The English version follows the French one.
Un petit mot pour vous REMERCIER de lire mes textes! Pour ceux et celles qui m’encouragent, je vous remercie du plus profond du coeur! Je ne suis ni écrivain, ni historien! Je raconte des histoires! Je tente de les rendre aussi justes que possible par mes recherches. Cependant, il peut y avoir des erreurs. Certaines personnes m’ont fait remarquer diverses coquilles en privé et même publiquement et j’ai eu la chance de corriger les histoires pour les rendre plus congruentes. Je suis reconnaissant envers ces gens. Je remercie aussi les individus qui me demandent la permission avant de partager, copier, et répéter mes textes.
Pour les intéressées et intéressés, je vous encourage à vous inscrire à mon site Facebook! https://www.facebook.com/groups/394084010943300/
Partie 1: Les migrantes
Françoise Méry (1621 – 1671) (Antoine Brassard)
Jeanne Brassard (1641 – 1709) (Jacques Hédouin-Laforge)
Partie 2: Les mères de la Nouvelle-France
Jeanne Andrée Hédouin (1670 – 1747) (Pierre Dorion)
Jeanne Dorion (1689 – 1749) (Jean Adrien Sédilot-Montreuil)
Marguerite Sédilot (Montreuil) (1717 – 1785) (Jean Thomelet)
Partie 3: Les Québécoises
Marie Louise Thomelet (1741 – 1774) (François Fourmois)
Marie Louise Fourmoy (1763 – 1846) (Joseph Poliquin)
Marie Poliquin (1780 – 1835) (Louis Augustin Racette)
Eulalie Racette (1816 – 1895) (Louis Moisan)
Partie 4: Les voyageuses
Euphémie Moisan (1845 – 1929) (Israël Lepage)
Célina Lepage (1866 – 1951) (Pierre Fortin)
Partie 5: Les Franco-Ontariennes
Maria Fortin (1903 – 1999) (Thomas Marion)
Huguette Marion (1933 – 1995) (Eugène Bérubé)
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Partie 5: Les Franco-Ontariennes, Maria Fortin et sa fille Huguette Marion.
par Robert Bérubé
12-Maria Fortin
(1903-1999)
Maria Fortin, est née le 27 janvier 1903, à Verner, Ontario. Elle est la fille de Célina Lepage et de Pierre Fortin.
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Maria 6 ans | Maria 8 ans (circa) | Maria 10 ans (circa) | Maria 14 ans (circa) |
Elle épousa Thomas Marion, fils de Cyriac Marion et de Fernande Chenette, le 8 septembre 1920, à Warren Ontario. La famille Fortin est déménagée à Warren au lot 4 concession 5 (Ratter et Dunnet) vers 1917.
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Thomas circa 1925 | le 3 avril 1929, Warren | Thomas et Maria 1945 Warren |
Thomas et Maria eurent les enfants suivants :
Nom | Naissance | Mariage | Décès | conjoint(es) |
Thomas Marion | 8 sept. 1920 Warren | 5 juin 1939 | 4 mars 1986 | Jeanne Gaudette Claudette Lanteigne |
Henri Marion | 10 nov. 1923 Warren | 29 déc. 1945 | vivant 2017 | Cécile Thibault |
Richard Marion | 4 août 1925 Warren | 25 nov. 1945 | 4 nov. 1996 North Bay | Alice Laforge Merita Storie |
Yolande Marion | 31 juillet 1927 Warren | 27 déc. 1945 | avant 1992 | Richard Fleming |
Réjeanne Marion | 14 oct. 1931 Warren | 28 déc. 1948 | vivante 2017 | Léopold Armstrong Tony Borge |
Huguette Marion | 18 sept. 1933 | 19 fév. 1955 Barraute | 15 fév 1995, Sudbury s. Warren | Eugène Bérubé |
Gisèle Marion | 26 mars 1935 | 12 oct. 1953 | vivante 2017 | William Barry Lecour |
Claude Marion | 8 août 1937 | déc. 1999 | Elizabeth Jorgenson |
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Thomas | Henri | Richard |
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Yolande | Réjeanne | Huguette |
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Gisèle | Claude |
Tous les enfants de Maria et Thomas sont nés dans la région de Warren. Thomas était cultivateur. Maria et Thomas ont été propriétaires de trois fermes, une au sud de la rivière Veuve appelée “la petite terre” près de chez Séguin à Warren, une à l’ouest de celle-ci appelée “La Spring” (concession 6), terre qu’ils ont vendu vers 1933-34 et la grosse terre achetée en 1934 de la mère de Maria, Célina Lepage, au lot 4 concession 5 (Ratter et Dunnet) qu’ils ont gardées jusqu’en 1965. En 1956, ils sont déménagés dans la petite maison. À la retraite de Thomas en 1965, (70 ans) ils se sont établis dans le village de Warren, sur la rue Rutland.
Maria était une femme très habile! Ses soeurs et belles-soeurs racontaient que jeune mariée, Maria décida de se construire des armoires de cuisine et qu’elle a très bien réussi ce projet. Si Maria décida quelque chose, cela devenait son objectif, elle s’appliquait à la tâche et elle y excellait. En agriculture, en horticulture, en couture, petit point, tricot, courtepointes et dans plusieurs autres métiers de ce genre, elle s’appliquait et lors des foires d’agriculture et d’horticulture où ses travaux étaient jugés, elle raflait presque toujours la première place. De plus, ses jardins de fleurs étaient l’envie de plusieurs. Maria surmontait facilement des défis. Elle était une féministe née, dans un temps où le mouvement féministe comme nous le connaissons, n’existait pas. Elle mettait en défi plusieurs conventions traditionnelles, ce qui dérangeait certaines personnes. Elle accompagnait son époux à la ferme, dans les champs durant les semences et durant les récoltes.
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Maria circa 1923 | Maria circa 1939 | Maria circa 1947 | Maria circa 1952 |
Dans la quarantaine, elle décida d’apprendre à conduire une voiture et c’est elle qui conduisait tout le temps et non Thomas. Elle a conduit sa voiture jusqu’à l’âge de 92 ans. Dans la cinquantaine, elle débuta un métier traditionnel celui de femme-boucher. Un métier dans lequel encore aujourd’hui, il y a peu de femmes.
Elle a été boucher au magasin Laframboise de 1954 à 1966 et ensuite, à l’épicerie Bérubé de 1966 à 1975. Elle a décidé de prendre sa retraite en 1975, lorsqu’elle avait presque 73 ans. La raison était qu’elle ne pouvait plus lever et porter un quartier de boeuf, du réfrigérateur au bloc du boucher. Elle était capable de le faire à 71 ans. Maria Fortin était une grande femme et elle était très forte physiquement et mentalement. Il n’y avait presque aucune épreuve qu’elle ne pouvait pas surmonter.
Maria excellait aussi dans la cuisine! Peu de gens refusaient une invitation à sa table. Depuis son décès, je n’ai pas été capable de trouver, des confitures, des cornichons à l’ail, une tarte aux pommes, ni des beignets, ni des tartelettes au beurre qui comparent à celles de ma grand-mère Maria.
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Maria circa 1952 | Maria circa 1955 | Maria circa 1960 | Maria circa 1965 |
Maria et Thomas ont effectué plusieurs voyages au Canada et aux États-Unis. À sa retraite, Maria accompagnée de sa soeur Annette visitèrent plusieurs pays d’Europe. Plus tard, elle visita l’Amérique latine et les Caraïbes avec différents membres de la famille.
Ses petits-enfants l’appelaient “Mémère Marion”. Une fois mémère Marion m’a raconté que le plus grand défi de sa vie et sa plus grande tristesse avaient été le décès de ses trois enfants: Thomas fils, Yolande et Huguette.
Maria et Thomas ont célébré 60 ans de mariage, le 8 septembre 1980. Au décès de Thomas, ils avaient été unis pendant presque 62 ans de mariage.
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Thomas et Maria 50 ans de mariage | Thomas et Maria 55 ans de mariage | Thomas et Maria 60 ans de mariage | Thomas et Maria 62 ans de mariage |
Thomas Marion est décédé le 6 mai 1982, et il a été enterré au cimetière de la paroisse Saint-Thomas à Warren.
Maria Fortin lui a survécu pendant de nombreuses années et elle meurt le 21 février 1999, à l’âge de 96 ans.
Maria a eu quatre filles, Yolande, Réjeanne, Huguette et Gisèle. Elles ont eu des filles qui ont des filles et la lignée continue!
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La boucherie de Maria! | Maria circa 1970 | Maria circa 1995 | Maria circa 1996 |
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Contrat de la vente de la ferme | Thomas | Invitation 60e | Maria |
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Grande maison: ferme | Jardins de Maria | Nouvelle grange: début 1960 ? | Dernière maison au village |
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13-Huguette Marion
(1933-1995)
Huguette Marion, fille de Maria Fortin et de Thomas Marion est née le 18 septembre 1933, à Warren, Ontario.
Le 19 février 1955, elle épousa Eugène Bérubé à Barville, en Abitibi, au Québec. Eugène Bérubé, fils d’Alexandre Bérubé et de Lucienda Fréchette, est né le 19 septembre 1926.
Huguette et Eugène eurent cinq enfants:
nom | naissance | mariage | décès | conjoint(es) |
Robert | 29 juin 1955 | 22 mai 1982 | Michele Barbara | |
Ginette | 28 avril 1958 | 16 mai 1981 | Larry Masaro | |
Francine | 28 mai 1959 | |||
Patrick | 2 janvier 1967 | 1 août 1992 | Ginette Guénette | |
Nathalie | 24 décembre 1970 | 14 août 1999 | Michael Kastelein |
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circa 1935 | 1937: Grande Yolande, Réjeanne (milieu) Huguette et Gisèle | circa 1940 Yolande, Gisèle et Huguette | Son mouton noir! |
Huguette Marion devait marcher environ trois kilomètres pour aller à l’école parce qu’elle habitait une ferme. Cette histoire, elle nous l’a répété souvent lorsque l’on ne voulait pas aller à l’école. Elle répétait qu’elle était une très bonne élève et elle se vantait d’être toujours au sommet de sa classe. Elle raflait toujours la première place. De plus, elle était très fière de raconter que c’est elle qui avait représenté son village au concours de français régional! À la ferme de ses parents, elle aidait son père à prendre soin des animaux et son animal préféré était un agneau noir. Elle a dit qu’elle préférait les agneaux noirs sur les blancs parce qu’elle avait des cheveux noirs et elle était la plus foncée des filles, de sa famille.
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circa 1941 | circa 1941 | circa 1941 | circa 1942 |
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circa 1941 | Concours de français | circa 1944 | circa 1946 |
Après avoir terminé ses études, en 11e année, elle a participé à un concours de reine du carnaval du village et elle a gagné. Elle s’est encore présentée l’année suivante et elle a remporté la couronne une seconde fois. Elle jugeait que les femmes devraient avoir une carrière avant de se marier, ce qui était inhabituel pour les femmes de sa région, au début des années 1950. Ne voyant pas d’avenir dans le village de Warren en Ontario, elle est déménagée au Québec, en Abitibi, chez son frère Henri où elle a commencé à travailler comme technicienne de laboratoire. Il était très rare pour une femme en 1953, de travailler comme technicienne bilingue de laboratoire, dans une mine. C’est là qu’elle a rencontré Eugène Bérubé. Elle a toujours dit qu’il était très beau et Eugène nous disait que pour lui c’était l’amour à première vue.
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circa 1953 | 1955 | 1955 | 1955 |
Huguette et Eugène se sont mariés le 18 février 1955. De plus, Huguette voulait un contrat de mariage! J’ai la copie!
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1-1955, 2-1954, 3-1958 Eugène et Huguette adoraient danser! | 1957, 1956, 1956 | 1-1957- Whiteface mountain. Une de mes photos préférées! 2-1956, 3-1962 |
Peu de temps après, je suis né. Un an plus tard, la famille est déménagée à Valleyfield et ensuite à Ville-Lasalle, car Eugène opérait une grue dans la construction de la voie maritime du Saint-Laurent. En 1958, Ginette a fait son apparition. Un an plus tard, alors qu’Huguette était enceinte de huit mois avec son troisième enfant, elle a décidé de retourner en Ontario et de s’installer dans le village où elle est née et a grandi, le village de Warren. Eugène travaillait au Labrador et elle s’ennuyait sans lui, à Montréal.
Ce qui est remarquable c’est que malgré sa condition, elle a décidé de devenir femme d’affaires. Elle a acheté un dépanneur. Elle commença sa nouvelle carrière accompagnée de Ginette et moi! Vingt-huit jours plus tard, elle accoucha de Francine. Dans ce temps-là, les femmes demeuraient presque une semaine à l’hôpital. Deux jours à l’hôpital suffisaient pour Huguette, car elle devait assumer ses responsabilités commerciales! Les heures d’opération du dépanneur à ce temps étaient de six heures le matin à minuit, sept jours semaine! Nous vivions à l’arrière du magasin. Il y avait trois chambres à coucher, une pour mes parents, une pour moi et mes soeurs (trois petits bonhommes couchés dans le même lit) et une chambre qui servait d’entrepôt pour le dépanneur!
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1959 devant le “petit magasin” | 1959 devant le “petit magasin” | 1962: l’intérieur du dépanneur | 1969: le magasin et la maison à droite |
Ce commerce est devenu une réussite. Eugène a donc décidé de quitter son emploi pour venir travailler avec Huguette. En raison de la détermination de mes parents, du travail acharné et du sens des affaires, l’entreprise a grandi. C’est à ce moment-là qu’ils ont construit un autre magasin, qui était une épicerie, magasin, boucherie. L’ouverture officielle du nouvel édifice était en 1966 et le commerce était situé de l’autre côté d’une petite ruelle. En 1967, un petit nouveau s’annonce dans la famille qui a été nommé Patrick.

Circa 1980
Au cours des cinq prochaines années, l’entreprise est devenue encore plus réussie. C’est alors qu’Eugène et Huguette décidèrent de construire un petit centre commercial dans lequel se trouvaient, l’épicerie, la boucherie, un magasin Sears, la Banque Royale et La Boutique Chez Huguette, une boutique de vêtements! Eugène exploitait l’épicerie tandis qu’Huguette était responsable de sa boutique. Les heures d’ouverture ont été modifiées. Les commerces étaient ouverts six jours sur sept, de 9 heures à 18 heures, sauf le vendredi soir, 21 heures.
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1-1961-dépanneur 2-1982 Boutique Chez Huguette | 1-25 ans! 2-Mes parents et Rhéal Groulx, boucher, qui était comme un frère! | 1-les tasses (cadeaux de Noël!) 2- Apprentissage du petit boucher Patrick! |
Les commerces étaient une affaire de famille. Ils ont embauché la mère d’Huguette, Maria Fortin en tant que femme boucher. Avoir une femme boucher était très rare à cette époque. Nous avons tous grandi dans l’entreprise. Après l’école et le samedi, nous avions des tâches assignées. Huguette et Eugène estimaient qu’en faisant travailler les enfants au magasin, nous serions en mesure de développer de nombreuses compétences nécessaires dont nous aurions besoin plus tard dans la vie. Après les tâches, c’était les devoirs scolaires!
À 38 ans, Huguette donna naissance, à une autre petite fille, appelée Nathalie. C’était comme avoir deux familles: les enfants plus âgés étaient au secondaire et les plus jeunes à la maternelle et à la maison. Huguette a souvent dit que les deux derniers la gardaient jeune.
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La famille circa 1979 | circa 1990 | 25e anniversaire de “Miss Warren”! |
Huguette et Eugène encourageaient les enfants à obtenir une vie de professionnel, en obtenant un diplôme d’un collège ou d’une université. Cela a été accompli par tous les enfants et cela est dû à leur soutien et leur encouragement.
Les années ont été très bonnes pour Huguette et Eugène. Ils ont construit un chalet sur lac Murray, et ils ont voyagé dans différents pays. Huguette était très fière de ses petites- filles, Stéphanie et Véronique, surtout quand elles réussissaient une vente dans la boutique! Huguette adorait jouer aux cartes et autres jeux semblables. Elle était si ambitieuse qu’elle devait toujours gagner. Le seul temps qu’Huguette se fâchait vraiment était lorsqu’elle perdait aux cartes. “Nous étions tous des tricheurs lorsqu’elle perdait!”
Huguette pendant longtemps affirmait que la vie était très bonne pour elle et elle avait beaucoup de gens à aimer. Elle a également déclaré que pour obtenir de la chance et du succès, il faut travailler.
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circa 1970 et1978 | circa 1977 | circa 1985 |
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1980 | 1985 | 1990 |
Les derniers jours de leur vie ont été très difficiles pour Eugène et Huguette. Un vol d’argent et de marchandises dans le magasin, les a découragé. Quelques années plus tard, Eugène souffrait d’un cancer. Huguette et les enfants ont décidé de prendre soin de lui à la maison. Ce furent des temps, très difficile, pour la famille. Eugène est mort dans sa maison, à Warren, le 20 janvier 1992. Il n’avait que 65 ans. Plus tard, Huguette est devenue aveugle et a dû subir de nombreuses opérations des yeux à Toronto. D’autres défis se sont présentés. Sa maison a été condamnée à cause d’une inondation et elle devait placer sa mère de 90 ans dans une maison de repos parce qu’Huguette était malade.
En mai 1994, Huguette célébra 35 de service à ses clients.
Le 15 février 1995, Huguette est morte d’une crise cardiaque à 61 ans. Le jour précédent, elle travaillait dans sa boutique. Elle est décédée quelques jours avant son quarantième anniversaire de mariage. Plusieurs disent qu’elle est morte d’un cœur brisé.
La lignée des femmes se continue car Huguette a eu trois filles, Ginette, Francine et Nathalie qui représentent la quatorzième génération, de mères en filles. Pascale Kastelein, la fille de Nathalie, est la quinzième fille, de mères en filles, de la lignée commencée en Nouvelle-France par Françoise Méry née en 1621.

Une des dernières photos de famille avec les petites Véronique et Stéphanie
La personne qui m’a le plus influencé dans ma vie est ma mère. Il ne faut pas penser à une mère traditionnelle qui besognait à la maison. Tout au contraire Huguette était par le geste une féministe, même si elle n’aurait jamais accepté qu’on l’appelle ainsi. D’un côté, elle était la mère qui portait ses cinq enfants jusqu’à l’âge d’un an. Et elle les a porté spirituellement longtemps après. Je pense au courage, à la détermination et à l’ambition de ma mère qui a 25 ans, avec deux jeunes enfants et enceinte de huit mois, avait décidé de s’acheter un commerce. Elle a trop travaillé, les heures étaient longues et elle se plaignait rarement. Elle a été ma première enseignante. Lorsque j’avais presque quatre ans, elle décida de me montrer mes prières et à compter. Elle avait compris que lors de crises d’adolescence, ses enfants avaient besoin d’appui. C’est lors d’une de mes crises, qu’elle m’avait fait comprendre, en me démontrant d’exemples personnels, que dans la vie l’on devait avoir du courage et de l’ambition.
Lorsque nous sommes devenus adultes, ma mère avait vite compris que son travail était accompli, elle se retirait de notre vie et nous laissait voler de nos propres ailes. Elle nous conseillait si l’on lui demandait, mais elle ne se mêlait pas de nos choix, ni de nos décisions. Ma mère avait une croyance personnelle en Dieu. Elle priait tous les jours, mais refusait de participer à des cérémonies idolâtriques, comme était la pratique courante pour certains.
Quelques mois avant sa mort, elle m’avait confié qu’elle avait eu une bonne vie, qu’elle avait beaucoup aimé notre père et nous ses enfants et qu’elle était prête à partir. Elle ne voulait pas mourir vieille et elle ne voulait pas mourir d’un cancer. Les années précédant sa mort avaient été difficiles; elle qui adorait lire était devenue aveugle, elle qui aimait passionnément notre père était veuve, elle qui était sédentaire devait quitter sa maison ruinée à cause d’inondations, elle qui avait besogné dans le commerce, luttait contre une économie à la baisse, elle qui aurait voulu jouir de la vie, était malade et prenait soin de sa mère âgée. En somme, elle voulait nous quitter avec le moins de soucis et le moins de problèmes.
Ma mère est décédée subitement à l’âge de 61 ans. Plusieurs pensaient que sa mort aurait été pour moi une tragédie. C’était triste, mais elle m’avait préparé à son départ et je me réconforte avec le fait qu’elle ne souffre plus. Je pense à elle presque à tous les jours et parfois je m’imagine des scénarios au conditionnel: “Si elle avait vécu, elle ferait…” “ Si elle avait vu mes petits-enfants”. Elle est décédée quelques jours avant son anniversaire de mariage. Je sais qu’elle est avec des gens qu’elle a bien aimés!
Pour souligner les contributions d’Eugène et d’Huguette à la communauté le Conseil de la municipalité de Ratter et Dunnet a nommé l’avenue Bérubé, dans le village de Warren, Ontario.
La semaine prochaine: Les premiers coureurs de bois.
Part 5: The Franco-Ontarians, Maria Fortin and her daughter Huguette Marion
.by Robert Bérubé
A word to THANK all of YOU for reading my texts! For those of you who take the time to encourage me, I thank you from the bottom of my heart! I am neither a writer nor an historian! I tell stories! I try to make them as accurate as possible by doing a lot of research. However, there are sometimes errors.Some people have pointed out to me some mistakes in private and even publicly, and I have had the chance to correct the texts to make them more accurate. I thank those individuals who took the time to help me out. I also thank the persons who ask me for permission before sharing, copying, and repeating my texts.For those of you interested in receiving my stories automatically, I encourage you to subscribe to my Facebook site at https://www.facebook.com/groups/394084010943300/ |
Part 1: The Migrant Mothers
Françoise Méry (1621 – 1671) (Antoine Brassard)
Jeanne Brassard (1641 – 1709) (Jacques Hédouin-Laforge)
Part 2: The Mothers of Nouvelle-France
Jeanne Andrée Hédouin (1670 – 1747) (Pierre Dorion)
Jeanne Dorion (1689 – 1749) (Jean Adrien Sédilot-Montreuil)
Marguerite Sédilot (Montreuil) (1717 – 1785) (Jean Thomelet)
Part 3: The Québécoises Mothers
Marie Louise Thomelet (1741 – 1774) (François Fourmois)
Marie Louise Fourmoy (1763 – 1846) (Joseph Poliquin)
Marie Poliquin (1780 – 1835) (Louis Augustin Racette)
Eulalie Racette (1816 – 1895) (Louis Moisan)
Part 4: The Travelling Mothers
Euphémie Moisan (1845 – 1929) (Israël Lepage)
Célina Lepage (1866 – 1951) (Pierre Fortin)
Part 5: The Franco-Ontarian Mothers
Maria Fortin (1903 – 1999) (Thomas Marion)
Huguette Marion (1933 – 1995) (Eugène Bérubé)
12-Maria Fortin
(1903-1999)
Maria Fortin, was born January 27, 1903, in Verner, Ontario. She is the daughter of Célina Lepage and Pierre Fortin.
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Maria 6 years old | Maria 8 years old (circa) | Maria 10 years old (circa) | Maria 14 years old (circa) |
She married Thomas Marion, son of Cyriac Marion and Fernande Chenette, on September 8, 1920 in Warren Ontario. The Fortin family moved to Warren, at lot 4 Concession 5 (Ratter and Dunnet) around 1917.
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Thomas Marion circa 1925 | April 1929, Warren | 1945 Warren |
Thomas and Maria had the following children:
Name | Birth | Marriage | Death | Spouse |
Thomas Marion | 8 sept 1920 Warren | 5 june 1939 Warren Manitouwadge | 4 mar. 1986 | Jeanne Gaudette Claudette Lanteigne |
Henri Marion | 10 nov 1923 Warren | 29 dec. 1945 Warren | alive 2017 | Cécile Thibault |
Richard Marion | 4 aug. 1925 Warren | 25 nov. 1945 Warren–North Bay | 4 nov. 1996 North Bay | Alice Laforge
Merita Storie |
Yolande Marion | 31 july 1927 Warren | 27 dec. 1945 Warren | before 1992 | Richard Fleming |
Réjeanne Marion | 14 oct 1931 Warren | 28 dec. 1948
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alive 2017 | Léopold Armstrong Tony Borge |
Huguette Marion | 18 sept 1933 Warren | 19 feb. 1955 Barraute QC | 15 fév 1995 Sudbury b. Warren | Eugène Bérubé |
Gisèle Marion | 26 mars 1935 Warren | 12 oct. 1953
Warren |
alive 2017 | Barry Lecour |
Claude Marion | 8 aug. 1937 Warren | dec. 1999 | Elizabeth Jorgenson |
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Thomas | Henri | Richard |
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Yolande | Réjeanne | Huguette |
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Gisèle | Claude |
All the children of Maria and Thomas were born in the Warren area. Thomas was a farmer. Maria and Thomas owned three farms, one south of the Veuve River called “la petite terre” (small farm) near Séguin’s in Warren, one west of it called “La Spring” (concession 6). They sold this farm around 1933-34 and bought the large farm from Maria’s mother, Célina Lepage, on lot 4 concession 5 (Ratter and Dunnet) which they kept until 1965). In 1956, they moved to the small house on the farm. At Thomas’ retirement in 1965, (70) they settled in the village of Warren, on Rutland Street.
Maria was a very bright and clever woman! Her sisters and sisters-in-law told me that as a young bride, Maria decided to build kitchen cabinets and that she was very successful in this project. If Maria decided something, it became her goal and she excelled at it. In agriculture, horticulture, sewing, petit point, knitting, quilts and many other trades of this kind, she applied herself, and at the agricultural and horticultural fairs, where her work was judged, she almost always won first place. Moreover, her flower gardens were the envy of many people. Maria easily overcame challenges. She was a feminist born in a time when the feminist movement did not exist as we know it today. She challenged several traditional conventions which disturbed some people. She accompanied her husband on the farm, in the stable, and in the fields during seeding and crops.
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Maria circa 1923 | Maria circa 1939 | Maria circa 1947 | Maria circa 1952 |
In her forties, she decided to learn how to drive a car and it was she who was driving all the time, not Thomas. She drove her car until she was 92 years old. In her fifties, she began a new trade that of a woman-butcher. A trade in which even today, there are few women.
She was a butcher at the Laframboise store from 1954 to 1966 and then at the Bérubé grocery store from 1966 to 1975. She decided to retire in 1975 when she was almost 73 years old. The reason was that she could no longer raise and carry a beef quarter, from the refrigerator on to the butcher block. We must remeber that she was able to do this, at 71 years of age. Maria Fortin was a strong woman and she was very strong physically and mentally. There was scarcely any challenges that she could not overcome.
Maria also excelled in the kitchen! No one refused an invitation to her table. Since her death, I have not been able to find any garlic dill or beet pickles, jams, preserves, apple pie, donuts, or butter tarts that compare to my grandmother Maria’s.
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Maria circa 1952 | Maria circa 1955 | Maria circa 1960 | Maria circa 1965 |
Maria and Thomas made several trips to Canada and the United States. In her retirement, Maria accompanied by her sister Annette visited several European countries. Later, she visited Latin America and the Caribbean with different members of the family.
Her grandchildren called her “Mémère Marion”. Once, Maria told me that the greatest challenge of her life and her greatest sadness had been the death of her three children: Thomas son, Yolande and Huguette.
Maria and Thomas celebrated 60 years of marriage on September 8, 1980. At Thomas’s death they had been married for almost 62 years.
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Thomas and Maria 50 years marriage | Thomas et Maria 55 years marriage | Thomas et Maria 60 years marriage | Thomas et Maria 62 years marriage |
Thomas Marion died on May 6, 1982 and was buried in the St. Thomas Parish Cemetery in Warren.
Maria Fortin survived him for many years and she died on February 21, 1999 at the age of 96.
Maria had four daughters, Yolande, Réjeanne, Huguette and Gisèle. They had girls who have daughters and the lineage continues!
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Maria’s butchery shop! | Maria circa 1970 | Maria circa 1995 | Maria circa 1996 |
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Contract: sale of the farm | 60th anniversary invitation | Thomas | Maria |
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Big house at the farm | Maria’s gardens | New barn | Last house |
13-Huguette Marion
(1933-1995)
Huguette Marion, daughter of Maria Fortin and Thomas Marion was born on September 18 1933, in Warren, Ontario.
On February 19, 1955, she married Eugène Bérubé in Barville, Abitibi, Québec. Eugène Bérubé, son of Alexander Bérubé and Lucienda Fréchette, was born on September 19 1926.
Huguette and Eugène had five children:
Name | Birth | Marriage | Death | Spouses |
Robert | 29 june 1955 | 22 may 1982 | Michele Barbara | |
Ginette | 28 april 1958 | 16 may 1981 | Larry Masaro | |
Francine | 28 may 1959 | |||
Patrick | 2 january 1967 | 1 august 1992 | Ginette Guénette | |
Nathalie | 24 december 1970 | 14 august 1999 | Michael Kastelein |
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circa 1935 | circa 1937 | circa 1940 | Her black sheep! |
Huguette Marion had to walk about three kilometers to go to school because she lived on a farm. This story, she repeated it often when we did not want to go to school. She would tell us that she was a very good student and she boasted that she was always at the top of her class. She always took the first place! Moreover, she was very proud to say that it was she who had represented her village, at the regional French contest! At her parents’ farm, she helped her father, take care of the animals and her favorite pet was a black lamb. She said she preferred black lambs to white ones, because she had black hair and she was the darkest of the girls in her family.
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circa 1941 | circa 1941 | circa 1941 | circa 1942 |
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circa 1941 | Concours de français (French contest) | circa 1944 | circa 1946 |
After graduating from Grade 11, she competed in the Carnival Queen pageant of the village and won. She tried again the following year and won the crown a second time. She felt women should have a career before marrying, something unusual for women in her area, in the early 1950s. She did not see a future in the village of Warren, Ontario and moved to Québec, in Abitibi, where she began working as a laboratory technician. She was living with her brother Henri and his family. It was very rare for a woman in 1953, to work as a bilingual laboratory technician, in a mine. There she met Eugène Bérubé. She always said he was very handsome and Eugène told us that it was love at first sight.
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circa 1953 | 1955 | 1955 | 1955 |
Huguette and Eugène married on February 18, 1955. She wanted a marriage contract! I have a copy of it!
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1-1955, 2-1954, 3-1958 Eugène and Huguette loved dancing! | 1957, 1956, 1956 | 1-1957- Whiteface mountain. One of my favorite photos 2-1956, 3-1962 |
Soon after, I was born then a year later, the family moved to Valleyfield and then to Ville-Lasalle because Eugène operated a crane in the construction of the St. Lawrence Seaway. In 1958, Ginette made her appearance. One year later, when Huguette was eight months pregnant with her third child, she decided to return to Ontario and move to the village where she was born and raised, the village of Warren. Eugène was working in Labrador and she was lonely without him in Montréal.
What is remarkable is that despite her condition, she decided to become a businesswoman. She bought a convenience store. She began her new career, accompanied by Ginette and me! Twenty-eight days later she gave birth to Francine. At that time, women stayed almost a week in the hospital. Two days in hospital sufficed for Huguette because she had to assume her commercial responsibilities! The hours of operation of the convenience store at that time were from six in the morning to midnight, seven days a week! We lived in the back of the store. There were three bedrooms, one for my parents, one for me and my sisters (three little kids sleeping in the same bed) and a room that was used as a warehouse for the store!
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1959 devant le “petit magasin” | 1959 devant le “petit magasin” | 1962: l’intérieur du dépanneur | 1969: le magasin et la maison à droite |
This corner store became successful. Eugène decided to leave his job, to work with Huguette. Because of my parents’ determination, hard work and business acumen, the business grew. That’s when they built another store, which was a grocery store and a butcher’s shop. The official opening of the new building was in 1966, and the business was located on the other side of the small lane. In 1967, a small new little one announced himself to the family and he was named Patrick.
Over the next five years, the business had become even more successful. It was then that Eugène and Huguette decided to build a small shopping area in which there was a grocery store, a butcher’s shop, a Sears store, the Royal Bank and La Boutique Chez Huguette, a clothing store! Eugène operated the grocery store, while Huguette was in charge of her clothing store. The hours of operation had been changed. The shops were open six days a week from 9 am to 6 pm, except on Friday evening, closing was 9 pm.
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1-1961-small store 2-1982 Boutique Chez Huguette | 1-25 ans! 2-My parents and Rhéal Groulx, butcher, who was like a brother. | 1-The Cups (Xmas gifts to customers!) 2- Never to young to learn Patrick! |
At 38, Huguette gave birth to another little girl, called Nathalie. It was like having two families: the older children were in high school and the younger ones in kindergarten and at home. Huguette often said that the last two kept her young.
Huguette and Eugène encouraged their children to have a professional career by obtaining a diploma from a college or university. This has been accomplished by all the children and this is due to their support and encouragement.
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“La famille” circa 1979 | circa 1990 | 25th anniversary of Miss Warren! |
The years were very good to Huguette and Eugène. They built a cottage on Murray Lake and they traveled to different countries. Huguette was very proud of her granddaughters Stéphanie and Véronique, especially when they made a successful sale in the shop! Huguette loved to play cards and other similar games. She was so ambitious that she always had to win. The only time that Huguette really got angry was when she lost at cards. We were all cheaters when she lost.
For a long time Huguette thought that life was very good for her and she had many people to love. She also said that to obtain luck and success, you have to work hard.
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circa 1970 and 1978 | circa 1977 | circa 1985 |
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1980 | 1985 | 1990 |
The last days of their lives were very difficult for Eugène and Huguette. A theft of money and merchandise in the store, discouraged them. A few years later, Eugène was suffering from cancer. Huguette and the children decided to take care of him, at home. It was a very difficult time for the family. Eugène died in his home in Warren, on January 20, 1992. He was only 65 years old. Later, Huguette became blind and had to undergo many eye operations in Toronto. Other challenges have arisen. Her house was condemned because of a flood and she had to place her 90-year-old mother in a nursing home because Huguette was sick.
In May 1994, Huguette celebrated 35 years of service to her clients!
On February 15, 1995, Huguette died of a heart attack at 61 years old. She had been working in the store the day before. She died a few days before her fortieth wedding anniversary. Many say she died of a broken heart.
The lineage of women continues because Huguette had three daughters, Ginette, Francine and Nathalie who represent the fourteenth generation, from mothers to daughters. Pascale Kastelein, daughter of Nathalie, is the fifteenth daughter, from mothers to daughters, of Françoise Méry’s line, who was born in 1621.
The person who influenced me most, in my life, is my mother. One should not think of a traditional mother who was working at home. On the contrary, Huguette was by gesture a feminist, even if she would never have accepted to be called one. On the one hand, she was the mother who carried her five children until the age of one year. And she carried them spiritually long afterwards. I think of the courage, determination and ambition of my mother, who at 25, with two young children and being eight months pregnant, decided to buy a business.
She worked too hard, the hours were long and she rarely complained. She was my first teacher. When I was four, she decided to show me my prayers and count. She had understood that during adolescent crises, her children needed support. It was during one of my crises that she made me understand, by demonstrating to me, personal examples, that in life, one had to have courage and ambition. When we became adults, my mother quickly realized that her work was done, she was withdrawing from our lives and letting us fly on our own. She advised us if we asked her, but she did not interfere with our choices or our decisions. My mother had a personal belief in God. She prayed every day, but refused to participate in idolatrous ceremonies, as was common practice for some.
A few months before her death, she told me she had a good life, that she had loved our father and her children very much and was ready to leave. She did not want to die old and she did not want to die from cancer. The years before her death had been difficult. She who loved to read, had become blind, she who passionately loved our father was a widow, she who was sedentary had to leave her house ruined because of flood, she who had been in business, was fighting a slow economy, she who could have enjoyed life, was sick and took care of her elderly mother.
In short, she wanted to leave us with the least amount of problems and trouble. My mother died suddenly at the age of 61 years. Many thought that her death would have been a tragedy for me. It was sad, but she had prepared me for her departure, and I comforted myself with the fact that she no longer suffers. I think of her almost every day and sometimes I imagine scenarios in the conditional: “If she had lived, she would …” “If she had seen my grandchildren.” She died a few days before her wedding anniversary. I know she’s with people she loved!