke of Britanny and Earl of Rennes Poisonned?
Adèle 1067 1080-85 1137 Étienne Henri, earl of Blois-Chartre
Henri I Beauclerc 1068 1135 Several wives or concubines   Edith (Mathilde) of Scotland Adélize (Adélaïde) from Leuven King of England and Duke of Normandy
Mathilde ??? (Maude) 1113

The daughter Mathilde is mentioned in the “Domesday Book,” however Orderic Vital and William of Malmesbury, chroniclers and historians of the Middle Ages, do not mention her. She is mentioned as the daughter of Guillaume in the obituary of the chronicles of Saint Niçaise de Meulan.

Some genealogies claim that Agathe and Guntrade would also be daughters of Mathilde of Flanders and William the Conqueror but this is unlikely. The latest research claims that Gundrade was falsely identified as such.

Some say that Agathe and Mathilde would be the same person. Agathe, is only mentioned by Orderic Vital. She could be one of the girls already mentioned above or she never existed. Those who speak of her make a fiancée of Harold II of England, and then of Alfonso VI of Castille.

It seems that Mathilde of Flanders has good relations with all her children. She is very close to her eldest son Robert. The latter quarreled with his father and went into exile in France. This delicate situation between her son and her spouse places her, in a complex arrangement. As a good mother, she sends money and gold at the expense of her husband William, but when he discovers this fact, William threatens to wound the messenger.

 

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Tapestry of Bayeux

 

During the Norman conquest of England, Mathilde was regent of the duchy of Normandy, and she accomplished this task with success. She works in concert with her son Robert as well as counselors, Roger II de Montgomery and Roger de Beaumont. She contributes to the invasion fleet of England by giving William a boat named Mora. We can find this ship on the “Tapestry of Bayeux”.

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In 1068, on the day of Pentecost, she was crowned queen of England at Westminster. Following this, she took care of the Regency of Normandy for many years. As a Queen of the Middle Ages, she assumed an active role in the management of the duchy and in the administration of its many lands. She maintained a relationship of influence with Bishop Guy d’Amiens, and she maintained a correspondence with Pope Gregory VII.

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The conquest of England brought her many lands and made her a rich landowner in eight counties. She donated various gifts to the abbeys of Saint-Évroult, Corneille, Cluny and La Trinité de Caen.

Mathilde became ill during the summer and dies on November 2, 1083. She is buried in the church of La Trinité or the Abbaye aux Dames in Caen.

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Mathilde bequeathed all her English lands and her money to her son Henry, the future King of England. She gave her crown and scepter to the nuns of La Trinité.

Her grave still exists today and bears the following inscription: (translation)

“This beautiful tomb shelters with dignity, Mathilde, of royal lineage. The Duke of Flanders was her father, and her mother Adèle, daughter of the King of the Franks, Robert, and sister of Henry, who possessed the royal throne. United in marriage to the magnificent King William, she founded this abbey, and built this church, which she endowed with so much land and worthy ornaments, and which she took care to consecrate. Consoler of the poor, a friend of piety, scattering her treasures, she was poor for herself and rich with the poor. So she gained eternal life on the first day of November.”

William died in 1084 in Rouen, the consequences of a fall on horseback. His remains were buried at the Abbaye aux Hommes.

Many fables and false legends circulate about Mathilde. The bones of Mathilde, preserved in the Abbey of the Ladies of Caen, were exhumed and studied in 1961. Some sources falsely reported that she was very short or even a dwarf. Her size, calculated from her femur and tibia, was estimated to be 152 cm (4.98688 feet) which was probably above the average of the time. The examination of her skeleton also shows that she was slender and very thin. On the other hand, some argue that if she had been as small as the false testimony advocates, she would not have been able to give birth to so many children

As early as the 13th century, texts recount the hypothetical misfortunes of Mathilde. The best known story recalls that when Mathilde, when learning the proposed marriage with the Duke of Normandy, declared she refused to marry a “bastard”. Offended, William enters her chambers, throws her to the ground, keeps her under his foot until she agrees to the marriage.

Another interpretation of this chimerical story states that after hearing this comment, William mounted a horse from Normandy to Bruges, found Mathilde on her way to the church. He dragged her from her horse by her long tresses, and he threw her into the street before all present. Then he left!

A third apocrypha indicates that Guillaume mounted his horse to go to the house of Mathilde’s father in Lille. Once he arrived, he threw her to the floor in her room, again taking her by the braids and he violently beat her, before leaving. Mathilde’s father, Baudoin felt contempt, but before he could draw the swords, Mathilde settled the problem by agreeing to marry her abuser!

It must be noted that false and exaggerated news are not contemporary, but have existed for centuries.

 

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Coins of William as King of England and Duke of Normandy

 

Another narrative of doubtful veracity is that Rue Froide (Cold Street) in Caen is so called because of the following rumour: one day, Guillaume becomes angry with Mathilde. He ties her hair to the tail of a horse and drags his wife into the Rue Froide in front of the locals who watch the drama…coldly.

The Heimskringla, an Icelandic saga, also reports the attacks of the Duke of Normandy on his wife. Before leaving for England in 1066, William disembowelled Mathilde, stabbing her with a knife. Mathilde collapses dead. The reality is that Mathilde lived long after this departure to England, since she died in 1083.

The historian Michel de Bouard considers these various stories as fables. He proposes that the purpose of these stories is satire. He affirms that historians have discovered no mistress, no illegitimate child attributed to William the Conqueror. Moreover, he seems to have been a faithful husband and historians propose the fact that Mathilde and William were happy in their marriage relations.

In the past, Mathilde was credited with the realization of the very famous “Tapestry of Bayeux” or Tapestry of Queen Mathilde. But this thesis is now abandoned. The Bayeux Tapestry is in reality an embroidery which tells how William, the Duke of Normandy, seized England in 1066. It is a testimony on an important episode in the history of Europe . The tapestry would have been realized between 1066 and 1077. The historians have not yet determined the person in charge of this tapestry. This tapestry is worth seeing, even on YouTube!

 

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Depiction of William on the Tapestry of Bayeux

 

A large part of North American francophones and the descendants of the pioneers of New France can find at least one royal ancestor or even a king or queen. When you find one, there are others that appear. I tried to find an ancestral lineage for my eight great-grandparents who led up to Mathilde of Flanders. In the cases of Marguerite Blain wife of Alexandre Bérubé, father and Fernande Chenette wife of Cyriac Marion junior, I have not yet found any royal ancestors. This does not mean that there is none, because in the case of these two women, I have not finished my research. As for the rest of the other six great-grandparents, I spotted royal lines that go down to some of their first parents in New France who were migrants. Catherine de Baillon is the ancestor of Alexandre Bérubé father (Marguerite Blain) and Pierre Fortin (Célina Lepage). Anne Le Neuf is the ancestor of Joseph Fréchette, son and also of his wife Olive Paquin. Charles de Saint-Étienne de la Tour is the ancestor of Cyriac Marion son (Fernande Chenette) and Toussaint Ledran is the ancestor of Célina Lepage (Pierre Fortin).

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Many of these migrants, pioneers of New France, have more than one line that leads either to Charlemagne, Rollon (Rolf) and Mathilde of Flanders. I only chose one ancestor per person. I hope they are not erroneous branches!

Know that when you studied the history of France and England as a student that some of the illustrious characters featured in the history textbooks were your relatives.

Being a republican and not a monarchist my great pleasure in studying the lives of the nobility is to discover contemporary history of my relatives. In addition to politics, there are art, architecture, conflicts, wars, traditions, that describes the life of time! The few drops of royal blood in my being does not merit me a throne, nor a scepter, nor a crown! Alas!

A danger to be avoided is that certain sites ascend the lines to Jesus Christ and his ancestors! Others to the Pharaohs of Egypt. At the moment, it is very difficult to prove these dynasties. We must not take the desires of any naïve researchers, for realities!

Certain affiliations affecting our family have not yet been validated and accepted. Some might be false. That’s why I did not include the ancestry of our patriarchs Olivier Morel, Julien de Sévigny, Jean Sicard de Carufel and Mathieu D’Amours!

So here are some descendants from Mathilde of Flanders, to my migrants of New France and Acadia, to me! (And my descendants).

Descendants from Mathilde de Flandre to migrants and migrants from New France: Catherine de Baillon and her sons Charles and Jean Miville Deschênes, Toussaint Ledran, Anne Le Neuf and her two daughters Marie and Anne Desrosiers and Charles Amador from Saint Étienne de la Tour.

Baillon to Bérubé Baillon to Fortin Ledran to Lepage
1 Mathilde de Flandre = Guillaume le Conquérant Mathilde de Flandre = Guillaume le Conquérant Mathilde de Flandre = Guillaume le Conquérant
2 Adèle de Normandie = Étienne Henri de Blois Adèle de Normandie = Étienne Henri de Blois Adèle de Normandie = Étienne II Henri Blois
3 Thibaud IV Le Grand = Maude de Carinthie Thibaud IV Le Grand = Maude de Carinthie Thibaud IV = de Blois = Mathilde de Carinthie
4 Adèle de Blois de Champagne = Louis VII Le Jeune Adèle de Blois de Champagne = Louis VII Le Jeune Alix (Adèle) de Champagne = Louis VII de France
5 Philippe II Auguste = Isabelle de Flandre Philippe II Auguste = Isabelle de Flandre Philippe II Auguste de France = Isabelle de Hainaut
6 Marie de France = Henri de Brabant Marie de France = Henri de Brabant Louis VIII de France = Blanche de Castille
7 Élisabeth de Brabant = Thierry de Clèves Élisabeth de Brabant = Thierry de Clèves Robert de France = Mathilde de Brabant
8 Mathilde de Clèves = Gérard de Luxembourg Mathilde de Clèves = Gérard de Luxembourg Robert II d’Artois = Amicie de Courtenay
9 Marguerite de Luxembourg = Jean III de Ghistelles Marguerite de Luxembourg = Jean III de Ghistelles Philippe I d’Artois = Blanche de Bretagne
10 Jean IV de Ghistelles = Marie de Haverskerke Jean IV de Ghistelles = Marie de Haverskerke Catherine d’Artois = Jean de Ponthieu
11 Roger de Ghistelles = Marguerite de Dudzeele Roger de Ghistelles = Marguerite de Dudzeele Blanche de Ponthieu = Jean de Harcourt
12 Isabelle de Ghistelles = Arnould VI de Gavre Isabelle de Ghistelles = Arnould VI de Gavre Jeanne d’Harcourt = Raoul de Coucy
13 Catherine de Gavre-d’Escornaix = Guy I Le Bouteillier Catherine de Gavre-d’Escornaix = Guy I Le Bouteillier Blanche de Coucy = Hugues II de Roucy
14 Guy II Le Bouteillier = Isabeau Morhier Guy II Le Bouteillier = Isabeau Morhier Jean VI de Roucy = Isabelle de Montagu
15 Jean Le Bouteillier = Marie de Venois Jean Le Bouteillier = Marie de Venois Jeanne de Roucy = Robert de Sarrebruche
16 Bénigne Le Bouteillier = Jacques de Maillard Bénigne Le Bouteillier = Jacques de Maillard Jeanne de Sarrebruche = Christophe de Barbançon
17 Miles Nicolas Maillard = Marie Morant Miles Nicolas Maillard = Marie Morant François de Barbançon = Françoise de Villiers
18 Renée Maillard = Adam Baillon Renée Maillard = Adam Baillon Marguerite de Barbançon = Robert de Joyeuse
19 Alphonse de Baillon = Louise de Marle Alphonse de Baillon = Louise de Marle François de Joyeuse = Nicole Françoise de Beauvais
20 Catherine de Baillon = Jacques Miville-Deschênes Catherine de Baillon = Jacques Miville-Deschênes Jean de Joyeuse = Nicole des Ancherins
21 Charles Miville Deschênes = Marthe Vallée Jean Miville Deschênes = Madeleine Dubé Louise de Joyeyse = Charles de Longueval
22 Joseph Miville Deschênes = Charlotte Morin Jean Bernard Miville-Deschênes = Françoise Soucy Antoinette de Longueval = Guillaume Couvent
23 Madeleine Anne Miville = Jean Joseph Gagnon Joseph Bernard Miville-Deschênes = Catherine Mignier Lagacé Charlotte Couvent = Louis Ledran
24 Marie Claire Gagnon = Jean Bénoni Bérubé Josephte Miville-Deschênes = Pierre Choret Toussaint Ledran = Louise Menacier
25 Alexandre 1 Bérubé = Angèle Marguerite Ouellet Osite Choret = Xavier Briand Marie Ledran = Louis Roy
26 Jean Baptiste Bérubé = Clarisse Saint Pierre Lydia Briand = Pierre Fortin 1 Jean Baptiste Roy = Jeanne Bizeux (Larose)
27 Alexandre Bérubé père = Marguerite Blain Pierre Fortin 2 = Célina Lepage Marie Anne Roy = Jean Claude Poliquin
28 Alexandre Bérubé fils = Lucienda Fréchette Maria Fortin = Thomas Marion Joseph Poliquin = Marie Louise Fourmoy
29 Eugène Bérubé = Huguette Marion Huguette Marion = Eugène Bérubé Marie Poliquin = Louis Augustin Racette
30 Robert Bérubé = Michele Barbara Robert Bérubé = Michele Barbara Eulalie Racette = Louis Moisan
31 Stéphanie Bérubé et Véronique Bérubé = Omar Lopez Stéphanie Bérubé et Véronique Bérubé = Omar Lopez Euphémie Moisan = Israël Lepage
32 Omar Lopez fils  et Isabella Lopez Omar Lopez fils  et Isabella Lopez Célina Lepage = Pierre Fortin
33 Maria Fortin = Thomas Marion
34 Huguette Marion = Eugène Bérubé
35 Robert Bérubé = Michele Barbara
36 Stéphanie Bérubé  et Véronique Bérubé = Omar Lopez
37 Omar Lopez fils et        Isabella Lopez
Anne Le Neuf to Marie Desrosiers à Fréchette Anne Le Neuf to Anne Desrosiers à Paquin Charles Amador de Saint Étienne de la Tour to Marion
1 Mathilde de Flandre = Guillaume le Conquérant Mathilde de Flandre = Guillaume le Conquérant Mathilde de Flandres = Guillaume le Conquérant
2 Henri I Beauclerc Henri I Beauclerc Adèle de Normandie = Étienne II de Blois
3 Alix (Aline) FitzRoy = Mathieu I de Montmorency Alix (Aline) FitzRoy = Mathieu I de Montmorency Thibaud IV de Blois = Mathilde De Carinthie
4 Bouchard V de Montmorency = Laurence de Hainaut Bouchard V de Montmorency = Laurence de Hainaut Adèle de Champagne = Louis VII de France
5 Alix de Montmorency = Simon IV de Montfort Alix de Montmorency = Simon IV de Montfort Philippe II Auguste = Isabelle de Hainaut
6 Guy de Montfort = Pétronille de Bigorre Guy de Montfort = Pétronille de Bigorre Louis VIII le Lion = Blanche de Castille
7 Pétronille (Peronnelle) de Montfort = Raoul Paynel-Tesson Pétronille (Peronnelle) de Montfort = Raoul Paynel-Tesson Louis IX = Marguerite de Provence
8 Jean I Tesson Jean I Tesson Robert de Clermont = Béatrice de Bourgogne
9 Jean II Tesson = Thomasse Jean II Tesson = Thomasse Louis I de Bourbon = Marie d’Avesnes (Haynaut)
10 Isabelle Tesson = Roland III de Vassy Isabelle Tesson = Roland III de Vassy Marguerite de Bourbon = Jean II de Sully
11 Jeanne de Vassy = Robert Roussé Jeanne de Vassy = Robert Roussé Louis I Sully = Isabeau de Craon
12 Perette Roussé = Jean de la Poterie Perette Roussé = Jean de la Poterie Marie de Sully = Guy VI de la Trémouille
13 Almaric de la Poterie = Philipotte de Lignon Almaric de la Poterie = Philipotte de Lignon Georges de la Trémouille
14 Jean de la Poterie = Perrette de Roussel Jean de la Poterie = Perrette de Roussel Marie de la Trémouille = Jean de Salazar
15 Jeanne de la Poterie = Jean de Saont Germain Jeanne de la Poterie = Jean de Saont Germain Hector de Salazar = Hélène de Chastellus
16 Olivier de Saint Germain = Jeanne de Rouellé Olivier de Saint Germain = Jeanne de Rouellé (Christian) de Salazar
17 François de Saint Germain = Hélène de Corday François de Saint Germain = Hélène de Corday Hector de Salazar = Antoinette de Courcelles
18 Olivier de Saint Germain = Françoise de Breul Olivier de Saint Germain = Françoise de Breul Marie de Salazar Claude de Saint Étienne de la Tour
19 Venotte (Stevenotte) de Saint Germain = Gervais Le Marchand Venotte (Stevenotte) de Saint Germain = Gervais Le Marchand Charles Amador de Saint Étienne de la Tour = Jeanne Motin
20 Jeanne Le Marchand = Mathieu Le Neuf Jeanne Le Marchand = Mathieu Le Neuf Marie de Saint Étienne de la Tour = Alexandre Le Borgne
21 Michel Le Neuf Michel Le Neuf Marie Le Borgne = Alexandre Girouard
22 Anne Le Neuf = Antoine Desrosiers Anne Le Neuf = Antoine Desrosiers Jeanne Girouard = François 1 Forest
23 Marie Desrosiers = Alexandre Rault Anne Desrosiers = Jacques Turcot Françoise 2 Forest = Félicité Dugas
24 Anne Rault = Nicolas Toutant Madeleine Jacquette Turcot = Jean Baptiste 2 Dussault (Toupin) Isabelle Forest = Jean Baptiste Marion
25 Geneviève Toutant = Jean Baptiste Rivard (Laglanderie) Jean Baptiste 1 Dussault (Toupin) = Marie Catherine Veronneau Cyriaque Marion = Olive Raymond (Labrosse)
26 François I Rivard (Laglanderie) = Ursule Ledroit (Drouet) Catherine Dussault (Toupin) = François Lamy Cyriac Marion = Fernande Chenette
27 François 2 Rivard (Laglanderie) = Pélagie Lefebvre (Villemure) Joseph Lamy = Monique Gouin Thomas Marion = Maria Fortin
28 Félicité Rivard (Laglanderie) = Zéphirin Fréchette Louis Lamy = Sophie Lesage Huguette Marion = Eugène Bérubé
29 Joseph I Fréchette = Louise Auger Lemaître Julie Lamy = Joseph Paquin Robert Bérubé = Michele Barbara
30 Joseph 2 Fréchette = Olive Paquin Olive Paquin = Joseph 2 Fréchette Stéphanie Bérubé et Véronique Bérubé = Omar Lopez
31 Lucienda Fréchette = Alexandre Bérubé Lucienda Fréchette = Alexandre Bérubé Omar Lopez fils et          Isabella Lopez
32 Eugène Bérubé = Huguette Marion Eugène Bérubé = Huguette Marion
33 Robert Bérubé = Michele Barbara Robert Bérubé = Michele Barbara
34 Stéphanie Bérubé et Véronique Bérubé = Omar Lopez Stéphanie Bérubé et Véronique Bérubé = Omar Lopez
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A word to THANK all of YOU for reading my texts! For those of you who take the time to encourage me, I thank you from the bottom of my heart! I am neither a writer nor an historian! I tell stories! I try to make them as accurate as possible by doing a lot of research. However, there are sometimes errors.
Some people have pointed out to me some mistakes in private and even publicly, and I have had the chance to correct the texts to make them more accurate. I thank those individuals who took the time to help me out. I also thank the persons who ask me for permission before sharing, copying, and repeating my texts

1650: Les péripéties de Soeur Saint Michel, Ursuline. The Adventures of Sister Saint Michel, Ursuline.

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The English version follows the French one

1650: Les péripéties de Soeur Saint Michel, Ursuline.

par Robert Bérubé

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Une jeune femme, notre ancêtre, serait arrivée vers 1650 à Québec. Certains historiens disent qu’elle est arrivée avec Jeanne Mance, le 8 septembre 1650, mais nous n’avons pas de preuves à ce sujet. Il est évident que tôt après son arrivée, elle a fait demande et elle est devenue postulante chez les Ursulines de Québec. Son nom de postulante était Soeur Saint Michel. Elle était à ce moment précis, non pas une fille à marier mais une fille de Dieu.

Le monastère des Ursulines existait à Québec depuis 1639. Il était le plus grand de la colonie. Selon les descriptions du monastère vers 1650, il y avait un dortoir, une chapelle et des parloirs où les religieuses éduquaient les Amérindiens. Il y avait des granges autour du Monastère. Ces ce que Soeur Saint Michel aurait vu!

Quelques mois plus tard, le 30 décembre 1650, le couvent des Ursulines a été détruit par les flammes. Voici le récit captivant de Mère Marie de l’Incarnation parlant des événements qui ont mené au feu et aux conséquences du désastre. Nous pouvons retrouver ce récit dans les écrits de Marie de l’Incarnation. La version suivante a été repéré dans le texte: L’incendie du monastère des Ursulines dans le document “La ville de Québec sous le régime français” à http://www.boitearecettes.com/ville_de_quebec/08-06-23.htm

L’INCENDIE DU MONASTÈRE DES URSULINES

Source: Les Ursulines de Québec, récit de la Mère Marie de l’Incarnation.

En ce trentième de décembre 1650, en l’octave de la naissance de Notre-Seigneur, il nous voulut faire part des souffrances et des pauvretés de sa crèche en la manière que je vais dire. Une bonne sœur, ayant à boulanger le lendemain, disposa ses levains et enferma du charbon allumé dans le pétrin, de crainte qu’ils ne gelassent. Son dessein était d’ôter le feu avant que de se coucher; mais comme elle n’avait pas coutume d’user du feu en cette occasion, elle s’en oublia facilement. Le pétrin était si bien étoupé de tous côtés, qu’une sœur étant allée en ce lieu sur les huit heures du soir, ne vit aucune marque qu’il y eût du feu. Or, sur le minuit, le charbon ayant séché le pétrin, qui était de bois de pin naturellement onctueux, y mit le feu et embrasa incontinent la boulangerie et les caves où nous avions mis en réserve toutes nos provisions pour l’année. Le feu s’étant pris à tout cela s’éleva aussitôt aux planchers et gagna l’escalier qui était justement sous le séminaire où la Mère des Séraphins était couchée pour garder ses filles. Elle s’éveilla en sursaut au bruit et au pétillement du feu, et se leva tout à coup s’imaginant qu’on lui disait: ” Levez-vous promptement, sauvez vos filles, elles vont brûler toutes vives! ” En effet, le feu avait déjà percé les planchers, et les flammes entraient dans la chambre où elles faisaient un grand jour.

Alors, tout effrayée, elle crie à ses filles : ” Sauvez-vous, sauvez-vous!” De là, elle monte au dortoir pour éveiller la communauté, ce qu’elle fit d’une voix si lamentable qu’au même moment chacune fut en place: l’une va à la cloche pour appeler le secours, les autres se mettent en devoir d’éteindre le feu. Moi, au lieu d’y travailler, je cours dire aux Sœurs qu’il fallait tout abandonner, que le mal était sans remède. Je voulus monter au lieu où j’avais mis les étoffes et les autres commodités pour les Sœurs, ayant dans l’esprit qu’elles s’étaient sauvées à demi nues et qu’il fallait de quoi les couvrir; mais Dieu me fit perdre cette pensée pour suivre celle de sauver les papiers d’affaires de notre communauté. Je les jette par la fenêtre de notre chambre avec ce qui se trouva sous ma main. Le peu de temps que j’employai à cela me sauva la vie, car en moins d’un Miserere, le feu entrait déjà non seulement au dortoir et au lieu où je voulais aller et où je fusse demeurée, mais encore au long du toit de la maison et dans les offices d’en bas. Enfin, j’étais entre deux feux, un troisième me suivait comme un torrent, et pour me sauver, il me fallut passer sous la cloche dont la fonte coulait et sous laquelle je pensai être ensevelie. J’évitai donc ces dangers, mais peu s’en fallût que je ne fusse étouffée de la fumée.

La Mère assistante avec notre Sœur Saint-Laurent avaient rompu la grille, qui n’était que de bois, afin de se sauver avec une partie des enfants qui étaient montés au dortoir. Il n’y eut pourtant que les plus grandes qui se sauvèrent. Les petites étant encore dans le danger, la Sœur Saint-Ignace fit une réflexion, savoir si elle pourrait en conscience donner sa vie pour sauver ces petites innocentes, car le feu était déjà aux cloisons. Elle entre généreusement dans la chambre, elle les sauve, et au même temps les planchers croulèrent. J’étais encore dans les dortoirs, où voyant qu’il n’y avait plus rien à faire pour moi, et que j’allais périr, je fis une inclination à mon crucifix, acquiesçant aux ordres de la divine Providence et lui faisant un abandon de tout, je me sauvai par le parloir qui était au bout du dortoir.

Enfin, tout fut embrasé en moins d’une heure, et tout ce que nous possédions d’habits, de vivres, de meubles et de semblables fut consumé en moins de deux heures. Tous qui nous voyaient fondaient en larmes de nous voir réduites à extrémité. Un honnête homme ne pouvant comprendre comment on pouvait porter un tel coup sans en faire paraître de la douleur par quelque démonstration extérieure dit tout haut:” II faut que ces filles-là soient folles ou qu’elles aient un grand amour de Dieu.” Celui qui nous a touchées de sa main sait ce qui en est, et ce que sa bonté opéra pour lors dans nos cœurs.”

Cet incendie a ravagé la totalité du Monastère, ne laissant debout que les murs et les granges. Les soeurs Hospitalières, reçoivent les Ursulines à leur couvent et leur fournissent vêtements et nourriture. Les Ursulines viennent ensuite loger dans une petite maison que Madame de la Peltrie s’est fait construire près du monastère. La communauté décida de rebâtir le Monastère à partir des fondations de l’ancien, en l’agrandissant un peu pour mieux répondre aux nouveaux besoins.

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 Habit des Ursulines Cabane pour dormir.

Vivre cette catastrophe a probablement été très difficile pour toutes les religieuses et pensionnaires impliquées y compris notre ancêtre Soeur Saint Michel. Elles se sont sauvées des proies des flammes pour sortir dans la neige à peine vêtue et pieds nus.

Une soeur converse, jeune novice, avait décidé de placer des braises, sous la huche pour empêcher la pâte à pain de geler. Elle avait oublié d’enlever les braises avant de se coucher et le feu enflamma la huche et ensuite tout le monastère!

Plusieurs chercheurs et historiens affirment que soeur Saint Michel est la jeune novice qui a commencé le feu. Bien qu’il n’y ait pas de novices d’identifiées dans la liste des religieuses, le terme s’applique aussi à une religieuse qui quitte avant de prononcer ses voeux. Certains accusent Charlotte Barré de Saint Ignace mais cette religieuse avait fait sa profession de foi en 1648. Certains établissent un lien de causation entre le feu et le départ de Soeur Saint Michel.

Soeur Saint Michel, mieux connue par son nom de Françoise Capel (Cape, Capelle) a quitté le couvent le 3 mai 1651 et elle est allée vivre à l’Île-d’Orléans avec Éléonore de Grandmaison, la veuve de François de Chavigny. Le départ de Soeur Saint Michel a été assez important pour recevoir une mention dans les Relations des Jésuites. En quittant le couvent, elle n’était plus fille de Dieu mais fille à marier!

D’une manière ou de l’autre qu’elle soit coupable par accident ou qu’elle soit accusée François Capel a vécu le sinistre et la destruction du feu et elle a dû apprendre à composer avec cette triste réalité.

Françoise Capel est née vers 1626 à Cesny aux Vignes à Caen, en Normandie. Elle est la fille de Julien Capel et de Laurence Lecomte.

Le 25 avril 1651, elle passa un contrat de mariage sous seing privé à Trois-Rivières avec Jean Turcot, fils de François Turcot et de Josephe Puinandeau. La première mention de Jean en Nouvelle France, est en 1647. Il savait signer son nom.

Le 19 août 1652, il est pris par les Iroquois à Trois-Rivières et il connut une mort tragique aux mains des Iroquois. Il aurait été amené et martyrisé dans le pays des Iroquois. On retrouve des descriptions de faits de cet incident dans plusieurs livres d’histoire qui sont inspirés par les Relations des Jésuites.

Un parti de cent vingt Iroquois avait fait quelques prisonniers et enlevé des bestiaux. M. Du Plessis-Bochart, gouverneur des Trois-Rivières, voulant les reprendre et chasser les maraudeurs, fit embarquer sur des chaloupes quarante ou cinquante Français avec une douzaine de Sauvages. À deux lieues au-dessus du fort, il aperçut des Iroquois cachés dans des broussailles sur la lisière de la forêt; il était dangereux d’essayer de les atteindre dans leur retraite car la grève était bordée de marécages qui rendaient la descente fort difficile. Malgré les représentations que lui adressèrent plusieurs anciens habitants sur le danger de suivre les Iroquois dans les bois, il donna l’ordre de débarquer et de marcher à l’ennemi. Lui-même s’avança à la tête de ses hommes; mais, embarrassés par les difficultés du terrain et placés à découvert, les Français tombaient sous le feu d’adversaires qu’ils ne pouvaient ni voir ni approcher. Dans cette tentative désespérée, M. Du Plessis fut tué avec quinze de ses hommes; plusieurs restèrent prisonniers et les autres, se jetant dans leurs chaloupes, allèrent porter cette triste nouvelle aux Trois-Rivières…

…Peu de jours après ce désastre, des Français, étant allés visiter le lieu du combat, trouvèrent sur un bouclier iroquois ces mots écrits avec du charbon: Normanville, Francheville, Poisson, La Palme, Turcot, Chaillou, Saint-Germain, Onneiochronnons et Agnechronnons. Je n’ai encore perdu qu’un ongle.

Jean Baptiste Antoine Ferland : Cours d’histoires du Canada. volume 1, pp. 405-406.

En plus de Turcot, nous avons un autre ancêtre qui est décédé dans ce conflit et c’est le sieur Jean Véron de Grandmesnil, époux de Marguerite Hayet. Vous pouvez lire l’histoire de Marguerite Hayet dans le texte : 1646 : L’influence de Marguerite Hayet auprès des explorateurs Radisson et Des Groseillers à https://robertberubeblog.wordpress.com/2017/04/27/1646-linfluence-de-marguerite-hayet-aupres-des-explorateurs-radisson-et-desgroseillers-the-influence-of-marguerite-hayet-on-the-explorers-radisson-and-desgroseillers/

Nous assumons que Jean Turcot est décédé le 19 août 1652 ou peu de temps après. Son fils Jacques est né 16 jours plus tard. Cette période de temps en était une de difficultés et de défis pour notre ancêtre Françoise Capel.

Françoise Capel et Jean Turcot sont parents d’un fils.

Nom Naissance Mariage Décès Conjointe
Jacques Turcot 4 septembre 1652 Trois Rivières 4 avril 1674 6 avril 1699 Champlain Anne Desrosiers

Le 9 novembre 1653, Françoise Capel, jeune veuve passa un deuxième contrat de mariage chez le notaire Ameau avec Jacques Lucas dit Lépine. Jacques est le fils de Martin Lucas et de Renée Hereber de Port, Normandie. Le contrat de mariage stipule que Jacques Lucas gardera le fils de Françoise, Jacques Turcot, comme s’il était le sien. Donc, Françoise et le petit Jacques sont allé vivre avec Jacques Lucas au Cap-de-La-Madeleine. Françoise loua son ancienne demeure à Michel Serois.

Françoise Capel et Jacques Lucas dit Lépine sont parents des enfants suivants:

Nom Naissance Mariage Décès Conjoint(e)
Marie Lucas 22 janvier 1655 Trois Rivières 10 novembre 1671 Batiscan 29 novembre 1700 Trois Rivières Louis Fafard Longval
François Lucas(Dontigny) 24 février 1658 Trois Rivières 12 janvier 1695 Champlain 15 mars 1699 Champlain Madeleine Beaudoin

Jacques Lucas est aussi tué par un Iroquois le 12 septembre 1659. Le “Journal des Jésuites” de septembre-octobre 1659, rapporte le suivant:

Iroquois tuent un françois.

Fuyard pris

Un françois nommé l’Épine tué aux Trois Rivières par les Yroquois, peut etre par l’un des deux qui s’éftoient éfchappés des prifons de Quebek, dont l’un a efté repris. p. 266

Notre jeune Françoise devient veuve une seconde fois avec deux jeunes enfants et un bébé!

Le 1 février 1660, Françoise passa un troisième contrat de mariage chez le notaire Ameau avec Jacques Marchand. (LeMarchand) Nous ne connaissons pas les noms des parents de Jacques, ni son lieu d’origine. Selon certains, il est né à Caen ou près de Caen en Normandie, vers 1638. À 18 ans, il s’engage auprès de François Peron, de La Rochelle, pour venir travailler en Nouvelle France pour une période de trois ans, au salaire de 75 livres par an. Le contrat se passe chez le notaire Cherbonnier. La traversée se fait sur le navire le Taureau. Le départ a lieu le 30 avril, 1656 et l’arrivée, à Québec est le 15 juin de la même année.

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Françoise Capel et Jacques Marchand sont parents des enfants suivants:

Nom Naissance Mariage Décès Conjoint(e)
Marie Madeleine Marchand 12 décembre 1660 Trois Rivières 1 mars 1688 Batiscan            6 octobre 1715 Montréal 15 décembre 1722 Montréal Jean Maillet 1696            René Legardeur
Françoise Marchand 1663 8 novembre 1683 La Pérade 17 février 1740 Trois Rivières Jean Baptiste Fafard
Marguerite Marchand 1664 1664
Alexis Marchand 1666 Trois Rivières 18 février 1697 Batiscan          19 août 1703 Trois Rivières 31 mai 1738 Batiscan Catherine Rivard      Jeanne Testard

Le 24 mars 1666, Jacques obtient une concession des Jésuites et en 1669, il déménage à Batiscan, pour une trentaine d’années, avec Françoise Capel et les enfants.

Jacques est décédé le 6 octobre 1695 lors d’un voyage d’affaires à Trois-Rivières où il est inhumé dans l’église, en face de la porte.

Françoise Capel décède le 19 avril 1699, et sa sépulture est le 20, à Champlain. Elle meurt un peu plus d’un mois après le décès de son fils François Lucas (Dontigny) et 13 jours après le décès de son fils Jacques Turcot. Elle est décédée chez sa bru Anne Desrosiers, veuve de JacquesTurcot. Françoise est pionnière de Trois Rivières.

Il est évident que Françoise a vécu plusieurs péripéties dans sa vie. Elle a quitté sa terre natale et a traversé l’Atlantique dans des conditions périlleuses. Elle a tenté la vie de religion mais elle abandonna cette vocation suite à un grand feu et selon certains, elle avait causé l’incendie. Ses deux premiers conjoints sont décédés aux mains d’Iroquois. Sa fille Marguerite est décédée jeune. Nous ne connaissons pas les causes du décès de son troisième conjoint. Les deux dernières grandes douleurs ont été la mort de ses deux fils quelques semaines avant son propre décès.

La rue Françoise-Capel a été nommée pour honorer la mémoire de Françoise Capel, novice chez les Ursulines de Québec sous le nom de sœur Saint-Michel, épouse de Jean Turcot en premières noces, de Jacques Lucas dit Lépine en secondes noces et de Jacques Le Marchand en troisièmes noces. Elle est l’ancêtre des familles Turcotte, Lépine, Dontigny et Marchand établies à Cap-de-la-Madeleine.

Voici la descendance de Françoise Capel jusqu’à moi.

Françoise Capel (1626-1699)

Jacques Turcot (1652-1699)

Madeleine Jacquette Turcot (1685-1723)

Jean Baptiste Dussault (Toupin) (1707-1780)

Catherine Dussault (1753-1837)

Joseph Lamy (1780-1848)

Louis Lamy (1813-1855)

Julie Lamy (1849-1906)

Olive Paquin (1876-1925)

Lucinda Fréchette (1899-1969)

Eugène Bérubé (1926-1992)

Robert Bérubé

Un petit mot pour vous REMERCIER de lire mes textes! Pour ceux et celles qui m’encouragent, je vous remercie du plus profond du coeur! Je ne suis ni écrivain, ni historien! Je raconte des histoires! Je tente de les rendre aussi justes que possible par mes recherches. Cependant, il peut y avoir des erreurs. Certaines personnes m’ont fait remarquer diverses coquilles en privé et même publiquement et j’ai eu la chance de corriger les histoires pour les rendre plus congruentes. Je suis reconnaissant envers ces gens. Je remercie aussi les individus qui me demandent la permission avant de partager, copier, et répéter mes textes.

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First residence of the Ursulines de Québec in 1639.

 

1650: The adventures of Sister Saint Michel, Ursuline.

by Robert Bérubé

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A young woman, our ancestor, would have arrived around 1650, in Québec City. Some historians say that she came with Jeanne Mance on September 8, 1650, but we have no evidence of this. It is obvious that soon after her arrival, she applied and she became a postulant at the Ursulines of Québec. Her postulant name was Sister Saint Michel. She was at that moment not a  fille à marier (a marriageable girl), but a maiden of God.

The monastery of the Ursulines had existed in Québec since 1639. It was the largest one of the colony. According to the descriptions of the monastery, around 1650, there was a dormitory, a chapel and a parlour room where the nuns educated the Amerindians. There were barns around the Monastery. This is what Sister Saint Michel would have seen at that time.

A few months later, on December 30, 1650, the convent of the Ursulines was destroyed by flames. Here is the captivating narrative of Mère Marie de l’Incarnation talking about the events that led to the fire and the consequences of the disaster. We can trace this account in the writings of Marie de l’Incarnation. The following version was found in the text: “L’incendie du monastère des Ursulines” in the document “La ville de Québec sous le régime français” (The Conflagration of the Ursulines Monastery in the document “The City of Quebec under the French Regime”) at (in French) http://www.boitearecettes.com/ville_de_quebec/08-06-23.htm

FIRE OF THE URSULINE MONASTERY

Source: Les Ursulines de Québec, story of Mère Marie de l’Incarnation.

On this thirtieth of December, 1650, in the octave of the birth of Our Lord, who wished to tell us of the sufferings and poverty of his crib in the manner I am about to speak. A good sister, having to bake the next day, laid out her leaven and locked up the lighted coal in the bread hamper (hutch) for fear that it might freeze. Her design was to take the embers out before going to bed; But as she was not accustomed to use fire in this circumstance, she easily forgot about it. The kneader (for dough) was so well stuck on all sides, that a sister having gone to this place at eight o’clock in the evening, saw no sign that there was a fire. Now, at midnight, the embers (charcoal), which had dried the kneader, which was of pine-wood, naturally unctuous, set fire to it, and immediately burned the bakery and the cellars, where we had placed all our provisions for the year, in reserve. The fire, caught up in all of this, and immediately rose to the floors, and reached the staircase, which was precisely under the seminary where Mère des Séraphims was lying watching her daughters. She awoke, startled at the noise and the crackling of the fire, and suddenly stood up and imagined that someone was saying to her: “Get up quickly, save your daughters, they will burn alive!” Fire had already pierced the floors, and the flames entered the room where they were making it look like daylight.

Then, quite afraid, she cries to her daughters: “Save yourself, save yourself!” From there, she goes up to the dormitory to awaken the community, which she did in such a lamentable voice that at the same time each one was in place: one goes to the bell to call for help, the others set about to dutifully extinguish the fire. Instead of working, I go and tell the Sisters that we must abandon everything, that this evil has no remedy. I wanted to go up to the place where I had put the clothes and other conveniences for the Sisters, having in mind that they had run away half naked, and that it was necessary to cover them; but God made me lose that thought to follow that of saving the business papers of our community. I threw them out of the window of our room with my hand. The little time I spent on it, saved my life, for in less than one Miserere the fire was already entering not only at the dormitory and the place where I wanted to go and where I would have remained but it entered the roof of the house and in the offices below. At last I was between two fires, a third, followed me like a torrent, and to save myself, I had to pass under the bell, the cast-iron of which was melting and I thought that it would bury me. So I avoided these dangers, but I was choking on smoke.

The Mother who was assisting our Sister Saint Laurent had broken the grating, which was only of wood, in order to save herself with some of the children who had gone to the dormitory. Yet, only the oldest fled. As the little ones were still in danger, Sister Saint Ignatius reflected on whether she could consciously give her life to save these innocent little ones, for the fire was already on the walls. She generously enters the room, she saves them, and at the same time the floors crumbled. I was still in the dormitories, and seeing that there was nothing more to do for me, and that I was about to perish, I made an inclination to my crucifix, acquiescing to the orders of the Divine Providence, abandoning everything, I ran away by the parlor which was at the end of the dormitory.

At last everything was burnt in less than an hour, and all that we had of clothes, provisions, furniture, and the like were consumed in less than two hours. Everyone who saw us burst into tears at seeing us reduced to extremity. An honest man could not understand how one could bear such a blow without making pain appear, by some external demonstration said aloud: “These girls must be crazy or have a great love of God.” The one who touched us with his hand knows what is, and what his goodness then worked in our hearts. “

This fire ravaged the entire Monastery, leaving only the walls and barns standing. The Hospitalières nuns receive the Ursulines at their convent and provide them with clothing and food. The Ursulines then came to live in a little house which Madame de la Peltrie had built near the monastery. The community decided to rebuild the monastery from the foundations of the old one, enlarging it a little, to better meet the new needs.

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 Ursuline costume  History of Québec  “Cabane” a cabin where the  sisters slept.

Living through this disaster had probably been very difficult for all the nuns and residents involved, including our ancestor Sister Saint Michel. They escaped from the prey of the flames to go out in the snow, barefoot and partially clothed.

A converse sister, a young novice, had decided to place embers under the crib to prevent the dough from freezing. She had forgotten to remove the embers before going to bed and the fire ignited the crib and then the whole monastery!

Several researchers and historians claim that Sister Saint Michel is the young novice who started the fire. Although there are no novices identified in the list of nuns, the term also applies to a nun who leaves before pronouncing her vows. Some accuse Charlotte Barre of Saint Ignatius but this nun made her profession of faith in 1648, so she is not the one. Many establish a causal link between the fire and the departure of Sister Saint Michel.

Sister Saint Michel, better known by her name as Françoise Capel (Cape, Capelle) left the convent on May 3, 1651 and went to live on Île d’Orléans with Éléonore de Grandmaison, the widow of François de Chavigny. The departure of Sister Saint Michel was important enough to receive a mention in the Jesuit Relations. When she left the convent she was no longer a maiden of God, but a fille à marier! (a girl to be married)

In one way or another, if she is guilty by causing this catastrophe or if she is falsely accused Françoise Capel lived through the sinister and destructive fire and she had to learn to deal with this sad reality.

Françoise Capel was born around 1626 in Cesny aux Vignes in Caen in Normandy. She is the daughter of Julien Capel and Laurence Lecomte.

On April 25, 1651, she entered into a private marriage contract at Trois-Rivières with Jean Turcot, son of François Turcot and Josephe Puinandeau. The first mention of Jean in New France, is in 1647. He knew how to sign his name.

On August 19, 1652, he was captured by the Iroquois at Trois-Rivières, and he was killed by them. He was believed to have been brought and martyred in the land of the Iroquois. Descriptions of the facts of this incident can be found in several history books inspired by the Jesuit Relations.

A party of one hundred and twenty Iroquois had taken some prisoners and carried off the cattle. M. Du Plessis-Bochart, governor of the Trois-Rivières, wishing to take them back and drive away the marauders, sent forty or fifty Frenchmen with a dozen “Sauvages” (Savages) on boats. Two leagues above the fort, he perceived the Iroquois hidden in brushwood on the edge of the forest; It was dangerous to try to reach them in their retreat because the land was lined with swamps which made the descent very difficult. In spite of the representations made by several former inhabitants about the danger of following the Iroquois in the woods, he gave orders to disembark and march to the enemy. He himself advanced at the head of his men; But, embarrassed by the difficulties of the ground and exposed, the French fell under the fire of adversaries, whom they could neither see nor approach. In this desperate attempt M. Du Plessis was killed with fifteen of his men; Several remained prisoners, and the others, throwing themselves into their boats, went to carry the sad news to Trois-Rivieres.

A few days after this disaster, the French, having gone to visit the place of combat, found on an Iroquois shield these words written with coal: Normanville, Francheville, Poisson, La Palme, Turcot, Chaillou, Saint-Germain, Onneiochronnons and Agnechronnons. I have only lost one nail…

Jean Baptiste Antoine Ferland: Cours d’histoire du Canda (History of Canada). Volume 1, pp. 405-406.

In addition to Turcot, we have another ancestor who died in this conflict and he is the Jean Véron de Grandmesnil, husband of Marguerite Hayet. You can read the story of Marguerite Hayet in the text: 1646: Marguerite Hayet’s Influence with Radisson and Des Groseillers at https://robertberubeblog.wordpress.com/2017/04/27/1646-linfluence-de-marguerite-hayet-aupres-des-explorateurs-radisson-et-desgroseillers-the-influence-of-marguerite-hayet-on-the-explorers-radisson-and-desgroseillers/

We assume that Jean Turcot died on August 19, 1652 or shortly after. His son Jacques was born 16 days later. This period of time was one of difficulties and challenges for our ancestor Françoise Capel.

Françoise Capel and Jean Turcot are parents to one son.

Name Birth Marriage Death Spouse
Jacques Turcot 4 september 1652 Trois Rivières 4 april 1674 6 april 1699 Champlain Anne Desrosiers

On November 9, 1653, Françoise Capel, a young widow, passed a second marriage contract with notary Ameau with Jacques Lucas dit Lépine. Jacques is the son of Martin Lucas and Renée Hereber of Port, Normandy. The marriage contract stipulates that Jacques Lucas will keep Francoise’s son, Jacques Turcot as if he were his. So Françoise and little Jacques went to live with Jacques Lucas in Cap-de-la-Madeleine. Francoise rented her former home to Michel Serois.

Françoise Capel and Jacques Lucas dit Lépine are parents of the following children:

Name Birth Marriage Death Spouse
Marie Lucas 22 jan. 1655 Trois Rivières 10 nov. 1671 Batiscan 29 nov. 1700 Trois Rivières Louis Fafard Longval
François Lucas(Dontigny) 24 feb. 1658 Trois Rivières 12 jan. 1695 Champlain 15 march 1699 Champlain Madeleine Beaudoin

Jacques Lucas was also killed by an Iroquois on September 12, 1659. The “Journal des Jésuites” of September-October 1659, reports the following:

Iroquois kill a Frenchman.

Fugitive caught

A Frenchman named Lepine, killed at the Trois Rivières by the Yroquois, may be by one of the two who escaped from the prisons of Quebek, one of which was picked up again. p. 266

Our young Françoise becomes a widow a second time with two young children and a baby!

On February 1, 1660, Françoise passed a third marriage contract with the notary Ameau with Jacques Marchand. (LeMarchand) We do not know the names of Jacques’s parents, nor his place of origin. According to some, he was born in Caen or near Caen in Normandy, around 1638. At 18 years old, he enlisted with François Peron of La Rochelle to work in Nouvelle France for a period of three years at the salary of 75 pounds per year. The contract takes place at the notary Cherbonnier. He crosses the Atlantic on the ship Le Taureau. The departure takes place on April 30, 1656, and the arrival in Québec City is June 15 of the same year.

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Françoise Capel and Jacques Marchand are parents of the following children:

Name Birth Marriage Death Spouse
Marie Madeleine Marchand 12 dec. 1660 Trois Rivières 1 march 1688 Batiscan            6 oct. 1715 Montréal 15 déc. 1722 Montréal Jean Maillet

René Legardeur

Françoise Marchand 1663 8 nov. 1683 La Pérade 17 feb. 1740 Trois Rivières Jean Baptiste Fafard
Marguerite Marchand 1664 1664
Alexis Marchand 1666 Trois Rivières 18 feb. 1697 Batiscan          19 aug. 1703 Trois Rivières 31 may 1738 Batiscan Catherine Rivard

Jeanne Testard

On March 24, 1666, Jacques obtained a concession from the Jesuits, and in 1669 he moved to Batiscan, for about thirty years, with Françoise Capel and the children.

Jacques died on 6 October 1695 on a business trip to Trois-Rivières where he was buried in the church opposite the door.

Françoise Capel died on April 19, 1699, and her burial was on the 20th at Champlain. She died a little more than a month after the death of her son François Lucas (Dontigny) and 13 days after the death of her son Jacques Turcot. She died at her daughter-in-law’s house, Anne Desrosiers, widow of Jacques Turcot. Françoise is a pioneer of Trois Rivières.

It is evident that Françoise has lived several vicissitudes in her life. She left her native land and crossed the Atlantic in perilous conditions. She attempted religious life, but abandoned her vocation after a great fire and, according to some, she had caused the fire. Her first two spouses died at the hands of Iroquois. Her daughter Marguerite died young. We do not know the causes of the death of her third spouse. The last two great painful situations in her life were the death of her two sons a few weeks before her own death.

Rue-Françoise-Capel (street) was named to honor the memory of Francoise Capel, a novice at the Ursulines of Québec City under the name of Sister Saint-Michel, wife of Jean Turcot in a first marriage, Jacques Lucas dit Lépine in a second marriage, and Jacques Marchand in a third one. She is the ancestor of the families Turcotte, Lépine, Dontigny and Marchand established in Cap-de-la-Madeleine.

Here are the descendants of Françoise Capel to me.

Françoise Capel (1626-1699)

Jacques Turcot (1652-1699)

Madeleine Jacquette Turcot (1685-1723)

Jean Baptiste Dussault (Toupin) (1707-1780)

Catherine Dussault (1753-1837)

Joseph Lamy (1780-1848)

Louis Lamy (1813-1855)

Julie Lamy (1849-1906)

Olive Paquin (1876-1925)

Lucinda Fréchette (1899-1969)

Eugène Bérubé (1926-1992)

Robert Bérubé

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A word to THANK all of YOU for reading my texts! For those of you who take the time to encourage me, I thank you from the bottom of my heart! I am neither a writer nor an historian! I tell stories! I try to make them as accurate as possible by doing a lot of research. However, there are sometimes errors.
Some people have pointed out to me some mistakes in private and even publicly, and I have had the chance to correct the texts to make them more accurate. I thank those individuals who took the time to help me out. I also thank the persons who ask me for permission before sharing, copying, and repeating my texts

Anne Pastourel (1677-1746) Une mère “Voyageur”! A “Voyageur” Mother!

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The English version follows the French one.

Un petit mot pour vous REMERCIER de lire mes textes! Pour ceux et celles qui m’encouragent, je vous remercie du plus profond du coeur! Je ne suis ni écrivain, ni historien! Je raconte des histoires! Je tente de les rendre aussi justes que possible par mes recherches. Cependant, il peut y avoir des erreurs. Certaines personnes m’ont fait remarquer diverses coquilles en privé et même publiquement et j’ai eu la chance de corriger les histoires pour les rendre plus congruentes. Je suis reconnaissant envers ces gens. Je remercie aussi les individus qui me demandent la permission avant de partager, copier, et répéter mes textes.

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Anne Pastourel (1677-1746) Une mère “Voyageur”!

par Robert Bérubé

Chaque fois que j’entreprends le long voyage de chez moi à Montréal, je pense au courage et à la détermination d’une jeune femme très débrouillarde, notre ancêtre Anne Pastourel. Je la considère aussi brave que les Voyageurs de notre histoire.

Anne Pastourel (Pastorel), fille de Marie Leclerc et de Claude Pastourel dit Lafranchise est née le 28 mars 1677 et elle a été baptisé le 29, à Boucherville. Son père, un soldat du régiment de Carignan, est arrivé en Nouvelle-France, le 17 août 1665. Il était de Saint-Saturnin de Clermont en Auvergne. Sa mère est née vers 1643. Marie Leclerc a probablement émigré en Nouvelle-France en 1674. Certains disent 1668. Il y a peu de renseignements à son égard. Elle est décédée lorsque Anne avait quatre ans.

Anne Pastourel épousa Jean Morisseau dit Boismorel (Mauriceau), le 19 juin 1698, à Boucherville. Jean est le fils de Vincent Morisseau Boismorel et de Marie Anne Bamont. Jean Morisseau était un truchement (interprète) et un voyageur. Il transportait des marchandises et commerçait dans la traite de fourrures. Il voyageait entre Montréal et les Grands Lacs. Jean et trois de ses frères, Pierre, Jean-Baptiste et Louis Morisseau étaient tous des voyageurs attachés aux nombreux convois qui ont reçu des contrats pour transporter des fournitures et des fourrures des forts le long des Grands Lacs. Leur père, Vincent Morisseau avait émigré de Bordeaux vers la Nouvelle-France vers 1668.

Anne et Jean Morisseau sont parents des trois enfants suivants:

Nom Naissance -baptême Mariage Décès Conjoint(e)
Vincent 5 avril 1699 Repentigny 27 sept. 1701 Repentigny
Jacques 18 février 1701 Repentigny 8 janvier 1725 Montréal Pointe aux Trembles 21 janvier 1729 Repentigny Marguerite Hunault
Catherine 5 mai 1703 Repentigny 15 nov. 1728 Trois-Rivières 6 nov. 1750 Pointe-du-Lac François Dalpé

La famille vivait à Repentigny, lorsque Jean Morisseau (Mauriceau) a été tué par des Amérindiens au début de 1703, certainement avant le 5 mai, la date de naissance de sa fille Marie Catherine. Au moment de la mort de Jean, Anne avait un fils de deux ans, Jacques, et elle était enceinte d’un autre enfant. Leur fils Vincent est décédé à l’âge de deux ans, le 27 septembre 1701. Il faut faire attention car certains sites disent que la date de décès de Jean Morisseau est le 17 juin 1717, à Saint Sulpice. Cette date est la date où son corps a été enterré, une deuxième fois dans le cimetière. Je n’ai pas d’autres renseignements à ce sujet. Il ne faut pas le confondre non plus avec son frère Jean Baptiste Morisseau, époux de Suzanne Petit.

Au début de 1703, Anne se retrouve veuve, mère d’un enfant et enceinte.

Il semblerait que durant la même période de temps, Marie Thérèse Dion (Guyon) plus connue comme étant Madame Lamothe, épouse de Cadillac, était enceinte d’un enfant et elle s’inquiétait de la survie de cet enfant. Elle avait perdu un troisième enfant, mort à cause de l’absence de lait suffisant. Les chances de survie de cet enfant étaient minimes. La famille devait trouver une nourrice si l’enfant devait survivre. Madame Lamothe-Cadillac vivait au Fort Pontchartrain connu aujourd’hui comme étant la ville de Détroit qui est à une distance de plusieurs centaines de kilomètres de Repentigny.

Il se peut que Cadillac connaissait Jean Morriseau et ses frères, Pierre, Jean-Baptiste et Louis Morriseau, car ils étaient tous des voyageurs qui se rendaient au Fort Ponchartrain. Nous ne savons pas comment Madame Marie Thérèse Dion et Anne ont initié une première communication.

Le 27 août 1703, un contrat d’embauche entre Anne Pastourel et Madame Marie Thérèse Dion (de Lamothe) a été élaboré par le notaire Adhémar de Montréal. Le contrat stipule que Madame de Lamothe, devait embaucher Anne Pastourel pour un service de deux ans en tant que nourrice pour son enfant qui devait naître en février.

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Anne Pastourel devait se rendre au Fort Pontchartrain. Il a été stipulé que le voyage était payé et “qu’elle et son enfant” seront nourris à partir du jour de leur départ jusqu’au jour de leur retour. Il est fort probable que les deux enfants ont fait le voyage avec elle. Il n’y a pas de preuves définitives concernant Jacques âgé de deux ans, mais il est certain que le bébé Catherine a fait le voyage. Si les deux enfants ont fait le voyage cela démontre le courage d’Anne. Si Jacques devait rester ce courage devient bravoure! J’avance une théorie et je précise une théorie, que les deux enfants ont fait partie du voyage. Il est vrai que le contrat dit “et son enfant,” et non “et ses enfants” au pluriel. Ce que j’avance c’est qu’il va sans dire que le bébé nourrissant devait suivre la mère donc, il est sous-entendu que le bébé fait partie du contrat et que l’ajout de “et son enfant,” s’applique à Jacques. Je ne connais pas assez bien la pratique de contrats concernant les mères nourrices, car la présente circonstance est hors de l’ordinaire.

Anne recevrait 450 livres par an , à partir du moment de la naissance du bébé Cadillac. Elle devait également recevoir une robe de chambre. De plus, Madame a promis de lui payer la moitié de son salaire si l’enfant était mort-né ou s’il décède durant les six premiers mois.

Donc, entre le début septembre 1703 et le 4 février 1704, fort probable au début de l’automne, notre brave Anne a quitté la région de Montréal pour se rendre à Détroit. Il faut s’imaginer le parcours et les portages de Lachine au Milles-Îles, au Fort-Frontenac (Kingston), de l’est du lac Ontario à la rivière Niagara où il y a un très grand portage pour escalader l’escarpement du Niagara pour se rendre au Lac Érié. Ensuite du côté est du lac Érié jusqu’au Détroit où se trouve le Fort Ponchartrain. Entre Lachine et le Fort-Frontenac, il y avait de nombreuses îles et de nombreux rapides, le lac Ontario peut être dangereux lorsque l’on le navigue, mais le lac Érié peut-être encore plus traitre, car il est peu profond et lorsque le vent s’élève, les vagues deviennent envahissantes. Escalader l’escarpement du Niagara devait être tout un défi. Anne a certainement vu de très beaux paysages. Je vous encourage à retracer le parcours!  Il est difficile d’imaginer une jeune femme, veuve, accompagnée d’un bébé et peut-être d’un jeune enfant voyageant dans un canot avec des voyageurs pour se rendre à un endroit qu’elle ne connaissait pas. Ce voyage a probablement duré entre six semaines et deux mois. Elle et ses enfants couchaient à la belle étoile sous un canot renversé. Il suffit de lire les aventures des coureurs de bois, des voyageurs et des engagés dans les Pays d’en Haut, surtout lorsqu’ils parlent de nourriture, des dangers de l’eau et de la nature ainsi que de la façon de faire, pour survivre. J’imagine une bonne quantité de mouches, de maringouins et d’autres moustiques attaquaient de façon continue notre chère Anne. Même si la grande paix régnait, il y aurait pu y avoir les dangers de certains renégats. En sorte, notre Anne était devenue une femme Voyageur! Il est fort probable qu’Anne a perçu cet emploi comme un don du ciel, à cause du salaire mais il faut reconnaître sa bravoure.

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Anne et ses enfants sont arrivés sains et saufs et ils ont vécu avec les Lamothe Cadillac dans le Fort Ponchartrain. La petite Thérèse Cadillac a été baptisé le 4 février 1704, et elle a vécu une longue vie, ce qui veut dire qu’Anne a reçu son plein salaire!

En juillet 1704, un convoi est arrivé au Fort Pontchartrain. Anne Pastourel, ses enfants, madame Marie Thérèse Dion et sa fille Marie Thérèse de Lamothe sont revenus à Montréal en septembre de la même année. Son contrat devait expirer avant le mois d’août 1705 donc, elle a probablement demeuré avec madame Marie Thérèse Dion.

Le 17 juillet 1707, Anne Pastourel épousa André Chauvet dit Camirand à Montréal. André est le fils de Jan Chovet et de Françoise Touzel de Camirand, en Gironde. Il est né le 29 mars 1667 et a été baptisé le 2 avril 1667.

La première mention d’André au pays est en 1707. André Chauvet dit Camirand est sergent des troupes et il était au poste du Détroit du lac Érié. Certains disent qu’il était de la Compagnie de Courtemanche et autres affirment qu’il était de la Marine, compagnie de Repentigny. J’avoue ne pas m’y connaître au sujet des militaires de ce temps donc, je ne peux confirmer ni une, ni l’autre des compagnies.

Après le mariage, le couple est resté à Montréal pendant un mois. Camirand achetait des fournitures, le 29 août 1707. Anne est retourné avec lui au fort Pontchartrina dans le cadre d’un contingent de colons. Camirand, comme le père de Cadillac et Morrisseau étaient originaires de Gascogne. En mars 1707, André avait loué une propriété dans le fort.

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Certains historiens avancent qu’ Anne Pastourel et André Chauvet dit Camirand se sont rencontrés au Fort Pontchartrain. Difficile à prouver, car ceci dépend de l’arrivée d’André en 1704.

Anne Pastourel et André Chauvet dit Camirand sont parents des enfants suivants:

Nom Naissance -baptême Mariage Décès Conjoint(e)
André 13,14 mai 1708 Sainte Anne de Détroit 1745
Pierre 2 mai 1710 Sainte Anne de Détroit 3 mai 1735 Repentigny 7 septembre 1792 Pointe-du-Lac Madeleine Morrisseau (Boismorel)
Josephte 1712 avant Sainte Anne de Détroit 8 octobre 1714 Trois-Rivières
Madeleine 27 juillet 1714 Trois-Rivières 26 août 1744 Trois-Rivières 8 janvier 1764 Pointe-du-Lac Antoine Cardin Leclair
Thérèse 9 octobre 1716 Trois-Rivières 24 novembre 1738 Trois-Rivières Pierre Vilain (Tranchemontagne)
Marguerite 3 septembre 1719 Trois-Rivières 30 septembre 1742 Trois-Rivières 4 mai 1757 Maskinongé Nicolas Morin (Chenevert)

Durant leur séjour au Détroit, Anne a été marraine de quelques enfants, y compris d’enfants amérindiens. Il se pourrait aussi qu’Anne était sage-femme au Détroit. Plus tard, elle était sage-femme à Trois-Rivières. Est-ce qu’elle avait appris ce métier avant son arrivée au Fort ou lors de son séjour chez les Lamothe Cadillac?

Au cours de l’été 1711, la famille Camirand s’est réinstallée dans la région de Pointe-du-lac, à Trois-Rivières.

Le 2 janvier 1735, André et Anne vendent  à leur fils Pierre, la terre de 2 arpents de front sur la Pointe-du-Lac et ensuite le 4 février, ils lui vendent une autre terre.

Anne est décédée le 22 avril 1746, et son inhumation a été le lendemain, à Trois-Rivières.

André lui a survécu et il est décédé et enterré le 28 mars 1755, à Trois-Rivières.

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Il y a dans la vie des circonstances difficiles qui mettent les gens en défis. La mort d’un premier conjoint ou conjointe rendrait plusieurs personnes presqu’incapables de surmonter cette peine. Anne Pastourel, jeune veuve et mère de famille a triomphé face à des obstacles difficiles. Elle est une femme de courage et nous lui devons tous nos respects. Si vous voyagez le long du Saint-Laurent entre Montréal et Kingston ou bien si vous vous promenez sur les bords des lacs Ontario et Érié ou la rivière Niagara prenez le temps de penser à notre ancêtre Anne Pastourel, car des ses yeux, elle a vu ces lieux, longtemps avant nous!

J’ai choisi de l’identifier comme “Une Mère Voyageur” car le terme “Voyageuse” aurait signifié qu’elle voyageait seulement. Étant donné qu’elle avait un contrat de travail pour voyager et pour se rendre dans les Pays dans Haut, comme les Voyageurs du temps, je me suis dit qu’elle mérite d’être sur le même pied d’égalité. Peut-être que le terme “Voyageure” aurait été plus approprié!

Je vous conseille de lire un article de Suzanne Boivin-Sommerville au sujet d’Anne Paturel (en anglais) dans “The Other Women and Early Detroit Part 1” qui se trouve au lien suivant: http://habitantheritage.org/yahoo_site_admin/assets/docs/Other_Women_1_2014.109165208.pdf

Voici la lignée de descendants d’Anne Pastourel à moi.

Anne Pastourel (1677-1746)

Pierre Chauvet-Camirand (1710-1792)

Pélagie Chauvet-Camirand (1750-1833)

Antoine Fréchette (1785-1856)

Zéphirin Fréchette (1813-1911)

Joseph 1 Fréchette (1846-1916)

Joseph 2 Hermidas Fréchette (1874-19420

Lucienda Fréchette (1899-1969)

Eugène Bérubé (1926-1992)

Robert Bérubé

La semaine prochaine: 1650: Les péripéties de Soeur Saint Michel, Ursuline.

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Anne Pastourel (1677-1746)  A “Voyageur” Mother!

by Robert Bérubé

A word to THANK all of YOU for reading my texts! For those of you who take the time to encourage me, I thank you from the bottom of my heart! I am neither a writer nor an historian! I tell stories! I try to make them as accurate as possible by doing a lot of research. However, there are sometimes errors.
Some people have pointed out to me some mistakes in private and even publicly, and I have had the chance to correct the texts to make them more accurate. I thank those individuals who took the time to help me out. I also thank the persons who ask me for permission before sharing, copying, and repeating my texts.

For those  of you interested in receiving my stories automatically, I encourage you to subscribe to my Facebook site at       https://www.facebook.com/groups/394084010943300/

Every time, I undertake the long trip from my home to Montréal, I think of the courage and the determination of a very resourceful young woman, our ancestor Anne Pastourel. I consider her as brave as the “Voyageurs” of our history.

Anne Pastourel (Pastorel), daughter of Marie Leclerc and Claude Pastourel dit Lafranchise was born on March 28, 1677 and was baptized on the 29th in Boucherville. Her father, a soldier of the Carignan regiment, arrived in New France on August 17, 1665. He was from Saint Saturnin de Clermont in Auvergne. Her mother was born around 1643. Marie Leclerc probably emigrated to New France in 1674. Some say 1668. There is little information about her. She died when Anne was four.

Anne Pastourel married Jean Morisseau dit Boismorel (Mauriceau), on June 19, 1698 in Boucherville. Jean is the son of Vincent Morisseau Boismorel and Marie Anne Bamont. Jean Morisseau was an interpreter and a traveler. He transported goods and traded in the fur trade. He traveled between Montréal and the Great Lakes. Jean and three of his brothers, Pierre, Jean-Baptiste and Louis Morisseau were all travelers that were a part of the many convoys that received contracts to transport supplies and fur from and to the forts along the Great Lakes. Their father,Vincent Morisseau, had emigrated from Bordeaux to New France around 1668.

Anne et Jean Morisseau are the parents of the following:

Name Birth-Baptism Marriage Death Spouse
Vincent 5 april 1699 Repentigny 27 sept. 1701 Repentigny
Jacques 18 feb.1701 Repentigny 8 jan. 1725 Montréal (Pointe aux Tembles) 21 jan. 1729 Repentigny Marguerite Hunault
Catherine 5 may 1703 Repentigny 15 nov. 1728 Trois-Rivières 6 nov. 1750 Pointe-du-Lac François Dalpé

The family lived in Repentigny, when Jean Morisseau (Mauriceau) was killed by Amerindians in early 1703, before May 5, the date of birth of his daughter Marie Catherine. At the time of Jean’s death, Anne had a two-year-old son, Jacques, and was pregnant with another child. Their son Vincent died at the age of two, on September 27, 1701. One must be careful because some sites say that Jean’s date of death is June 17, 1717 in Saint Sulpice. This date is the one, on which his body was buried (a second time) in the cemetery. I have no further information on that. He should not be confused with his brother Jean Baptiste Morisseau, husband of Suzanne Petit.

It seems that at the same time, Marie-Thérèse Dion (Guyon) known as Madame Lamothe, wife of Cadillac, was pregnant with a child and she was worried about the survival of this child. She had lost a third child, dead because of the lack of sufficient milk. The chances of survival of this child were minimal. The family had to find a wet nurse if the child was to survive. Madame Lamothe-Cadillac lived at Fort Pontchartrain known today as the city of Détroit which is a distance of several hundred kilometers from Repentigny.

Monsieur Cadillac may have known Jean Morriseau and his brothers, Pierre, Jean-Baptiste and Louis Morriseau, for they were all travelers to Fort Ponchartrain. We do not know how Cadillac and Anne came into communication.

On August 27, 1703, a contract of employment between Anne Pastourel and Marie-Thérèse Dion, (Madame Lamothe) was drawn up by the notary Adhémar of Montréal. The contract stipulated that Madame Lamothe was to hire Anne Pastourel for a two-year service as a wet nurse for her child, who was due to be born in February.

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Anne Pastourel was to go to Fort Pontchartrain. It was stipulated that the journey was paid and that “she and her child” will be fed from the day of their departure until the day of their return. It is very likely that the two children made the trip with her. There is no definitive proof of two-year-old Jacques’s participation, but it is certain that the baby named Catherine made the trip. If the two children made the trip it shows the courage of Anne. If Jacques were to remain behind that courage becomes bravery! I put forward a theory and it is a theory only, that the two children were part of the journey. It is true that the contract says “and her child,” and not “and her children” in the plural. What I am saying is that it goes without saying that the “feeding” baby must follow the mother, so the baby is automatically part of the contract and that the addition of “and her child,” applies to Jacques. I do not know enough about the practice of contracts of nursing mothers and the present circumstance is out of the ordinary.

Anne would receive 450 pounds a year, from the time of the birth of the Cadillac baby. She was also to receive a dressing gown. In addition, Madame promised to pay half of her salary if the child was stillborn or died during the first six months.

So between the beginning of September 1703 and the 4th of February, 1704 (most likely early in the autumn) our brave Anne left the Montréal area to go to Détroit. The route and portages from Lachine to Milles-Îles (Thousand Islands), Fort Frontenac (Kingston) are numerous, One must cross from eastern Lake Ontario to the Niagara River, where there is a large portage to climb the Niagara Escarpment to get to Lake Erie. Then one goes from the east side of Lake Erie to the Détroit where Fort Ponchartrain was located.

Between Lachine and Fort Frontenac, there were many islands and many rapids, Lake Ontario can be dangerous when navigated, but Lake Érié may be even more treacherous because it is shallow and when the wind rises, the waves become very high and very numerous. Climbing the Niagara Escarpment was a challenge. Anne certainly saw some very beautiful landscapes. I encourage you to retrace the course! However, it is difficult to imagine a widowed young woman accompanied by a baby and perhaps a young child traveling in a canoe with Voyageurs to a place she did not know. This trip probably lasted between six weeks and two months. She and her children slept under the open sky under an overturned canoe. When one reads the adventures of the Voyageurs, the travelers and the “engagés” (hired men) to the “Pays d’en Haut”, and they speak about food, the dangers of the waters and nature and how to survive, one becomes aware of the dangers. Even if Great Peace prevailed, there could have been the threat of some renegades. So our Anne had become a Voyageur! It is very likely that Anne perceived this job as a gift because of the salary, but one must recognize her bravery.

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Anne and her children arrived safely and they lived with the Lamothe Cadillac in Fort Ponchartrain. The little Thérèse Cadillac was baptized on February 4, 1704, and she lived a long life which means that Anne received her full salary!

In July 1704, a convoy arrived at Fort Pontchartrain. Anne Pastourel, her children, Madame de Lamothe and Marie-Thérèse de Lamothe returned to Montréal in September 1704. Her contract was due to expire before August 1705, so she probably stayed with Madame Cadillac.

On July 17, 1707, Anne Pastourel married André Chauvet dit Camirand in Montréal. André is the son of Jan Chovet and Françoise Touzel de Camirand in Gironde. He was born on March 29,1667 and was baptized on April 2, 1667.

The first mention of André’s arrival to the country is in 1707. André Chauvet dit Camirand is sergeant of the troops and he was stationned at the Détroit of Lake Érié. Some say he was part of the Courtemanche Company and others of the Navy and Repentigny Company. I confess that I can’t confirm which group, because I do not know much about the soldiers of that time!

After the wedding, the couple stayed in Montréal for a month. Camirand bought supplies on August 29, 1707. Anne returned with him to Fort Pontchartrin as part of a contingent of settlers. Camirand, like the father of Cadillac and Morrisseau, were natives of Gascony. In March 1707, André had rented a property in the fort.

Some historians say that Anne Pastourel and André Chauvet dit Camirand met at Fort Pontchartrain. This is difficult to prove because this depends on the time of arrival of André in 1704.

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Anne Pastourel and André Chauvet dit Camirand are parents of the following:

Name Birth-Baptism Marriage Death Spouse
André 13,14 may 1708 Sainte Anne de Détroit 1745
Pierre 2 may 1710 Sainte Anne de Détroit 3 may 1735 Repentigny 7 sept. 1792 Pointe-du-Lac Madeleine Morrisseau (Boismorel)
Josephte 1712 before Sainte Anne de Détroit 8 oct. 1714 Trois-Rivières
Madeleine 27 july 1714 Trois-Rivières 26 aug. 1744 Trois-Rivières 8 jan. 1764 Pointe-du-Lac Antoine Cardin Leclair
Thérèse 9 oct. 1716 Trois-Rivières 24 nov. 1738 Trois-Rivières Pierre Vilain (Tranchemontagne)
Marguerite 3 sept. 1719 Trois-Rivières 30 sept. 1742 Trois-Rivières 4 may 1757 Maskinongé Nicolas Morin (Chenevert)

During their stay in the Détroit, Anne was godmother to some children, including Native American children. It may also be that Anne was a midwife in Détroit. Later, she was a midwife in Trois-Rivières. Had she learned this trade before her arrival at the Fort or during her stay with the Lamothe-Cadillacs?

In the summer of 1711, the Camirand family moved to the Pointe-du-Lac region of Trois-Rivières.

On January 2, 1735, André and Anne sold to their son Pierre, land of 2 arpents frontage, on Pointe-du-Lac and then on February 4, they sold him another piece of land.

Anne died on April 22, 1746 and her burial was the following day in Trois-Rivières.

André survived her and he died and was buried on March 28, 1755 in Trois-Rivières.

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There are difficult circumstances in life that challenge people. The death of a first spouse would render several persons in a difficult position in trying to overcome that tragedy. Anne Pastourel, a young widow and mother, has overcome difficult obstacles. She is a woman of courage and we owe her all our respect. If you are traveling along the Saint Lawrence River between Montréal and Kingston, or if you are strolling along Lake Ontario, Lake Érié or the Niagara River, take time to think of our ancestor Anne Pastourel. With her eyes, she saw these places, long before us!

I chose to identify her as a “Voyageur Mother” ​​because the term “Voyageuse” would have meant that she only traveled. Given that she had a work contract to travel and to go to the Pays d’en Haut like the Voyageurs, I thought that she deserves to be on equal footing. Perhaps the word “Voyageure” would have been more appropriate!

I encourage you to read an article by Suzanne Boivin-Sommerville about Anne Paturel in “The Other Women and Early Detroit Part 1” by following this link: http://habitantheritage.org/yahoo_site_admin/assets/docs/Other_Women_1_2014.109165208.pdf

Following are the descendants of Anne to me.

Anne Pastourel (1677-1746)

Pierre Chauvet-Camirand (1710-1792)

Pélagie Chauvet-Camirand (1750-1833)

Antoine Fréchette (1785-1856)

Zéphirin Fréchette (1813-1911)

Joseph 1 Fréchette (1846-1916)

Joseph 2 Hermidas Fréchette (1874-19420

Lucienda Fréchette (1899-1969)

Eugène Bérubé (1926-1992)

Robert Bérubé

Next week:  1650: The Adventures of Sister Saint Michel, Ursuline.