NOUVELLE-FRANCE 1672 : Gillette Banne une belle-mère meurtrière… 1672: Gillette Banne a Murderous Mother-in-Law!

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The English text follows the French one.

Gillette Banne (1636-1672) fille de Marin Banne et d’Isabeau Boire est née vers 1636 dans le bourg Argences, évêché de Bayeux en Normandie, France. Vers 1649, cette fille de 13 ans quitte la France comme devancière ou fille à marier pour s’établir en Nouvelle-France. En 1649, elle épousa Marin Chauvin originaire de la paroisse Saint-Médard de Réno près de Mortagne au Perche, France. Gillette a 13 ans et Marin 24 ans lors de leur mariage. Marin décède le 7 juin 1651 à Trois-Rivières. Gillette est veuve à 15 ans.

Leur seule enfant nommée Marie Chauvin est née le 8 septembre 1650, à Trois-Rivières. Nous sommes les descendants de Gillette Banne et de Marin Chauvin par cette fille Marie qui épouse Rollin Langlois en première noces et notre ancêtre Jean Baptiste Denoyon en deuxième noces.

Une carte de Trois-Rivières datée de juin 1663, nous révèle que Gillette est propriétaire d’un terrain à Trois-Rivières. On l’appelle Gillette Baume veuve de Chauvin. Le terrain de Gillette se trouve en haut à droite sur les cartes!

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Le 27 juillet 1653, Gillette épousa en deuxième noces, Jacques Bertault fils de Thomas Bertault et de Catherine Coulonne à Trois-Rivières. Jacques Bertault et Gillette Banne possèdent leur propre ferme.

Gillette et Jacques deviennent parents de six enfants: Jacques, Marguerite, Suzanne, Élisabeth, Marie Jeanne et Nicolas. Bien entendu, Marie Chauvin fait partie de la famille.

À 14 ans, Marie Chauvin épousa Rollin Langlois, le 25 novembre 1664.

À 13 ans, Marguerite Bertault épousa Denis Veronneau, le 6 janvier 1668.

À 12 ans, Élisabeth Bertault, épousa Julien Latouche, le 12 août 1671.

À 14 ans, Suzanne Bertault épousa Jean Hiesse le 24 septembre 1671.

Les plus jeunes, Jeanne et Nicolas sont encore à la maison lors des mariages de 1671. Le fils Jacques est décédé enfant, avant le recensement de 1666.

Il semblerait que tout allait bien pour cette famille jusqu’au jour où Élisabeth Bertault épousa le soldat Julien Latouche.

Julien Latouche originaire de La Rochelle est arrivé avec le régiment Carignan Salières en 1665. Après le licenciement des troupes en 1668, Latouche décida de s’établir et il épousa Élisabeth Bertault. Aux yeux du beau-père Jacques Bertault, Latouche semblait être un très bon parti pour sa fille. La belle-mère Gillette Banne était contre ce mariage, mais Bertault fit les arrangements de mariage avec Latouche lorsque Gillette était absente, en train d’aider une voisine qui avait accouché d’un enfant. De son côté, la jeune Élisabeth ne désirait pas Bertault mais elle ne voulait pas contrarier son père donc, elle accepta d’épouser Latouche.

Latouche un homme d’une trentaine d’années est un paresseux, un alcoolique, un jaloux, et surtout un homme très violent! Selon son épouse, Latouche s’était crevé de boisson ce qui expliquait son incapacité corporelle au travail. La jeune Élisabeth est victime de ses abus. De plus, elle doit quémander de la nourriture de ses parents sans doute, à cause de la paresse ou de l’ivresse de Latouche. Élisabeth est désespérée et souhaite le voir mort surtout lorsqu’il la bat! Jacques Bertault âgé de 46 ans et Gillette Banne âgée de trente-six ans tentent d’aider leur fille et cherchent même à sortir leur fille de cette situation. Leurs initiatives mènent toutes à l’échec. Aux yeux de Gillette, sa fille n’aime pas Latouche et il est un homme des plus violent.

Le 15 mai 1672

Jacques Bertault, Gillette Banne et leur fille Élisabeth, traversèrent la rivière en canot pour aller travailler sur la ferme des Bertault. Au même moment, Julien Latouche est en train de traverser des bœufs avec un voisin Jean Gauthier au même endroit. Latouche leur annonce qu’il irait les rejoindre le lendemain.

Le 16 mai 1672

Ce n’est pas déterminé quand les trois décidèrent de tuer Latouche. Sachant que Latouche visiterait, Gillette Banne décida de préparer une soupe en y ajoutant quelques feuilles d’une plante toxique qui tuait les cochons. Lors du dîner, la soupe fut servie à Latouche qui consomma son repas. Hélas, Latouche n’éprouve aucun malaise. Ce fut un échec! Il faut s’imaginer l’angoisse qu’ont vécue les membres de la famille Banne-Bertault lors de ce repas! Et aussi, le désespoir de l’échec!

Le 17 mai 1672

Le mardi, une heure après le coucher du soleil, Gillette rend visite à son gendre dans la grange et lui dit: “Maintenant, tu es un gentil gendre!” Latouche est surpris par le commentaire et il réagit de façon négative et la chicane débute! Les insultes se suivent de coups et Gillette et son gendre s’en donnent mutuellement. Gillette crie à sa fille de l’aider mais Élisabeth ne peut bouger. Jacques Bertaut entend les cris et il entre dans la grange. Il tente de séparer son gendre et sa femme mais il ne réussit pas. Latouche mord sa belle-mère. Il lui donne des coups de pied. Elle se défend bien. Il lui tire les cheveux. Bertaut fait maintenant partie de la bataille. Tout d’un coup, Gillette saisit la houe et frappe Latouche à la tête. Elle le frappe une seconde fois. Ébranlé, Latouche criait à tue tête qu’ils étaient en train de le tuer. Pour le faire taire, Jacques Bertaut lui porta plusieurs autres coups. À chaque coup, il y avait de plus en plus de sang. Julien Latouche est mort dans la grange.

Lors de cette bagarre devenue une tuerie, un voisin Jean Gauthier, son gendre Louis Petit et un dénommé Bourgainville entendirent les cris. Lors de son témoignage Gauthier raconta que Latouche criait : « Ah! Mon Dieu, je suis mort, tu me tues, tu seras pendu!» Gauthier ajoute qu’il a entendu les cris pendant plus d’une heure et demie. Il entendait aussi les coups de celui qui frappait la victime. Aussi, Gauthier a pu discerner la voix de Gillette Banne qui a crié à plusieurs reprises : « Tue-le! »

Pour éviter que l’on trouve le lieu du crime, les trois meurtriers décidèrent de jeter le corps dans le fleuve.

Le 18 mai 1672

Les amis de Latouche, Gauthier et Petit accompagnés de Pierre Pépin décident d’aller à sa recherche afin de confirmer leurs soupçons. Ils traversent la rivière dans le but de trouver son corps. Le même jour Gillette Banne et sa fille Élisabeth se sont enfuies dans les bois.

Le 19 mai 1672

Les amis de Latouche entrent dans la grange des Bertault. Lorsque les témoins voient le lieu du crime, ils sont ébranlés à cause du sang répandu partout. Ils trouvent la houe, des bas et autres objets couverts de sang et aussi, ils retrouvent des dents d’homme. S’ils avaient eu des doutes dans leur esprit au sujet de ce qu’ils avaient entendu la veille au soir, la vue de ce qui était devant eux les a éliminés. Ils informent les autorités et Jacques Bertault est arrêté! Les biens des Bertault sont saisis et un inventaire est dressé.

Le 20 mai 1672

Une requête préliminaire a lieu devant Louis de Godefroy, procureur fiscal à Trois-Rivières. Le premier témoin entendu fut Nicolas Bertault, enfant de dix ans, qui raconte le départ de ses parents le dimanche précédent, pour aller à leur habitation, le retour de sa mère et de sa sœur qui s’étaient ensuite enfuies dans les bois le mercredi, l’arrestation de son père par deux soldats qui l’avaient conduit et lui avaient mis les fers aux pieds. Nicolas révèle qu’à plusieurs reprises il avait entendu sa mère répéter qu’elle tuerait Bertault et aussi dire à son père qu’il fallait le tuer sur la rivière. Nicolas avait ouï-dire que sa sœur Élisabeth voulait que son mari fut décédé.

Lors de son premier interrogatoire Jacques Bertault a proclamé son innocence et a affirmé ne pas savoir où se trouvait Latouche. Interrogé sur le sang partout dans la grange, il a répondu que c’était le sang d’esturgeons qu’il avait pris sur la ligne du sieur de la Vallière. Quand on lui a demandé s’il avait menacé de tuer Latouche, il a répondu dans la négation et n’a pas voulu commenter davantage. Après l’interrogation Bertault a été confronté à chaque personne qui avait témoignée contre lui, un à la fois. Dans chaque cas, à l’exception de son fils, Bertault a répondu que chacun des témoins lui voulait du mal.

Le 21 mai 1672

Gillette Banne et Élisabeth Bertaut sont trouvées dans les bois près des Trois-Rivières et arrêtées! Lors de son interrogation Gillette révèle d’autres renseignements au sujet du meurtre brutal.

Gillette Banne dit que Latouche avait battu sa fille (Élisabeth) jusqu’au sang, qu’elle et son mari étaient venus à l’aide de leur fille, et qu’une querelle avait suivi, résultant en une bagarre. Latouche avait frappé Gillette et l’avait saisi au collet et lui avait arraché des cheveux. Elle avait frappé Latouche avec une bêche afin d’aider son mari et avec l’intention de mettre un terme à la lutte. Elle dit que Latouche est tombé sur place. Elle a ajouté qu’au cours de la mêlée, elle et son mari ont été mordus par Latouche et elle a montré ses doigts comme preuve. Elle croyait que Latouche était seulement ébranlé, donc les trois sont retournés à leur domicile. Une demi-heure plus tard, ils sont revenus à la grange et l’ont trouvé mort et ont traîné son corps à la rivière.

Dans son témoignage, Élisabeth corrobore celui de sa mère. Le seul écart, elle maintient que Latouche est décédé à l’extérieur de la grange.

Plus tard dans la journée, Bertault et son épouse ont été confrontés et la déposition de Gillette a été lue devant les deux. On demande à Bertault d’expliquer la différence dans les témoignages. Il a répondu qu’il n’avait pas voulu dire quoi que ce soit jusqu’à ce que sa femme ait été questionnée, et pour cette raison, il avait refusé tous les témoignages présentés par les témoins. Il a en outre admis que le témoignage de Gillette était vrai.

Après cette enquête, les trois accusés furent conduits à Québec, où cette enquête a été confiée à l’intendant Talon. Le procureur Penseret fait une demande d’assermenter et d’interroger les prisonniers une fois de plus. Ensuite, il remet l’affaire au sieur Chartier, lieutenant général, civil et criminel.

Le 1 juin 1672

Monsieur Chartier procède à l’interrogatoire des accusés en commençant par Élisabeth Bertault. Après lui avoir fait raconter comment la scène du meurtre avait eu lieu, il lui pose plusieurs questions. Elle confirme ne pas aimer Bertault. Elle révèle que maintenant elle préférerait être morte à sa place. Elle dit qu’elle n’a pas participé à la tuerie. Élisabeth soutient l’innocence de ses parents et assure que ses parents se défendaient dans une bataille contre Bertault.

Le 3 juin 1672

On questionne Jacques Bertault à nouveau. Par ce temps, il a de sérieux doutes quant à savoir si son histoire d’autodéfense serait valide et il était aussi très conscient de ce que la punition était pour un meurtre. Se voyant dénoncé par son épouse, il voulut rejeter sur elle la responsabilité entière du meurtre de leur gendre. De plus, il l’accusa d’avoir tenté d’empoisonner Latouche. Il dit qu’il a donné moins de dix coups et qu’il obéissait à son épouse. Il est évident que Bertault est un faible et un lâche.

Le même jour Gillette Banne fut aussi interrogée après son conjoint. Elle confirme le fait qu’elle avait tenté de d’empoisonner Latouche. Elle dit que son mari était venu aider sa fille et qu’ensuite elle était venue aider. Elle admet avoir donné le premier coup, mais que le coup n’avait pas prélevé du sang. “Puis j’ai frappé à nouveau sur la tête et il tomba au sol. Je ne sais pas combien de fois il (Bertault) l’a frappé mais après de nombreux coups, il est mort.”

Vers la fin de son interrogatoire, Gillette Banne admet qu’ils ont tué malicieusement Julien Latouche et sachant qu’il était mort, les trois d’entre eux l’ont jeté dans la rivière. Elle a ajouté qu’ils avaient discuté de se débarrasser de lui parce qu’il maltraitait leur fille et était un sans valeur.

Malgré les contradictions dans quelques détails, le point brutal était là, Latouche avait été tué par son beau-père et sa belle-mère, la jeune épouse avait assisté au meurtre de son mari, et elle n’en était pas très affectée puisqu’elle leur aida à traîner son corps à la rivière.

Le 8 juin 1672

Le procureur fiscal rend son verdict. Il demanda que les trois prisonniers soient exécutés et qu’aucune indemnité soit faite pour Élisabeth en raison de son âge, car elle avait également été impliquée dans le meurtre.

Les membres de la cour MM. Juchereau, de la Ferté, Ruette Dauteuil, de Bermen, Duquet, de Rochebelle et Simon Denis n’ont montré aucune pitié pour Jacques Bertault et Gillette Banne, mais en dépit de la pétition du procureur, ils ont été miséricordieux envers Élisabeth à cause de son âge. (13 ans)

La cour a donc déclaré Jacques Bertault, Gillette Banne et Élisabeth Bertault atteints et convaincus desdits crimes d’emprisonnement et assassinat commis en la personne dit Julien Latouche, pour réparation et les dits:

«Bertault, Banne et Élisabeth d’être pris et enlevés des prisons de cette juridiction par l’exécuteur de la haute justice, conduits la corde au col, la torche au poing, au-devant la porte de l’église paroissiale de cette ville, et là ledit Bertault, tête nue et en chemise, et lesdites femmes nues en chemise jusqu’à la ceinture, demander à genoux pardon à Dieu, au roy et à justice desdits crimes par eux commis, ensuite par ledit exécuteur conduits à l’échafaud qui sera pour cet effet dressé en la place publique de la haute ville, avec une croix de Saint-André sur laquelle sera ledit Jacques Bertault étendu pour y recevoir un coup vif (de barre de fer) sur le bras droit ensuite étranglé et après sa mort un autre coup sur le bras gauche et un coup sur chaque cuisse, ladite Gillette Banne a être pendue et étranglée à une potence qui sera dressée pour cet effet en ladite place, et ladite Élisabeth Bertault à assister aux dites exécutions, la corde au cou comme dit est, après lesquelles exécutions sera, le corps du dit Jacques Bertault, mis sur une roue sur le Cap aux Diamants au lieu ordinaire pour y demeurer et servir d’exemple. En outre condamnons lesdits Bertault sa femme et sa fille en cent livres d’amende envers les seigneurs de ce pays et aux dépens, le surplus de leurs biens demeurant acquis et confisqués à qui il appartiendra »

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Le 9 juin 1672

Sur appel interjeté par Bertault et son épouse de la sentence ci-dessus au Conseil Souverain, la cour modifia la sentence à ce que Bertault et son épouse furent condamnés à soixante livres d’amende : « une moitié aux Pères Récollets pour prier Dieu pour le repos de l’âme dudit Julien Latouche, et aux dépens, le surplus de leurs biens acquis et confisqués au Roy, faisant le dit conseil remise à Nicolas et Jeanne Bertault enfants mineurs desdits Jacques Bertault et Gillette Banne du surplus de ladite amende, ensemble de ladite confiscation. »

Cette sentence rendue le matin fut prononcée par la suite aux accusés, et le même jour, le 9 juin, à quatre heures de l’après-midi, Jacques Bertault et Gillette Banne furent exécutés sur la place de la haute ville, Élisabeth assistant au supplice de son père et de sa mère, la corde au cou, conformément à la sentence.

Je ne sais pas si notre ancêtre Marie Chauvin et ses demi-soeurs (sauf Élisabeth) et demi-frère étaient présents au décès de sa mère et de son beau-père à Québec. Marie vivait à Boucherville avec son époux Jean Baptiste Denoyon et deux enfants.

Est-ce que les conclusions auraient été différentes aujourd’hui?

Voici la descendance de Gillette Banne

Gillette Banne (1636-1672)

Marie Chauvin (1650-1723)

Marguerite Denoyon (1673-__)

Louise Charbonneau (1707-1778)

Alaric Quay Dragon (1731-1802)

Louis Quay Dragon (1756-1828)

Jean-Baptiste Quay Dragon (1786-1873)

Zoé Quay Dragon (1820-1885)

Marguerite Blain (1857-1925)

Alexandre Bérubé (1882-1969)

Eugène Bérubé (1926-1992)

Robert Bérubé

Gillette est une ancêtre du côté Bérubé et de façon plus précise de Marguerite Blain mère de mon grand-père Alexandre Bérubé!

La semaine prochaine: 1647: Le soldat et l’Amérindienne: Une histoire d’amour en Nouvelle-France?


NOUVELLE-FRANCE 1672: Gillette Banne a Murderous Mother-in-Law …

Gillette Banne (1636-1672) daughter of Marin Banne and Isabeau Boire was born around 1636 in the village of Argences, in the bishopric of Bayeux in Normandy, France. Around 1649, this 13-year-old girl left France as a “devancière” (precursor) or a “Fille à marier” (mariageable girl) to settle in New France. In 1649 she married Marin Chauvin, a native of the parish of Saint-Médard de Réno near Mortagne in Perche, France. Gillette is 13 and Marin 24 at the time of their marriage. Marin died on June 7, 1651 in Trois-Rivières. Gillette is widowed at 15 years old.

Their only child named Marie Chauvin was born on September 8, 1650 in Trois-Rivières. We are the descendants of Gillette Banne and Marin Chauvin by this daughter Marie who married Rollin Langlois in a first marriage and our ancestor Jean Baptiste Denoyon in a second one.

A map of Trois-Rivières dated June 1663 reveals that Gillette owns land in Trois-Rivières. She is called Gillette Baume, widow of Chauvin. The land owned by Gillette is on the top right of the maps!

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On July 27, 1653, Gillette married in a second marriage, Jacques Bertault son of Thomas Bertault and Catherine Coulonne in Trois-Rivières. Jacques Bertault and Gillette Banne own their own farm.

Gillette and Jacques become parents of six children: Jacques, Marguerite, Suzanne, Elisabeth, Marie Jeanne and Nicolas. Of course, Marie Chauvin is a part of this family.

At the age of 14, Marie Chauvin married Rollin Langlois on November 25, 1664.

At 13, Marguerite Bertault married Denis Veronneau, on January 6, 1668.

At 12, Élisabeth Bertault, married Julien Latouche on August 12, 1671.

At 14, Suzanne Bertault married Jean Hiesse on September 24, 1671.

The children Jeanne and Nicolas are still at home at the weddings of 1671. The son Jacques died young, before the census of 1666.

It seemed that everything was going well for this family until the day that Elisabeth Bertault married the soldier Julien Latouche.

Julien Latouche originally from La Rochelle arrived with the Carignan Salières regiment in 1665. After the dismissal of the troops in 1668, Latouche decided to settle and he married Élisabeth Bertault on August 12, 1671 in Trois Rivières. In the eyes of his father-in-law Jacques Bertault, Latouche seemed to be a good husband for his daughter. The mother-in-law, Gillette Banne was against this marriage but Bertault made the wedding arrangements with Latouche when Gillette was absent helping a neighbor who had given birth to a child. On her part, the young Elizabeth did not desire Bertault but she did not wish to contradict her father, so she agreed to the union.

Latouche a thirty years old man is a lazy, alcoholic, jealous, and mostly a violent man! According to his wife, Latouche had drunk so much alcool that he became physically disabled and not able to work. The young Elizabeth was a victim of his abuses. Moreover, she had to beg for food from her parents, without a doubt, because of his laziness or his intoxication. Elizabeth became desperate and wished to see him dead especially when he would beat her! Jacques Bertault aged 46 and Gillette Banne aged thirty-six try to help their daughter and even try to get her out of this predicament. All their initiatives became failures. In the eyes of Gillette, her daughter did not like Latouche and he was a very violent man.

May 15, 1672

Jacques Bertault, Gillette Banne and their daughter Elisabeth, cross the river by canoe to work on the Bertault farm. Julien Latouche is also crossing it with Jean Gauthier in the same place. Upon seing them, Latouche told them that he would visit them the next day.

May 16, 1672

It was not determined when the three decided to kill Latouche. Knowing that Latouche should visit, Gillette Banne decided to prepare a soup by adding a few leaves of a plant that killed pigs. At dinner, the soup was served to Latouche, who ate the meal. Alas, Latouche felt no discomfort. It was a failure! One must imagine the anguish experienced by the members of the Banne-Bertault family during this meal! And also, the desperation of failure!

May 17, 1672,

On Tuesday, one hour after sunset, Gillette visits her son-in-law in the barn and says, “Now you’re a nice son-in-law!” Latouche is surprised by this comment and he reacts in a negative way and so the battle began! The insults are followed by blows and Gillette and her son-in-law are a fighting match. Gillette yells for help but her daughter Elizabeth is unable to move. Jacques Bertaut hears the cries and enters the barn. He tries to separate his son-in-law and his wife but he does not succeed. Latouche bites his mother-in-law. He kicks her. She defends herself well. He pulls her hair. Bertaut is now part of the battle. All of a sudden, Gillette grabs the hoe and hits Latouche on the head. She hits him a second time. Shaken Latouche shouts at the top of his lungs that everyone was killing him. To silence him, Jacques Bertaut gives him several more blows. With each stroke, there was more and more blood. Julien Latouche died in the barn.

During this fight that became a murder, a neighbor Jean Gauthier, his son-in-law, Louis Petit and a neighbor referred to as Bourgainville heard the cries. During his testimony Gauthier stated that Latouche was screaming: “Ah! My God, I am dead, you are killing me, you will be hanged!” Gauthier added that he had heard the cries for more than an hour and a half. He also heard the blows made by the one who was hitting the victim. Also, Gauthier was able to discern the voice of Gillette Banne who yelled on several occasions: “Kill him! “

To hide the scene of the crime, the three murderers decided to throw the body in the river.

May 18, 1672
Latouche’s friends, Gauthier and Petit accompanied by Pierre Pépin decided to go look for Latouche in order to confirm their suspicions. They crossed the river in hopes of finding his body. On that same day, Gillette Banne and her daughter Elisabeth ran away and hid in the woods.

May 19, 1672
Latouche’s friends went to the Bertaults’ barn. When they witnessed the scene of the crime, they were shaken because of the quantity of blood everywhere. They found the hoe, socks and other objects covered with blood, and they also found a man’s teeth. If they had had any doubts in their mind about what they had heard the previous evening, the sight of what was in front of them eliminated them. They informed the authorities and Jacques Bertault was arrested! The properties and belongings of the Bertaults are seized and an inventory is drawn up.

May 20, 1672
A preliminary investigation was made before Louis de Godefroy, the fiscal attorney in Trois-Rivières. The first witness heard was Nicolas Bertault, the ten-year-old son, who recounted the departure of his parents the previous Sunday, to go to their home; the return of his mother and sister who had then escaped to the woods on Wednesday; and the arrest of his father by two soldiers who had led him and put him in irons. Nicolas reveals that on one occasion he had heard his mother repeat that she would kill Bertault and heard Gillette tell his father that Bertault had to be killed on the river. He stated that he had hearsay of the fact that his sister Elizabeth wanted her husband deceased.

During his first interrogation Jacques Bertault proclaimed his innocence and claimed that he did not know where Latouche was. Questioned about blood throughout the barn, he replied that it was the blood of the sturgeons that he had taken on the line of the sieur de la Vallière. When asked if he had ever threatened Latouche, he replied no, and then stated that he did not want to comment further. After the interrogation Bertault was confronted with every person who had testified against him, one at a time. In each case, with the exception of his son, Bertault replied that he knew that each of the witnesses wished him harm.

May 21, 1672
Gillette Banne and Elisabeth Bertaut are found in the woods near Trois-Rivières and are arrested! During her interrogation Gillette revealed more information about the brutal murder.

Gillette Banne stated that Latouche had beaten her daughter (Elizabeth) to the point that she bled, that she and her husband had come to the assistance of their daughter, and that a quarrel had ensued, resulting in a fight. Latouche had struck Gillette and had seized her by the collar and had pulled some of her hair out. She had hit Latouche with a spade in order to help her husband and with the intention of putting an end to the struggle. She said that Latouche fell on the spot. She added that during the melee, she and her husband were bitten by Latouche and she showed her fingers as proof. She believed that Latouche was only shaken, so the three returned to their home. Half an hour later, they returned to the barn and found him dead and dragged his body into the river.

In her testimony, Elizabeth corroborated that of her mother. The only gap, she maintained that Latouche died outside the barn.

Later that day, Bertault and his wife were confronted and Gillette’s deposition was read in front of both. Bertault was asked to explain the difference in the testimony. He replied that he did not want to say anything until his wife had been questioned, and for that reason he had refused all the testimony given by the witnesses. He further admitted that Gillette’s testimony was true.

After this investigation, the three accused were taken to Québec, where the inquiry was entrusted to the Intendant Talon. Prosecutor Penseret made a request to swear and interrogate the prisoners once again. He then handed over the case over to sieur Chartier, lieutenant-general of civil and criminal matters.

June 1, 1672

Mr. Chartier proceeded to examine the accused, beginning with Élisabeth Bertault. After having told him how the murder had taken place, he asked her several questions. She confirmed that she did not like Bertault. She revealed that she would rather be dead in his place. She stated that she did not participate in the killing. Elisabeth maintained the innocence of her parents and insisted that her parents defended themselves in a battle against Bertault.

June 3, 1672
Jacques Bertault was questioned again. By this time he had serious doubts as to whether his self-defense story would be valid and he was also aware of what the punishment was for murder. Seeing himself denounced by his wife, he tried to blame his wife for the murder of their son-in-law. In addition, he accused her of attempting to poison Latouche. He stated that he hit Latouche less than ten times and that he was following his wife’s wishes. It is evident that Bertault is a weak man and a coward.

The same day, Gillette Banne was also questioned after her husband. She confirmed that she had tried to poison Latouche. She said her husband had come to help her daughter and then she came to help. She admits to having given the first blow, but that the blow had not shown any blood. “Then, I hit him again on the head and he fell to the ground. I do not know how many times he (Bertault) hit him, but after many blows Latouche died.”

Towards the end of her interrogation, Gillette Banne admitted that they murdered Julien Latouche maliciously and knowing that he was dead, the three of them threw him into the river. She added that they had discussed getting rid of him because he mistreated their daughter and was a worthless person.

In spite of the contradictions in certain details, it became evident that Latouche was killed by his father-in-law and his mother-in-law,. The young wife had witnessed the murder of her husband, and did not seem much affected by it, since she helped them drag his body to the river.

June 8, 1672
The fiscal attorney rendered his verdict. He stated that the three prisoners should be executed and that no indemnity be made for Elizabeth because of her age, as she was also involved in the murder.

Members of the Court MM. Juchereau, De la Ferté, Ruette Dauteuil, de Bermen, Duquet, de Rochebelle and Simon Denis showed no pity for Jacques Bertault and Gillette Banne, but in spite of the prosecutor’s petition, they were merciful to Elizabeth because of her age. (13 years)

The Court therefore declared Jacques Bertault, Gillette Banne and Élisabeth Bertault to have been guilty and should be convicted of the said crimes of imprisonment and murder committed on the person of the said Julien Latouche for reparation and the said:

Bertault, Banne, and Elizabeth, to be taken from the prisons of this jurisdiction by the executioner of the high justice, led with a rope to the collar, a torch in hand to the front door of the parish church of the city. And there the said Bertault, his head bare, and in his shirt, worn to the belt and the said naked women in their shirts to the waist, to beg forgiveness of God, to the King and for justice of the said crimes by them committed, then led by the executioner to the scaffold, which will be set up for this purpose in the public square of the upper town, with a cross of Saint-André on which will be laid Jacques Bertault lying down to receive a sharp blow (metal bar) on the right arm, then strangled and after his death another blow will be given to his left arm and he will be hit on each thigh. The said Gillette Banne will be hung and strangled on the gallows that will be set on the said place, and the said Élisabeth Bertault will witness the executions, with a rope to the collar (around the neck) as stated and after the executions the body of the said Jacques Bertault will be placed on a wheel in the usual area on Cap aux Diamants, to remain and serve as an example. Moreover, let us condemn the said Bertault his wife and his daughter with one hundred pounds of fine for the seigneurs (lords) of this country, and for the dependants, the surplus of their property retained and confiscated to whom it belongs”.

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June 9, 1672

On appeal by Bertault and his wife of the above sentence to the Sovereign Council , the court modified the verdict so that Bertault and his wife were sentenced to sixty pounds of fine: “one half to the Récollet Fathers to pray to God for the repose of Julien Latouche and to the dependants, the surplus of their property acquired and confiscated to the King making the said council hand over to Nicolas and Jeanne Bertault, the so-called “children of the said Bertaut and Banne” the surplus of the said fine, together with the said confiscation”.

The sentence was delivered in the morning and on the same day, June 9, 1672, at four o’clock in the afternoon, Jacques Bertault and Gillette Banne were executed in the square of the upper town, Elizabeth attended the execution of her father and mother, with a rope around her neck, according to the sentence.

I do not know if our ancestor Marie Chauvin and her half-sisters (except Elisabeth) and brother were present at the death of her mother and stepfather in Québec. Marie lived in Boucherville with her husband Jean-Baptiste Denoyon and two children.

Would this occur today?

Following are the descendants of my ancestor Gillette Banne:

Gillette Banne (1636-1672)

Marie Chauvin (1650-1723)

Marguerite Denoyon (1673-__)

Louise Charbonneau (1707-1778)

Alaric Quay Dragon (1731-1802)

Louis Quay Dragon (1756-1828)

Jean-Baptiste Quay Dragon (1786-1873)

Zoé Quay Dragon (1820-1885)

Marguerite Blain (1857-1925)

Alexandre Bérubé (1882-1969)

Eugène Bérubé (1926-1992)

Robert Bérubé

Gillette is an ancestor on the Bérubé side, more precisely from Marguerite Blain, my grandfather Alexandre Bérubé’s mother.

Next week: 1647: The Soldier and the Amerindian Woman: A Love Story in Nouvelle-France?

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3 thoughts on “NOUVELLE-FRANCE 1672 : Gillette Banne une belle-mère meurtrière… 1672: Gillette Banne a Murderous Mother-in-Law!

  1. Pingback: Gillette Banne – The Reef

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