Jacques Hertel et Nicolas Marsolet: Coureurs de bois. Jacques Hertel and Nicolas Marsolet: Coureurs de Bois.

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The English version follows the French one.

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Les Coureurs de bois, Jacques Hertel et Nicolas Marsolet.

par Robert Bérubé

Jacques Hertel (1603-1651)

Jacques Hertel de la Fresnière est le fils de Nicolas Hertel et de Jeanne Miriot. Il est né à Fécamp, en Normandie. Nous ne connaissons pas sa date de naissance mais certains prétendent qu’il serait né en 1603. Recruté par Samuel de Champlain, il arrive à Québec en 1626, en tant que soldat. Nous n’avons aucune preuve de ce fait, ce qui pousse certains à avancer qu’il était peut-être au pays dès 1615.

Lors de l’occupation anglaise des frères Kirke, de 1629 à 1632, Jacques Hertel vivait avec les Algonquins. En 1633, avec l’aide des tribus amérindiennes, Jacques Hertel apporte aux colons un secours essentiel à la survie des Français vivant sur les côtes du Saint-Laurent. Il rend d’importants services dans ses relations entre les Français et les Autochtones en tant qu’interprète et médiateur. Il a aussi été truchement pour les Jésuites en 1633.

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Sans doute pour le gratifier de sa collaboration, la Compagnie des Cent-Associés, lui octroya le 16 décembre 1633 une terre de 200 arpents à Trois-Rivières. Jacques Hertel fut un des premiers habitants et colon de Trois-Rivières. Le 5 avril 1644, Jacques de La Ferté, abbé de Sainte Madeleine, lui concède une terre connue sous le nom de fief Hertel. De 1647 à 1648, Jacques Hertel est syndic des «Habitants».

Le 23 août 1641, il épousa Marie Marguerie fille de François Marguerie, père et de Marthe Romain de la paroisse Saint-Vincent de Rouen en Normandie. Elle était la soeur de son camarade qui était aussi interprète, François Marguerie, époux de Louise Cloutier.

Jacques et Marie eurent les enfants suivants:

François baptisé le 3 juillet 1642

Madeleine née le 2 septembre 1645

Marguerite née le 26 août 1649

Il habite à Trois-Rivières avant même la fondation de cette communauté, et ce jusqu’à sa mort. Il décède accidentellement le 10 (ou le 14) août 1651.

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Dans l’histoire du Québec, on connaît aussi son nom par l’un des premiers inventaires de biens qui fut dressé après son décès et qui témoignent des usages des habitants de la Nouvelle-France dans les premières années d’existence de la colonie.

Son fils Joseph François Hertel est reconnu comme un héros de la colonie.

En 1652, sa veuve Marie Marguerite épousa Quentin Moral de Saint-Quentin. Marie décède et est inhumée le 26 novembre 1700.

Nous descendons deux fois de Jacques Hertel à cause de sa fille, Madeleine.

Jacques Hertel (1603-1651)

Madeleine Hertel (1645-1677)

Françoise Pinard (1664-1743)

Catherine Giguère (Despins) (1693-1757)

Pierre Auger (Lemaître) (1728-1794)

Joseph Auger (Lemaître) (1777-1858)

Benjamin Auger (Lemaître) (1819-1806)

Louise Auger (Lemaître) (1850-1911)

Joseph 2 Hermidas Fréchette (1874-1942)

Lucinda Fréchette (1899-1969)

Eugène Bérubé (1926-1992)

Robert Bérubé

Jacques Hertel (1603-1651)

Madeleine Hertel (1645-1677)

Françoise Pinard (1664-1743)

Catherine Giguère (Despins) (1693-1757)

Madeleine Auger (Lemaître) (1726-1767)

Charles Choret (1753-1824)

Félicité Choret (1786-1865)

Zéphinrin Fréchette (1813-1911)

Joseph 1 Fréchette (1846-1916)

Joseph 2 Hermidas Fréchette (1874-1942)

Lucinda Fréchette (1899-1969)

Eugène Bérubé (1926-1992)

Robert Bérubé

Nicolas Marsolet (1601-1677)

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Reproduction de la cabane au poste de traite de Tadoussac.  Nicolas Marsolet a vécu ici pendant de nombreuses années.

Nicolas Marsolet dit Saint-Agnan, fils de Nicolas Marsolet et de Marguerite de Planes, est né et a été baptisé à Saint-Pierre-le-Potier de Rouen en Normandie, le 7 février 1601.

Il épousa Marie Le Barbier, fille d’Henri Barbier et de Marie Le Vilain, à Saint-Sauveur de Rouen, le 26 mars 1637.

Il est issu d’une famille protestante. Le culte protestant étant interdit en 1568, ses grand- parents paternels Nicolas Marsolet et Laurence Griffon se sont converties au catholicisme. Suite au massacre de la Saint-Barthélemy les 27 et 28 août 1572, plusieurs protestants se marient à l’église catholique. Nicolas est donc, baptisé à l’église catholique.

Selon un écrit de Samuel de Champlain en 1619, Nicolas Marsolet serait arrivé en Nouvelle-France vers 1613. Au cours de l’année 1613, Champlain entreprend un séjour au Canada et il remonte la rivière Outaouais jusqu’à l’île aux Allumettes, en pays algonquin. En 1619, il avait déclaré qu’il avait conduit en Nouvelle-France, Étienne Brûlé, Nicolas Marsolet et Pierre Raye. Certains historiens avancent que Nicolas serait arrivé en 1608. Le commentaire écrit de Champlain en 1619 et l’âge probable de sept ans, de Nicolas Marsolet, affaiblissent de beaucoup, cette hypothèse. Nicolas passe ses premières années en Nouvelle-France dans la région de l’Île aux Allumettes et nous savons qu’il était à Tadoussac en 1623 et 1624, chez les Montagnais de la vallée du Saguenay. Au poste de traite de Tadoussac, il connaissait les Européens qui négociaient avec les Montagnais dans le commerce de la traite de fourrures.

Lors de ses premières années au pays, Nicolas apprend deux langues autochtones, l’algonquin et le montagnais. Étant jeune, il semble avoir maitrisé ces langues autochtones assez rapidement et il devient truchement, ce que nous appelons aujourd’hui un interprète.

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Nicolas Marsolet pratique la traite des fourrures à Tadoussac, à Québec, à Trois-Rivières et dans les villages des Algonquins de l’Outaouais. Il adopte le mode de vie des Autochtones et il demeure méfiant envers les autorités. Seul, le jésuite Charles Lalemant a su gagner sa confiance

Dès 1623, Champlain lui confie une position de plus grandes responsabilités. Nicolas Marsolet voyage au cœur de plusieurs nations amérindiennes de la Nouvelle-France et il fut exposé à d’autres langues indigènes. Sa mission première demeurait toujours les Montagnais et le poste de traite de Tadoussac.

Il se pourrait, selon certains historiens que Nicolas soit le truchement qui, durant l’hiver de 1625 et 1626, retenu par une pleurésie, est demeuré chez les Jésuites de Québec. Ce serait à ce moment où il aurait partagé ses connaissances des langues amérindiennes avec le père Charles Lalemant.

En 1626, il traverse l’Atlantique et repasse en France, car il était à Paris en mars 1627. Il revient en Nouvelle France durant l’été de la même année.

À la fin de l’été 1629, lorsque les frères Kirke prennent possession de Québec, une grande partie des Français, y compris Champlain, s’embarquent pour la France. Quelques familles et presque tous les truchements, y compris Nicolas Marsolet restent et ils continuent d’exercer leur métier de truchements au bénéfice des Anglais et des Amérindiens jusqu’au retour des Français, en 1632.

Certains accusateurs affirment que Marsolet et les autres truchements qui sont restés et habitent avec les Amérindiens, dans la plus grande liberté, étaient constamment à la recherche de gros profits. En 1629, Champlain, accuse Nicolas Marsolet et Étienne Brûlé de: “ demeurer sans religion, mangeant chair Vendredy & Samedy, de se licencier en des desbauches & libertinages désordonnées et surtout d’avoir, par amour du lucre,  trahy leur Roy & vendu leur patrie  en se mettant au service des Anglais”.

À un autre moment, Champlain ajoute: “(Olivier) Le Baillif n’est pas le seul traître. Il a comme complice deux interprètes, Étienne Brûlé et Nicolas Marsolet. Je les avais envoyé il y a 15 ans vivre chez les Hurons et chez les Montagnais pour apprendre leur langue. À cette époque, je considérais Étienne Brulé comme mon propre fils.”

 

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Monument dédié à Étienne Brûlé et les Coureurs de bois à Penetanguishene, Ontario.

 

Lors des préparations concernant son exil, Champlain voulait amener avec lui en France, deux filles adoptives, d’origine amérindienne nommée, Charité et Espérance. Une troisième fille, du nom de Foi avait décidé de demeurer en Amérique du Nord. Les Anglais ne savaient pas trop s’ils devaient laisser les jeunes Amérindiennes quitter le pays. Nicolas Marsolet a tenté d’empêcher ces filles, de quitter la Nouvelle-France sous prétexte que les Amérindiens ne désiraient pas les voir partir. Champlain et les filles l’ont accusé de mentir et l’ont considéré comme paria! David Kirke ordonna que les deux filles restent, malgré leurs supplications et leurs larmes.

Les Français revinrent en 1632. Certains historiens affirment que Marsolet changea de nouveau d’allégeance. À cette époque, les traîtres étaient pendus. Aucun des truchements, y compris Nicolas a été puni. Si Champlain ne le considère pas comme un traitre à être pendu, pourquoi certains historiens persistent-ils à le traiter d’infâme et de traitre? De plus, quelques années plus tard Nicolas a été récompensé par l’octroi de terrains. Difficile à comprendre ce raisonnement.

En 1632, il est en poste à Tadoussac. Il fait la traite avec les Montagnais et les autres nations indiennes comme si de rien n’était. On le surnomme même : «le petit roi de Tadoussac».

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Nicolas Marsolet fait un séjour de trois ans et demi en France, de 1633 à 1637, durant lequel il règle des questions de succession et il épousa Marie Barbier. Ensuite, Nicolas Marsolet décide de s’établir de façon définitive en Nouvelle-France et de fonder une famille. Il semble avoir accepté de participer à la colonisation.

Nicolas Marsolet et Marie Barbier sont parents de 10 enfants.

Nom Naissance Mariage Décès Conjoint
Marie 22 fév. 1638

Québec

30 avril 1652 Québec 24 nov. 1711 Montréal Mathieu d’Amours
Louise 17 mai 1640 Québec 20 oct. 1653 Québec 18 jan. 1712 Québec Jean Lemire
Joseph 31 mai 1642 Québec
Geneviève 10 août 1664 Québec 4 sept. 1662 Québec 17 déc. 1702 Neuville Michel Guyon Du Rouvray
Madeleine 27 sept. 1646 Québec 4 sept. 1662 Québec 5 mai 1734 Beauport François Guyon (Despres Dion)
Louis 30 sept. 1648 Québec
Jean 20 avril 1651 Québec 19 fév. 1680 6 mars 1715 Québec Marguerite Couture
Anne 10 juin 1653 Québec
Élisabeth 29 sept. 1655 Québec
Marie 20 juillet 1661 France 27 fév. 1677 Québec

Nicolas et sa nouvelle épouse arrivent en Nouvelle-France en 1637, et le 6 octobre de la même année, Nicolas prend possession de la seigneurie de Bellechasse. Trois ans plus tard, le 20 novembre 1640, il achète de René Maheu une terre au coteau Sainte-Geneviève. De nombreuses autres acquisitions de propriétés suivront par la suite dans la région de Québec et de Trois-Rivières. Vers 1642, il devient commis des Cent-Associés, et il poursuit son métier d’interprète. Propriétaire tour à tour de nombreux fiefs, il s’intéresse d’abord et avant tout au commerce des fourrures. En 1643, la Relation des Jésuites parle de Nicolas Marsolet comme un collaborateur précieux des missionnaires. Intéressant!

Marsolet avait reçu de l’abbé de La Ferté, le 5 avril 1644, les prairies Marsolet, un arrière-fief d’une demi-lieue de front par deux de profondeur, dans la seigneurie du Cap-de-la-Madeleine. En janvier 1646, Nicolas participe avec René Robineau à la rébellion des “petits habitants” qui étaient des paysans propriétaires contre ceux qui avaient “les charges et les offices” à la Communauté des Habitants. .

Il était en mauvais termes avec les dirigeants de la Communauté des Habitants, et il désapprouvait le luxe!  Il fit partie d’un mouvement de protestation et de soulèvement qui a été vite réprimé par le gouverneur, Marsolet dut se fier à ses propres ressources pour mener à bien ses entreprises commerciales. Nicolas s’était rendu compte que les riches profits de la traite des pelleteries allaient gonfler les coffres de France, sans aider les résidents de la colonie.

Nicolas Marsolet comme plusieurs coureurs de bois, se méfiait des missionnaires et des administrateurs et il redoutait leur influence. Ce qui explique pourquoi il n’a jamais voulu enseigner aux autres ce qu’il savait de la langue algonquine, malgré les demandes insistantes des missionnaires. En 1633 le jésuite Paul Le Jeune écrit: “En tant d’années qu’on a esté en ces païs, on n’a jamais rien pu tirer de l’interprète ou truchement nommé Marsolet, qui pour excuse disoit qu’il avoit juré qu’il ne donneroit rien du langage des Sauvages à qui que ce fût.  Seul, le « Père Charles Lallement le gagna ».

En 1647 il est propriétaire d’une barque qu’il utilisait dans ses voyages de traite à Tadoussac. Il reçoit de la Compagnie de la Nouvelle-France, le 16 avril 1647, une étendue de terre, dans une partie de la future seigneurie de Gentilly, qu’il vend en 1671. Il possède également 71 arpents, au coteau Sainte-Geneviève, accordé par la Compagnie des Cent Associés le 29 mars 1649.

Louis d’Ailleboust lui concède également 16 arpents sur la rivière Saint-Charles, le 10 février 1651. Marsolet possède aussi deux autres terres : une, de 71 arpents au coteau Sainte-Geneviève, accordés par la Compagnie de la Nouvelle-France, le 29 mars 1649, et une deuxième de 16 arpents sur la rivière Saint-Charles, concédés par Louis d’Ailleboust, le 10 février 1651.

Peu de temps avant 1660, Nicolas Marsolet met fin à ses courses vers Tadoussac et ses activités de traite pour se consacrer à ses affaires à Québec. À l’occasion il sert encore d’interprète. Au début des années 1660, il tient boutique à Québec. En 1664, dans la même boutique il aurait vendu du vin, à 25s. le pot malgré les arrêts du conseil. Entièrement dévoué à son commerce Nicolas n’exploite pas les nombreuses concessions dont il est bénéficiaire.

Le 21 avril 1664, Nicolas est toujours à l’œuvre comme truchement, car le 27 août 1664, le Conseil du roi ordonnait qu’une somme de cinquante livres soit remise au sieur Nicolas Marsolet pour ses services d’interprète du mois d’avril. Il traduisait lors du procès du viol de Marthe Hubert, épouse de Lafontaine, de l’île d’Orléans, par Robert Haché, un Amérindien.

marsolet-Nicolas-signatureSeule la terre du coteau Sainte-Geneviève fut mise en culture et cette terre est surtout exploitée par des fermiers. Notre coureur des bois n’est pas fermier, mais plutôt commerçant de nature. Ses goûts le portèrent sur l’eau; il fut pilote du Saint-Laurent et surtout trafiquant de pelleteries, qu’il allait chercher à Tadoussac où il était très connu et estimé.

En 1669, il vendit sa Seigneurie de St-Aignan à Michel Pelletier. En 1672 , il obtint une concession sur la rivière du Chêne. Il avait vendu sa maison et une partie de Bellechasse et Nicolas et son épouse s’installèrent aux “Prairies Marsolet”.

C’est là qu’il décéda le 15 mai 1677.

Sa veuve Marie, épousa Denis Le Maistre le 8 mai 1681. Elle est inhumée à Québec le 21 février 1688.

Nicolas Marsolet fut un truchement, un coureur de bois, un commis à la traite, reconnu, un maître de barque prospère, un seigneur. Il fut un homme d’aventure, courageux et travaillant. il contribua grandement à bâtir la Nouvelle-France.

Les Marsolet d’aujourd’hui, sont les descendants de Louise, fille de Nicolas, Louise et épouse de Jean Lemire. Ils ont eu seize enfants, dont deux fils, Jean-François et Jean-Baptiste, qui ont adopté le surnom de Marsolet.

Nous sommes les descendants de Nicolas Marsolet à cause de ses filles Marie et Louise.

Nicolas Marsolet (1601-1677)

Louise Marsolet (1640-1712)

Joseph Lemire (1662-1703)

Jeanne (Louise) Lemire (1691-1767)

Jean Robert Choret (1726-1794)

Charles Choret (1753-1824)

Félicité Choret (1786-1865)

Zéphinrin Fréchette (1813-1911)

Joseph 1 Fréchette (1846-1916)

Joseph 2 Hermidas Fréchette (1874-1942)

Lucinda Fréchette (1899-1969)

Eugène Bérubé (1926-1992)

Robert Bérubé

Nicolas Marsolet (1601-1677)

Marie Marsolet (1638-1711)

Charles Courberon (Damours) (1662-1716)

René-Louis Courberon (Damours) (1705-1759)

Jean Baptiste Courberon (Damours) (1758-1830)

Scholastique Courberon (Damours) (1795-1861)

Clarisse St-Pierre (1832-1916)

Alexandre Bérubé, père (1856-1944)

Alexandre Bérubé, fils (1882-1969)

Eugène Bérubé (1926-1992)

Robert Bérubé

La semaine prochaine: Pierre Fortin: La complainte du prisonnier

 

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The Coureurs de Bois, Jacques Hertel and Nicolas Marsolet

by Robert Bérubé

A word to THANK all of YOU for reading my texts! For those of you who take the time to encourage me, I thank you from the bottom of my heart! I am neither a writer nor an historian! I tell stories! I try to make them as accurate as possible by doing a lot of research. However, there are sometimes errors.
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Jacques Hertel (1603-1651)

Jacques Hertel de la Fresnière is the son of Nicolas Hertel and Jeanne Miriot. He was born in Fécamp, in Normandy. We do not know his date of birth but some claim that he would have been born in 1603. Recruited by Samuel de Champlain, he arrived in Québec in 1626, as a soldier. We have no proof of this fact which prompts some to argue that he was perhaps in the country by 1615.

During the English occupation of the Kirke brothers, from 1629 to 1632, Jacques Hertel lived with the Algonquins. In 1633, with the help of the Amerindian tribes, Jacques Hertel brought to the colonists an essential aid to the survival of the French living on the coasts of the St. Lawrence. He rendered valuable services in its relations between the French and the Native as an interpreter and a mediator. He served as interpreter for the Jesuits in 1633.

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No doubt to thank him for his contributions, the Compagnie des Cent-Associés, granted him on December 16, 1633 land measuring 200 arpents, at Trois-Rivières. Jacques Hertel was one of the first inhabitants and settler of Trois-Rivières. On April 5, 1644, Jacques de La Ferté, abbot of Saint Madeleine, granted him land known as the Hertel fiefdom. From 1647 to 1648, Jacques Hertel was the syndic of the “Habitants”.

On August 23, 1641, he married Marie Marguerie, daughter of François Marguerie, father and Marthe Romain of the parish of Saint-Vincent de Rouen in Normandy. She was the sister of his coureur de bois companion, who was also an interpreter, François Marguerie husband of Louise Cloutier.

Jacques and Marie had the following children:

François, baptized the July 3, 1642.

Madeleine, born on September 2, 1645

Marguerite, born on August 26, 1649

He lived in Trois-Rivières even before the official founding of this community and until his death. He died accidentally on the 10th (or 14th) of August 1651.

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In the history of Québec, one also discovers his name because one of the earliest inventories of property that was drawn up after his death and which testifies to the customs of the “habitants” of New France in the early years of the colony.

His son Joseph François Hertel is known as a hero of the colony.

In 1652, his widow Marie Marguerite married Quentin Moral of Saint-Quentin. Marie died and was buried on November 26, 1700.

We have two branches that descend from Jacques Hertel.

Jacques Hertel (1603-1651)

Madeleine Hertel (1645-1677)

Françoise Pinard (1664-1743)

Catherine Giguère (Despins) (1693-1757)

Pierre Auger (Lemaître) (1728-1794)

Joseph Auger (Lemaître) (1777-1858)

Benjamin Auger (Lemaître) (1819-1806)

Louise Auger (Lemaître) (1850-1911)

Joseph 2 Hermidas Fréchette (1874-1942)

Lucinda Fréchette (1899-1969)

Eugène Bérubé (1926-1992)

Robert Bérubé

Jacques Hertel (1603-1651)

Madeleine Hertel (1645-1677)

Françoise Pinard (1664-1743)

Catherine Giguère (Despins) (1693-1757)

Madeleine Auger (Lemaître) (1726-1767)

Charles Choret (1753-1824)

Félicité Choret (1786-1865)

Zéphinrin Fréchette (1813-1911)

Joseph 1 Fréchette (1846-1916)

Joseph 2 Hermidas Fréchette (1874-1942)

Lucinda Fréchette (1899-1969)

Eugène Bérubé (1926-1992)

Robert Bérubé

 

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Replica of the 1600 Tadoussac “poste-de-traite” (trading post) a cabin built on it’s original site. Nicolas Marsolet lived here for many years.

Nicolas Marsolet (1601-1677)

Nicolas Marsolet dit Saint-Agnan, son of Nicolas Marsolet and Marguerite de Planes, was born and was baptized in Saint-Pierre-le-Potier of Rouen in Normandy, on February 7, 1601.

He married Marie Le Barbier, daughter of Henri Barbier and Marie Le Vilain, at Saint-Sauveur de Rouen, on 26 March 1637.

He comes from a Protestant family. Protestant worship being forbidden in 1568, his paternal grandparents Nicolas Marsolet and Laurence Griffon converted to Catholicism. Following the massacre of St. Bartholomew on August 27 and 28, 1572, several Protestants married in the Catholic Church. Nicolas is, therefore, baptized in the Catholic church.

According to Samuel de Champlain’s writings in 1619, Nicolas Marsolet would have arrived in New France around 1613. During this same year, Champlain embarked on a trip to Canada and ascended the Ottawa River to Allumette Island, in Algonquin country. In 1619, he declared that he had brought to New France, Étienne Brûlé, Nicolas Marsolet and Pierre Raye. Some historians claim that Nicolas would have arrived in 1608. Champlain’s written comment in 1619 and the fact that Nicolas would have been seven years old, weaken this hypothesis. Nicolas spent his first years in New France in the region of Île aux Allumettes and we know that he was in Tadoussac in 1623 and 1624, among the Montagnais of the Saguenay Valley. At the trading post at Tadoussac, he knew the Europeans who were negotiating with the Montagnais in the fur trade.

In his early years in the country, Nicolas learned two native languages, Algonquin and Montagnais. Being young, he seems to have mastered these indigenous languages ​​quite quickly and he becomes a “truchement”, what we now call an interpreter.

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Nicolas Marsolet practiced the fur trade in Tadoussac, Québec City, Trois-Rivières and the Algonquin villages of the Outaouais River. He adopts the aboriginal lifestyle and remains suspicious of the authorities. Only the Jesuit, Charles Lalemant gained his confidence

As early as 1623, Champlain entrusted him with a position of greater responsibility. Nicolas Marsolet traveled to the heart of several Amerindian settlements of New France and was exposed to other indigenous languages. His primary mission always remained the Montagnais and the trading post of Tadoussac.

According to certain historians, Nicolas may be the interpreter who, during the winter of 1625 and 1626, was detained because pleurisy, and he remained with the Jesuits of Québec. This would be when he would have shared knowledge of Native American languages ​​with Father Charles Lalemant.

In 1626, he crossed the Atlantic and returned to France, for he was in Paris in March 1627. He returned to New France during the summer of the same year.

At the end of the summer of 1629, when the Kirke brothers took possession of Québec, a large part of the French, including Champlain, embarked for France. Some families and almost all the “coureurs de bois” including Nicolas Marsolet remained and they continued to exercise their trade and interpreting for the benefit of the English and Amerindians, until the return of the French in 1632.

Some accusers assert that Marsolet and the other “coureurs de bois” who remained and lived with the Amerindians in the greatest freedom, were constantly looking for big profits. In 1629, Champlain accuses Nicolas Marsolet and Étienne Brûlé of “dwelling without religion, eating flesh Fridays and Saturdays, of licentiating themselves into disorderly debaucheries and disorderly disorders, and especially of having, for the sake of lucre, betrayed their King and renounced their country by putting themselves at the service of the English “.

At another time, Champlain adds: “(Olivier) Le Baillif is not the only traitor. He has two accomplices the interpreters, Étienne Brûlé and Nicolas Marsolet. I sent them 15 years ago to live with the Hurons and the Montagnais to learn their language. At that time, I considered Étienne Brulé as my own son. “

 

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Monument dedicated to Étienne Brûlé, Coureur de bois, Penetanguishene, Ontario. 

 

 

During the preparations for his exile, Champlain wanted to bring with him to France two adopted daughters of Amerindian origin, Charité and Espérance (Charity and Hope). A third girl named Foi (Faith) had decided to remain in North America. The English were not sure whether they should let the young Amerindians leave the country. Nicolas Marsolet tried to prevent these girls from leaving New France on the pretext that the Amerindians did not want them to leave. Champlain and his adopted daughters accused him of lying and considered him a pariah! David Kirke ordered the two girls to remain, despite their requests and tears.

The French returned in 1632. Some historians assert that Marsolet changed his allegiance again. At that time traitors were hanged. None of the “coureurs de bois”, including Nicholas was punished. If Champlain does not consider him a traitor to be hanged, why do some historians persist in cursing him and calling him a traitor? Moreover, a few years later Nicolas was rewarded by the granting of land. It is difficult to understand this reasoning.

In 1632, he was stationed at Tadoussac. He traded with the Montagnais and other Native Nations as if nothing had happened. He is even called “the little king of Tadoussac”.

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Nicolas Marsolet spent three and a half years in France, from 1633 to 1637, during which he settled matters of succession and married Marie Barbier. After this, Nicolas Marsolet decides to establish himself definitively in New France and to start a family. He seems to have agreed to participate in the settlement of the colony.

Nicolas Marsolet and Marie Barbier are parents of 10 children.

Name Birth Marirage Death Spouse
Marie 22 feb. 1638 Québec 30 april 1652 Québec 24 nov. 1711 Montréal Mathieu d’Amours
Louise 17 may 1640 Québec 20 oct. 1653 Québec 18 jan. 1712 Québec Jean Lemire
Joseph 31 may 1642 Québec
Geneviève 10 aug. 1664 Québec 4 sept. 1662 Québec 17 déc. 1702 Neuville Michel Guyon Du Rouvray
Madeleine 27 sept. 1646 Québec 4 sept. 1662 Québec 5 may 1734 Beauport François Guyon (Despres Dion)
Louis 30 sept. 1648 Québec
Jean 20 april 1651 Québec 19 feb.. 1680 6 march 1715 Québec Marguerite Couture
Anne 10 june 1653 Québec
Élisabeth 29 sept. 1655 Québec
Marie 20 july 1661 France 27 feb. 1677 Québec

Nicolas and his new wife arrived in New France in 1637, and on October 6 of the same year, Nicolas took possession of the seigniory of Bellechasse. Three years later, on November 20, 1640, he bought from René Maheu a piece of land on the Sainte-Geneviève hill. Many other property acquisitions will follow in the Québec City and Trois-Rivières regions. Around 1642, he became a clerk for the “Compagnie des Cents Associés” and he also continued his career as an interpreter. In spite of being an owner of many fiefs that he would buy and sell, he was interested first and foremost in the fur trade. In 1643, the Jesuit Relation speaks of Nicolas Marsolet as a valuable collaborator of the missionaries. Interesting!

On the 5th of April, 1644, Marsolet had received from the Abbé de La Ferté the “Marsolet meadows”, of a half-league in depth, half a league in front, in the seigniory of Cap-de-la-Madeleine. In January 1646, Nicolas participated with René Robineau in the rebellion of the “small habitants” who were peasant proprietors against those who had “the charges and the offices” in the Community of Habitants.

He was on bad terms with the leaders of the Community of Habitants, and he disapproved of luxury! In January 1646, he was part of a movement of protest and uprising which was quickly suppressed by the governor. Marsolet had to rely on his own resources to carry out his commercial ventures. Nicolas had realized that the rich profits of the fur trade would swell the coffers of France without helping the residents of the colony.

Nicolas Marsolet, like several “coureurs de bois”, distrusted missionaries and administrators and feared their influence. This explains why he never wanted to teach others what he knew about the Algonquin language, despite the insistent demands of the missionaries. On 1633, the Jesuit Paul Le Jeune writes: “In so many years we have been in these countries, we have never been able to extract anything from the interpreter named Marsolet, who for an excuse said he had sworn that he would give nothing of the language of the savages to anyone. Only “Father Charles Lallement won his favor”.

In 1647, he owned a boat that he used in his trading trips to Tadoussac. On the 16th of April, 1647, he received from the Compagnie de la Nouvelle-France an area of ​​land in a part of the future seigniory of Gentilly, which he sold in 1671. He also acquired 71 acres at the Sainte-Geneviève hill from the “Compagnie des Cents Associés” on March 29, 1649.

Louis d’Ailleboust also granted him 16 acres on the Saint-Charles River on February 10, 1651. Marsolet also possessed two other pieces of land: one, of 71 acres at the Sainte-Geneviève hill, granted by the “Compagnie de la Nouvelle-France” on March 29 1649, and a second of 16 arpents on the Saint-Charles river, granted by Louis d’Ailleboust on February 10, 1651.

Shortly before 1660, Nicolas Marsolet ended his voyages to Tadoussac and his trading activities to devote himself to his business in Québec City. On occasion he serves as an interpreter. At the beginning of the 1660s, he owned a shop in Québec City. In 1664, in the same shop, he sold wine, at 25s per pot despite the council’s regulations. Fully devoted to his business Nicolas did not exploit the numerous concessions he had received.

On the 21st of April, 1664, Nicolas was still at work, as on August 27, 1664, the King’s Council ordered a sum of fifty livres to be paid to Nicolas Marsolet for his services as interpreter in April. He interpreted during the trial regarding the rape of Marthe Hubert, wife of Lafontaine, of the island of Orléans, by Robert Haché, an Amerindian.

marsolet-Nicolas-signatureOnly the land of Sainte-Geneviève was put into cultivation and this land is mainly exploited by farmers. Our coureur de bois is not a farmer, but a merchant by nature. His tastes made him work on water; He was a pilot of the Saint Lawrence and, above all, a trafficker of pelts, that he went to seek at Tadoussac, where he was well known and esteemed.

In 1669, he sold his Seigneurie de St-Aignan to Michel Pelletier. In 1672 he obtained a concession on the river “du Chêne”. He had sold his house and part of Bellechasse, and Nicolas and his wife moved to the “Marsolet Prairies”.

There he died on May 15, 1677.

His widow Marie married Denis Le Maistre on May 8, 1681. She was buried in Québec City on February 21, 1688.

Nicolas Marsolet was an interpreter, a coureur de bois, a well known trader, a prosperous pilot, and a “seigneur”. He was a man of adventure, courage and hardworking. He contributed greatly to the creation of New France.

The Marsolets of today are the descendants of Louise, daughter of Nicolas. Louise is the wife of Jean Lemire. They had sixteen children, including two sons, Jean-François and Jean-Baptiste, who adopted the family name of Marsolet.

We are the descendants of Nicolas Marsolet through his daughters Marie and Louise.

Nicolas Marsolet (1601-1677)

Louise Marsolet (1640-1712)

Joseph Lemire (1662-1703)

Jeanne (Louise) Lemire (1691-1767)

Jean Robert Choret (1726-1794)

Charles Choret (1753-1824)

Félicité Choret (1786-1865)

Zéphinrin Fréchette (1813-1911)

Joseph 1 Fréchette (1846-1916)

Joseph 2 Hermidas Fréchette (1874-1942)

Lucinda Fréchette (1899-1969)

Eugène Bérubé (1926-1992)

Robert Bérubé

Nicolas Marsolet (1601-1677)

Marie Marsolet (1638-1711)

Charles Courberon (Damours) (1662-1716)

René-Louis Courberon (Damours) (1705-1759)

Jean Baptiste Courberon (Damours) (1758-1830)

Scholastique Courberon (Damours) (1795-1861)

Clarisse St-Pierre (1832-1916)

Alexandre Bérubé, père (1856-1944)

Alexandre Bérubé, fils (1882-1969)

Eugène Bérubé (1926-1992)

Robert Bérubé

Next week: Pierre Fortin: The Prisoner’s Lament!

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5 thoughts on “Jacques Hertel et Nicolas Marsolet: Coureurs de bois. Jacques Hertel and Nicolas Marsolet: Coureurs de Bois.

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